Après le réquisitoire du procureur général, qui a duré, dimanche, plus de cinq heures, et après que le procureur général du tribunal criminel près la Cour de Blida, Mohamed Zerg Erras, ait requis, dimanche soir, l'emprisonnement à la perpétuité contre l'ex-P-DG du groupe Khalifa, Rafik Abdelmoumène Khelifa, ainsi que la réquisition de tous ses biens, et des peines oscillant entre 20 et 5 ans de prison à l'encontre des autres vingt accusés en criminel, le procès a repris, hier, avec la plaidoirie de la défense.
Avant-hier donc le procureur général du tribunal criminel près la Cour de Blida, Mohamed Zerg Erras, a révélé lors de son réquisitoire dans le procès en cassation de Khalifa Bank, que l'"affaire de l'escroquerie et le vol des biens publics a été planifiée et organisée par cette association de malfaiteurs depuis déjà 1992, et la création de cette banque par Abdelmoumène ne visait pas à fructifier un investissement, mais plutôt voler et spolier les clients". Tout en indiquant que chacun des 71 accusés "doit assumer sa responsabilité pénale" dans cette affaire, M. Zerg Erras a précisé que "le noyau de cette escroquerie est constitué de Rafik Abdelmoumène Khelifa, de Guellimi Djamel et Issir idir", qui étaient "embusqués" pour commettre leur forfait à la faveur du changement intervenu dans la loi sur la monnaie et le crédit autorisant l'ouverture du secteur bancaire au privé. Abdelmoumène Khelifa est poursuivi pour plusieurs chefs d'inculpation dont association de malfaiteurs, abus de confiance, corruption , escroquerie et vol, faux et usage de faux des documents administratifs et bancaires. Des peines moins lourdes oscillant entre 7 ans de prison et 18 mois accompagnées d'amendes, ont été requises contre des accusés ayant comparu pour trafic d'influence, corruption et bénéfice de privilèges entres autres. Hier donc et lors de la plaidoirie de la défense M. Brahimi a estimé que la sentence à perpétuité d'Abdelmoumène est exagérée avant de faire remarquer en se posant des questions sur l'absence de certaines personnes dont des enfants des cadres et des ministres, entre autres, qui ne se sont pas présentées au Tribunal.