Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, devait quitter hier Vienne où se déroulent des négociations sur le programme nucléaire controversé de l'Iran, pour rentrer à Téhéran, ont indiqué des médias officiels, assurant que ce retour était prévu, alors qu'un officiel a fait état du report de la date butoir. Selon les agences Irna et Isna, Zarif retournera à Vienne «après avoir passé une journée à Téhéran», mais «au cas où il faut davantage de temps pour travailler sur le texte de l'accord, les négociations peuvent se poursuivre après la date butoir du 30 juin». De son côté, un porte-parole de la délégation iranienne a indiqué que les négociations de Vienne pour parvenir à un accord historique dans le dossier nucléaire iranien iront au-delà de la date butoir initialement fixée du 30 juin. «Dans la mesure où beaucoup de travail reste à faire, les délégations vont rester à Vienne après le 10 Tir (1er juillet, NDLR) pour continuer les négociations pour parvenir à un bon accord global», a déclaré cet officiel. «Il n'y a pas encore de volonté ou de discussions pour une extension à long terme des négociations», a-t-il assuré. A son arrivée pour les négociations à Vienne, Zarif avait indiqué que Téhéran n'acceptera pas de procédures d'inspection exceptionnelles et insiste sur la levée immédiate des sanctions. La négociation sur ce dossier est censée s'achever le 30 juin, mais la plupart des négociateurs s'accordaient à dire que les discussions pourraient être prolongées de quelques jours. Dans ce contexte, le chef de la diplomatie britannique a préféré l'absence d'un accord à celui de mauvaise qualité lors des négociations sur le nucléaire iranien. Il vaut mieux n'avoir aucun accord que d'en conclure un mauvais, a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond arrivé hier à Vienne pour le dernier volet de négociations avec l'Iran sur son programme nucléaire, annoncent les médias internationaux. «Je l'ai déjà dit plusieurs fois et je le redis aujourd'hui, plutôt pas d'accord qu'un mauvais accord. Il y a des lignes rouges que nous ne pouvons pas franchir, et des décisions très difficiles vont devoir être prises par chacun d'entre nous», a martelé Hammond. Toutefois, il a espéré que l'accord serait conclu d'ici quelques jours. «J'espère que cet accord serait conclu au bout de quelques jours», a indiqué le chef de la diplomatie britannique.