Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a estimé hier qu'il était encore trop tôt pour affirmer que les difficiles négociations sur le dossier nucléaire iranien à Vienne allaient réussir. Nous travaillons et il est trop tôt pour porter un jugement sur le résultat des négociations, a déclaré M. Kerry qui a rencontré lundi Yukiya Amano, le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui aura un rôle de vérification dans tout accord. M. Kerry est resté à Vienne alors que le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, est rentré à Téhéran pour consultations et doit revenir aujourd'hui. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, est également attendu dans la capitale autrichienne aujourd'hui où il doit rencontrer M. Kerry. Dimanche soir, la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini avait fait preuve d'un optimisme prudent, assurant que toutes les parties, à savoir l'Iran et les grandes puissances du P5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) faisaient preuve de volonté politique pour arracher un accord. Il est d'ores et déjà acquis que les discussions se prolongeront de quelques jours au-delà de la date butoir initialement fixée au 30 juin, en raison de l'importance de l'enjeu et des points de blocage persistants. Les grandes puissances veulent s'assurer que l'Iran ne cherchera pas à se doter de la bombe atomique, en échange d'une levée des sanctions internationales qui asphyxient son économie depuis une décennie. Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Li Baodong, a déclaré de son côté qu'un accord pouvait être conclu d'ici une semaine, selon l'agence officielle Xinhua.
Les négociations iront au-delà du 30 juin Les négociations de Vienne pour parvenir à un accord historique dans le dossier nucléaire iranien iront au-delà de la date butoir initialement fixée du 30 juin, a annoncé un porte-parole de la délégation iranienne. Dans la mesure où beaucoup de travail reste à faire, les délégations vont rester à Vienne après le 10 Tir (1er juillet, NDLR) pour continuer les négociations pour parvenir à un bon accord global, a déclaré cet officiel. Cette annonce intervient alors que le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif doit rentrer à Téhéran dimanche soir pour une journée de consultations, avant un retour annoncé à la table de négociations à Vienne. Une extension de quelques jours des négociations au-delà de la date butoir théorique du mardi 30 juin avait été jugée possible par toutes les parties, sans avoir été confirmée jusqu'à présent. Il n'y a pas encore de volonté ou de discussions pour une extension à long terme des négociations, a assuré l'officiel iranien.