Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal s'est entretenu samedi à Johannesburg avec le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Nabil Al Arabi, après avoir pris part à la 23e session ordinaire du Forum des chefs d'Etat et de gouvernement du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs MAEP. Les échanges ont porté sur la Coopération arabe et sur la mise en œuvre des conclusions du dernier sommet de la ligue tenu à Charm Echeikh, a-t-on appris auprès de la délégation algérienne. Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra était présent lors de cette audience. M. Sellal représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, prévu à Johannesburg hier et aujourd'hui. La 23ème session du Forum du MAEP a été marquée par l'élection du vice-président du Conseil national économique et social CNES, Mustapha Mekidèche, président du Panel du MAEP. Un nouveau directeur général du secrétariat du MAEP a également été nommé à l'occasion de cette session du Forum qui a été consacrée, notamment à l'examen des rapports d'étape annuels sur la mise en œuvre des programmes d'action nationaux du Bénin, de Sierra Leone et de l'Ouganda. Un exposé sur "L'avenir du MAEP", qui est un instrument auquel adhérent volontairement les Etats membres de l'Union africaine en tant que mécanisme africain d'auto-évaluation, a été présenté par le directeur général par intérim du secrétariat du Forum. Rappelant que le président Bouteflika fait partie des pères fondateurs de ce Mécanisme, avec Thabo Mbeki, ancien président de l'Afrique du Sud et l'ex-président du Nigeria, Olusegun Obasanjo.
La démocratisation du conseil de sécurité de l'ONU Dans un autre contexte le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a appelé samedi à Johannesburg (Afrique du Sud) à réfléchir à de nouvelles formules pour "démocratiser" le Conseil de sécurité des Nations unies et créer un équilibre entre ses attributions et celles de l'Assemblée générale onusienne. Dans une déclaration à l'APS en marge des travaux de la 33e session de l'initiative du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique NEPAD, M. Lamamra a précisé qu'"il importe de réfléchir à de nouvelles formules pour démocratiser le Conseil de sécurité des Nations unies quant à ses membres, sa gestion, ses méthodologies et ses attributions". Les pays africains souhaitent un "équilibre entre les attributions du Conseil de sécurité et celles de l'Assemblée générale", a souligné le ministre.
Ils veulent Diviser l'Afrique Réfutant l'existence d'un quelconque différend entre les pays africains, le chef de la diplomatie algérienne a précisé que "d'aucuns s'emploient en dehors de l'Afrique à fomenter des différends et à diviser l'Afrique". L'Afrique "revendique deux sièges permanents au Conseil de sécurité" avec les pleines attributions, y compris le droit de veto, a-t-il rappelé. A une question sur l'avenir de la coopération interarabe dans le contexte des crises et des conflits qui secouent le monde arabe, le ministre a insisté sur la nécessaire conjugaison des efforts de tous les Etats arabes pour trouver des solutions à ces crises.
L'Algérie soutient l'Egypte M. Lamamra a affirmé que l'Algérie est "tout à fait prête à apporter son concours à la présidence égyptienne de la Ligue arabe dans la prise de certaines décisions et initiatives qui pourraient contribuer à apaiser les tensions enregistrées sur la scène arabe et ériger la Ligue arabe en acteur influent dans le règlement des différends".
Lutte antiterroriste D'un autre côté, et concernant la lutte contre le terrorisme le ministre a appelé au renforcement des dispositifs sécuritaires opérationnels sur la scène africaine en vue d'optimiser la coopération en matière de lutte antiterroriste. Dans une déclaration à l'APS en marge de cette réunion M. Lamamra a indiqué que "le renforcement des dispositifs sécuritaires opérationnels sur la scène africaine est à même de dessiner les contours de la coopération internationale en matière de lutte antiterroriste", appelant à la "nécessaire conjugaison des efforts pour une lutte effective contre le terrorisme au sein du continent".
L'Algérie est prête à aider les pays qui la sollicitent "Forte de son expérience en termes de lutte antiterroriste, l'Algérie est entièrement disponible à aider tous les pays qui la sollicitent, qu'il s'agisse de formation, d'équipement ou d'échange d'informations sécuritaires", a poursuivi le ministre. M. Lamamra a rappelé dans le même contexte la tenue en septembre à Alger d'une conférence internationale sur "le financement du terrorisme" à la demande du Conseil de paix et de sécurité, ajoutant que toutes les mesures nécessaires avaient été prises pour la tenue de cette conférence. Il a également mis en avant le rôle de l'Algérie "qui, depuis des années, n'a eu de cesse de mettre en garde contre la menace terroriste" précisant que "l'Algérie poursuivra son soutien aux efforts de lutte contre le terrorisme en Afrique.