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Il y a 23 ans, Mohamed Boudiaf fut assassiné : Un grand leader rattrapé par la légende
Publié dans Le Maghreb le 30 - 06 - 2015

"Quant à ma destinée, je suis croyant et tout en essayant de diriger au mieux notre vie, nous sommes guidés par une main supérieure, la seule règle est d'agir pour le bien de tous, jamais pour ses propres intérêts. C'est ma règle. A partir de là, tout peut m'arriver demain ". (Dixit Tayeb El Watani).
L'Algérie est une très grande Nation et a des moyens immenses. Il lui manque une politique. " La Révolution algérienne est une grande Révolution mais elle n'a pas enfanté d'hommes à sa mesure.
C'est en ces termes que feu Mohamed Boudiaf avait diagnostiqué le mal profond dans lequel se débattait le pays dans les années 90 et qui laissait planer l'incertitude sur l'avenir de tout un peuple.
Mohamed Boudiaf, ce moudjahid qui a combattu les forces coloniales françaises avant de les vaincre avec ses frères de combat et l'aide de tous les Algériens amoureux de cette terre qui est l'Algérie, est revenu un certain janvier 1992 pour tenter de sauver son pays traversant l'une des périodes les plus pénibles après le colonialisme, a finalement été assassiné par un agent de la garde rapprochée, un certain 29 juin 1992, en plein discours à la Maison de la culture d'Annaba. Et l'espoir qu'il avait nourri pour répondre à sa propre question " où va l'Algérie ? " s'est alors arrêté pour lui à ce moment précis, soit à 11h42. Depuis, les Algériens n'ont jamais oublié et n'oublieront jamais cette tragique disparition de Tayeb Al Watani, abattu par des mains assassines alors qu'il effectuait une visite dans la wilaya de Annaba.
Ainsi et au moment où le pays traversait une crise politique sans précédent, feu Boudiaf avait répondu présent un certain 16 janvier de l'année 1992. " Je tends la main à tous les Algériens", n'a cessé de déclarer Mohamed Boudiaf appelant au rassemblement pour sauvegarder le pays. Les Algériens reprennent de l'espoir et voient en ce patriote les premières lueurs d'une sortie de crise.
Placé à la tête du Haut conseil d'Etat, (HCE), Mohamed Boudiaf avait indiqué que la priorité demeurait le rétablissement de la sécurité au pays. Avec sa sincérité et sa franchise, Mohamed Boudiaf a su touché la sensibilité de ses compatriotes en Algérie qui, lui faisaient confiance.
Ainsi, Mohamed Boudiaf n'a ménagé aucun effort pour redonner au pays sa véritable image. Il commençait à sillonner le pays pour montrer toute sa détermination à bien régler les problèmes.
Mais personne ne pensait, ni n'imaginait que le Palais de la culture, où Mohamed Boudiaf allait effectuer une visite avec un discours au menu serait sa dernière étape dans ce bas monde.
Il est 11h35 et Mohamed Boudiaf entame son discours. 11h 40, un léger bruit a interrompu son discours. Il tourna son regard, inquiet de ce qui se passait derrière, puis, une soudaine explosion précéda l'irruption de celui qui allait l'assassiner, à 11h 42. Ainsi, Mohamed Boudiaf a été assassiné dans le dos, six mois seulement après son retour au pays. En dépit de cet événement douloureux que les Algériens se remémorent chaque année, l'Algérie est restée debout grâce à son peuple et ses valeureuses forces armées.
On se rappelle bien de ces discours qui passaient avec beaucoup d'aisance pour être saisis par le peuple. Le président du HCE a été exemplaire dans l'accomplissement des obligations de l'appel de la patrie dans des moments très difficiles. Conscient et digne de la charge qui lui a été confiée, il a, au nom des intérêts les plus sincères et les plus fondamentaux du pays, mis tout son poids historique durant six mois pour s'atteler à faire revenir la confiance parmi la population et à relever le prestige du pays au niveau international. Mais, son rêve fut interrompu par des mains assassines en ce jour du 29 juin 12992 à Annaba.
Et c'est toujours avec cette douleur que les Algériens se retrouvent chaque année en ce jour du 29 juin au cimetière d'El Alia où repose cet homme de paix qui est le valeureux Chahid de l'Algérie Mohamed Boudiaf.
Mohamed Boudiaf est né à M'Sila le 23 juin 1919. Homme d'Etat, il a dirigé le pays du 16 janvier 1992 au 29 juin 1992.
Membre fondateur du Front de libération nationale (FLN), un des chefs historiques de la guerre d'indépendance de l'Algérie, il était membre du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), occupant le poste de ministre d'Etat de 1958 à 1961 puis vice-président jusqu'en 1962. Il entre en opposition contre les premiers régimes mis en place à l'indépendance et s'exile durant près de 28 ans. Rappelé en Algérie en 1992, à la tête de l'Etat, en tant que président du Haut Comité d'Etat, organe en charge provisoire de la gestion de l'Etat, du 16 janvier 1992 jusqu'au 29 juin 1992, il fut assassiné lors d'une conférence des cadres à Annaba.

Un Géant de l'Histoire passée et contemporaine de l'Algérie
Mohamed Boudiaf en prenant la tête du pays, se trouva face à une situation des plus catastrophiques sur tous les plans et dans tous les secteurs. Avec un baril de brut à 10 dollars, l'Algérie était réellement sous perfusion avec toutes les injections et les " ordres " de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international(FMI).
Après plus de six mois à la tête du pays en tant que président du Haut Comité d'Etat, Tayeb El Watani a très bien proclamé l'existence de très grandes lacunes dans la gestion des affaires publiques. Il s'est engagé dans une phase de reconstruction de l'Etat en combinaison l'action dynamique avec l'approche directe du peuple à qui, il ne négligea aucune occasion pour asséner toute la vérité mais aussi l'aspect nécessaire de la mobilisation pour affirmer l'autorité de l'Etat face à la nébuleuse terroriste et face aussi à ce qu'il avait désigné comme mafia politico-financière. La force du président du HCE, c'est d'avoir su transcender et surtout cibler les dissensions internes inhérentes qui existaient au cours de cette période.
A sa prise de fonction en tant que président du HCE, feu Mohamed Boudiaf a pris la décision d'annuler le deuxième tour des législatives. Puis, le 29 février 1992, l'état d'urgence est proclamé. Il suspend en même temps le FIS.
Il ne fait aucun doute que pour Boudiaf, il ne faut pas se faire d'illusion sur le projet rétrograde des dirigeants du FIS.
S'il est acquis par une mouvance violente et si d'aucuns en tirent profit, il n'en reste pas pour le président du HCE, cette situation contraire aux valeurs de la Nation algérienne ne pouvait en aucun cas signifier le maintien du statu quo et qu'il fallait sortir de cette impasse en luttant contre toutes les formes de déviation. Il est vrai que durant les six mois qu'il a passés à la tête du pays, Boudiaf a concentré son œuvre sur la lutte contre le terrorisme et la mafia politico-financière. Mais il est également vrai que l'intérêt de son agenda a porté aussi sur des problèmes sociaux et économiques.
Ce fut d'ailleurs un remarquable effort de synthèse et de clarification de sa part, mettant en lumière d'un côté la réalité du moment, de l'autre les besoins concrets du pays pour sortir de cette crise et de son isolement moral de la scène internationale. C'est dans cet esprit que le président du HCE passa à la vitesse supérieure, impliquant des mesures concrètes, des actions pour ainsi dire militantes pour le redressement du pays. Malheureusement, son projet nationaliste a été stoppé un certain 29 juin 1992 à Annaba.
Il a payé de sa vie. vingt trois ans après, les Algériens attendent toujours la vérité sur l'assassinat de ce Grand homme.


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