Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif ont repris hier à Vienne les discussions sur le nucléaire. Elles sont censées aboutir dans les jours qui viennent à un accord historique entre Téhéran et les grandes puissances. "Nous avons beaucoup de travail à faire, il y a des points très difficiles" à régler, a déclaré M. Kerry, tandis que son homologue iranien renchérissait: "nous devons travailler très dur pour faire des progrès". Les deux responsables, qui s'étaient vus en tête à tête pour la dernière fois fin mai à Genève, donnent le coup d'envoi à la dernière ligne droite des négociations sur le dossier nucléaire iranien, entamées il y a 20 mois. Soustrait à la vue des caméras, M. Kerry, qui marche avec des béquilles en raison d'un fémur fracturé, est arrivé par une porte arrière dans le palace qui abrite les négociations.
Ministres attendus M. Kerry, 71 ans, s'était brisé la jambe lors d'une chute de vélo fin mai alors qu'il était venu en Suisse pour discuter nucléaire iranien avec M. Zarif. La négociation sur ce dossier est censée s'achever le 30 juin, mais la plupart des négociateurs s'accordent à dire que les discussions pourraient être prolongées de quelques jours. Les chefs de la diplomatie des autres puissances du P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne) sont attendus ce week-end ou dans les jours qui viennent pour tenter de mettre un terme à 20 mois de réunions, de Genève à Vienne en passant par New York et Lausanne.
Division Les discussions vont se poursuivre pendant plusieurs jours, même si les ministres ne resteront pas forcément sur place en continu. "On va avoir des jours et des nuits tendus et compliqués. Il va falloir beaucoup de calme et de sang-froid", prévoit une source diplomatique occidentale. Parce que le règlement des points cruciaux du dossier "reste extrêmement problématique", selon cette source, pour qui des "désaccords importants" subsistent sur les sujets importants, même si "des progrès" ont pu être réalisés par ailleurs. "Transparence, inspections, levée des sanctions, possible dimension militaire (du programme nucléaire iranien): les sujets les plus difficiles sont à régler dans les jours qui viennent", a par ailleurs déclaré cette source, pour qui la conclusion finale est "maintenant une question de choix politiques". Les négociations sur ce dossier, l'un des plus épineux des relations internationales depuis plus d'une décennie, sont censées aboutir le 30 juin. Mais la plupart des négociateurs, Iran et P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie, Chine, France et Allemagne) s'accordent à dire qu'elles pourraient se prolonger de quelques jours. L'accord vise à garantir que l'Iran ne peut se doter de l'arme atomique et que son programme nucléaire est à vocation civile uniquement, en échange d'une levée des sanctions internationales qui asphyxient son économie depuis une décennie.
Le règlement des points clés encore extrêmement problématique Le règlement des points cruciaux du dossier nucléaire iranien reste extrêmement problématique, a estimé une source diplomatique occidentale, alors que les négociations sont censées s'achever à Vienne dans les jours qui viennent. Transparence, inspections, levée des sanctions, possible dimension militaire (du programme nucléaire iranien) : les sujets les plus difficiles sont à régler dans les jours qui viennent, a déclaré cette source, ajoutant que cela demeurait extrêmement problématique concernant ces points clés. Il y a eu des progrès sur un certain nombre de points, on peut trouver un terrain d'entente, mais, sur les sujets majeurs, il y a encore un désaccord important, a poursuivi cette source, ajoutant : c'est maintenant une question de choix politique. Vendredi matin, l'un des principaux négociateurs iraniens, Abbas Aragchi, avait également fait état de certains problèmes majeurs persistant dans les négociations. Les grandes puissances et Téhéran négocient d'arrache-pied pour tenter de parvenir à un accord historique sur le nucléaire iranien dans les jours qui viennent. La date butoir avait été fixée le 30 juin mais tous les négociateurs s'accordent à dire que les discussions pourraient être prolongées de quelques jours. Les ministres des Affaires étrangères de l'Iran et des pays du groupe P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie, Chine, France et Allemagne) sont attendus à Vienne, lieu du dernier cycle de discussions, dans les heures ou les jours qui viennent. Téhéran et les grandes puissances sont engagés depuis 20 mois dans d'intenses négociations pour parvenir à un accord garantissant que l'Iran ne cherchera pas à se doter de la bombe atomique, en échange d'une levée des sanctions internationales pesant sur son économie. Depuis plusieurs mois, les principales divergences entre les deux parties portent sur le calendrier concernant la levée des sanctions, que Téhéran voudrait voir abandonnées dès la conclusion d'un accord, l'inspection des sites militaires, que l'Iran refuse, ou encore sur les clarifications exigées par les grandes puissances sur la Possible dimension militaire (PMD) du programme nucléaire iranien.