Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra, a appelé samedi à Johannesburg (Afrique du Sud) à réfléchir à de nouvelles formules pour "démocratiser" le Conseil de sécurité des Nations unies et créer un équilibre entre ses attributions et celles de l'Assemblée générale onusienne. Dans une déclaration à l'APS en marge des travaux de la 33e session de l'initiative du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), M. Lamamra a précisé qu'"il importe de réfléchir à de nouvelles formules pour démocratiser le Conseil de sécurité (des Nations unies) quant à ses membres, sa gestion, ses méthodologies et ses attributions". Les pays africains souhaitent un "équilibre entre les attributions du Conseil de sécurité et celles de l'Assemblée générale", a-t-il souligné. Réfutant l'existence d'un quelconque différend entre les pays africains, le chef de la diplomatie algérienne a précisé que "d'aucuns s'emploient en dehors de l'Afrique à fomenter des différends et à diviser l'Afrique". L'Afrique "revendique deux sièges permanents au Conseil de sécurité" avec les pleines attributions, y compris le droit de veto, a-t-il rappelé. A une question sur l'avenir de la coopération interarabe dans le contexte des crises et des conflits qui secouent le monde arabe, le ministre a insisté sur la nécessaire conjugaison des efforts de tous les Etats arabes pour trouver des solutions à ces crises. L'Algérie est "tout à fait prête à apporter son concours à la présidence égyptienne de la Ligue arabe dans la prise de certaines décisions et initiatives qui pourraient contribuer à apaiser les tensions enregistrées sur la scène arabe et ériger la Ligue arabe en acteur influent dans le règlement des différends", a affirmé M. Lamamra.