Les importations des matériaux de construction se sont établies à 1,09 milliard de dollars (usd) sur les 5 premiers mois de 2015, contre près de 1,59 milliard usd à la même période de 2014, soit une baisse de 31,17%, a appris, hier, l'APS auprès des Douanes algériennes. Les quantités importées ont également reculé passant à 4,36 millions de tonnes contre 4,76 millions de tonnes (-8,54%), précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (CNIS). La baisse des importations a concerné l'ensemble de ces matériaux: Ciments, bois, produits en céramique, fer et acier. Ainsi, la facture des importations des ciments (portland, alumineux, hydraulique...) a atteint 227,26 millions usd contre 240,5 millions usd (-5,5%). La quantité des ciments importés a légèrement baissé passant à 2,578 millions de tonnes contre 2,635 millions de tonnes (-2,16%). Pour ce qui concerne les importations de bois, la facture est passée à près de 275,7 millions usd contre 390,1 millions usd (-29,33%). Mais ce sont les importations de fer et d'acier qui ont connu une importante baisse en se chiffrant à 567,4 millions usd contre 921,73 millions usd (-38,44%). La facture des importations des produits de céramique (briques, dalles, carreaux et autres articles similaires) a atteint 22,81 millions contre 35,8 millions usd (-36,28%). En 2014, les importations des matériaux de construction avaient atteint 3,65 milliards de dollars contre 3,43 milliards de dollars en 2013 (+6,4%). Les pouvoirs publics encouragent l'utilisation des matériaux de construction fabriqués localement afin de freiner l'accroissement de la facture des importations. A cet effet, le ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville avait transmis, en décembre dernier, une circulaire aux différents responsables du secteur, visant essentiellement à promouvoir la production nationale, dans l'objectif de rationaliser les importations dans un contexte de baisse des cours mondiaux de pétrole. Cette circulaire interdit aux promoteurs, chargés de la réalisation des différents projets financés totalement ou partiellement par l'Etat, de recourir aux matériaux importés si le même produit est fabriqué localement et présente une qualité égale.