Les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont souligné, lors de l'examen, avant-hier du projet de loi sur la protection de l'enfant, la nécessité de mettre un terme au phénomène de violence contre les enfants, au travail des enfants et à la déperdition scolaire à travers des procédures et des mesures efficaces impliquant les différentes personnes concernées par cette frange de la société. Dans ce contexte le député Djelloul Djoudi du Parti des travailleurs (PT) a appelé à la nécessité de "criminaliser clairement le travail des enfants" dans le projet de loi, au regard de la gravité de ce phénomène à travers "la mise en place de procédures claires qui mettraient fin au travail des enfants". M. Djoudi a évoqué par ailleurs le phénomène de la déperdition scolaire et ses dangers sur l'avenir de l'enfant, appelant au règlement de ce phénomène notamment dans les régions isolées. Dans ce contexte le député Salah Eddine Dekhili du Rassemblement nationale démocratique (RND) a mis en garde contre le danger de la violence contre les enfants qui, a-t-il dit, "a pris de l'ampleur ces dernières années dans l'école et ailleurs", soulignant dans ce contexte "les faiblesses enregistrées dans l'efficacité des méthodes éducatives" dans la sensibilisation quant à la protection de l'enfant. De son côté, le député Lakhdar Ben Khalef du Front de la justice et du développement (FJD), a indiqué que cette loi "attendue depuis 12 ans (...) vient trouver des solutions à des questions qui n'existent pas en Algérie, tandis que les vraies questions qui existent telles que les enlèvements, le viol et les assassinats ont été négligés". Le recouvrement des droits de l'enfant "ne se réalise pas par des codes et des conventions internationaux (...), mais travers la mise en place d'une politique nationale pour mettre fin à la propagation des fléaux sociaux qui touchent cette catégorie menacée", a indiqué le même député. Le député Hayet Tiati du Front des forces socialistes (FFS) a souligné dans son intervention que le projet de loi "n'a pas pris en considération les enfants sans abri et ceux de parents inconnus", appelant à la nécessité de "dynamiser les mécanismes de protection de l'enfant à travers une action collective qui touche les différents acteurs concernés". Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh avait présenté au cours de cette séance le projet de loi qu'il a qualifié acquis important".