Lors de sa prise de fonction mercredi à la tête du RND, en tant que SG par intérim, Ahmed Ouyahia a tenu à s'exprimer sur la construction du pays, à défendre les vues et à faire connaître les choix sans détours du parti. Réaffirmant à l'occasion le soutien " indéfectible " du RND au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, particulièrement pour la mise en œuvre de son programme et le succès des différents chantiers de réformes politiques, économiques et sociales, y compris le projet d'amendement de la loi fondamentale du pays. Sur le plan du développement national l'approche du nouveau SG du RND se fonde sur les principes du parti à savoir qu'il ne sert à rien de dire que tout ce est " amélioration " ne peut ignorer les acquis. L'Algérie déploie des efforts que nul ne peut nier en matière de développement. Ainsi, il est relevé par ce parti que les décisions déjà prises auparavant par le chef de l'Etat, il y a quelques années, pour un remboursement anticipé de la dette extérieure, pour l'arrêt du recours à l'endettement extérieur et pour la mise en place d'un Fonds de régulation des recettes " permettent toutes, aujourd'hui, à l'Algérie de disposer d'une marge de manœuvres financière salutaire ". Les décisions prises par le chef de l'Etat permettent aussi " de faire face temporairement à ce choc extérieur majeur, et de prendre souverainement les mesures requises pour préserver les équilibres financiers du pays, dynamiser la diversification de l'économie nationale et maintenir la politique de justice sociale et de solidarité nationale au profit de la population ". Dans cet esprit, le Conseil national du RND, dans une de ses résolutions, a rappelé : " Les conséquences auxquelles aboutissent tous les Etats lorsqu'ils viennent à perdre leur indépendance financière, une situation que notre pays a vécue il y a deux décennies ". Rappelant à ce propos que " L'Algérie dispose de ressources pour dépasser cette crise des prix du pétrole, et qui lui revient aujourd'hui plus que jamais de les mettre rationnellement en valeur ". Soutenir l'ouverture de l'économie nationale sur l'économie mondiale en se contentant uniquement de revendiquer plus d'effort social, c'est verser dans la démagogie et dans la fuite en avant, car l'avenir sera cruel comme il l'a été déjà lorsque l'Etat s'est retrouvé dans l'incapacité de payer un bateau de blé pour approvisionner le marché, sans penser à la création de richesses. Dans l'esprit de la deuxième formation politique du pays, l'économie nationale ne produit pas assez, et il faut donc produire plus et mieux. Les Algériens ne veulent pas être des " assistés " ; ils demandent une chance de construire leur propre destin. Ainsi, pour le RND, le développement économique du pays ne saurait se suffire de visions dogmatiques, mais exige la mobilisation de toutes les capacités nationales, publiques et privées, sans discrimination aucune, ainsi que celles des partenaires étrangers disposés à s'engager pour des investissements mutuellement bénéfiques. Evidence du reste renouvelée par Ouyahia soulignant qu'il est toujours attaché à la vision d'une promotion économique dans laquelle seront profondément impliqués les deux secteurs public et privé. " Un choix qui n'obéit à aucune démagogie ni calcul politique ", a-t-il, rappelé.