La grève des agents de terrain : conducteurs, agents de contrôle et agents de guichets, de la Société d'exploitation de tramways SETRAM est entrée hier dans son troisième jour, sans qu'une solution ne soit dégagée pour mettre fin à ce mouvement de grève. Rencontrés dans les différentes stations du Tramway d'Alger, plusieurs agents de terrain de SETRAM ont indiqué qu'ils ne disposent pas d'une grille de salaire, et qu'ils sont payés pour leur travail de façon forfaitaire et ils revendiquent la mise sur pied d'une grille de salaire. Les huit 8 tramways qui assurent le service minimum ne sont pas conduits par des conducteurs mais par des agents de maîtrise, ont-ils précisé. "Nos délégués vont rencontrer les responsables de SETRAM ce lundi au niveau de la direction de la wilaya d'Alger et on espère un bon dénouement", ont souhaité des travailleurs de SETRAM.
Les usagers du tramway mécontents Malgré la disponibilité d'un service minimum reliant les Fusillés Hussein Dey à Dergana, les usagers du tram ont exprimé "leur mécontentement" à cause des longues attentes qu'ils "endurent" pour voir arriver un tramway bandé. "Je suis habituée à prendre le tramway chaque jour à partir de la station de la Mosquée d'Hussein-Dey pour rejoindre mon lieu de travail mais avec cette grève, j'arrive toujours en retard à mon travail", a indiqué Salima qui a souhaité que ce mouvement prenne fin rapidement. De son côté Habib a martelé "Y'en a marre des longues attentes, il faut que cette grève prenne fin. Quant à Fazia, elle est obligée à cause de cette grève, de prendre des taxis chaque jour pour arriver à l'heure à son travail. "Ma bourse crie à l'agonie car les taxis coûtent cher", a-t-elle relevé. Tous les guichets se trouvant dans les stations du tramway d'Alger étaient clos hier, a-t-on constaté le matin. Lors du premier jour de la grève, SETRAM a annoncé dans un communiqué que "le tramway d'Alger connaît une perturbation du trafic suite à un arrêt de travail collectif et concerté observé illicitement par une partie du personnel". Contacté par l'APS pour plus de renseignements, la responsable de la cellule de communication de SETRAM d'Alger n'a pas voulu faire de déclaration se contentant de dire qu'"un communiqué sera envoyé prochainement aux médias".