En marge de la conférence nationale des recteurs et présidents d'universités, le ministre de l'Enseignement supérieurs et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar a affirmé que le traitement des dossiers d'équivalence des diplômes universitaires étrangers se fera désormais dans un délai maximum d'une semaine, et que les Algériens ayant étudié dans les établissements étrangers doivent bénéficier d'un intérêt particulier, a-t-il déclaré. Soulignant que l'équivalence des diplômes attribués par des établissements et des universités de renom n'exigeaient pas "un long délai", M. Hadjar a précisé que les diplômes attribués par des universités étrangères privées ou une université non reconnue mondialement "seront tranchés par une commission spéciale". "Le traitement des dossiers d'équivalence des diplômes universitaires pour les Algériens ayant étudié dans des établissements étrangers doit bénéficier d'un intérêt particulier", a indiqué M. Hadjar dans une déclaration en marge des travaux de la conférence nationale des recteurs et présidents d'universités, précisant qu'"attendre deux ou trois ans l'équivalence du diplôme est inadmissible, aussi, les dossiers d'équivalence de ces diplômes seront désormais examinés dans un délai maximum d'une semaine". Par ailleurs, le même responsable a indiqué que l'organisation, en décembre prochain, de la conférence nationale d'évaluation du système LMD (Licence-Master- Doctorat) après dix années de sa mise en place avait pour objectif "la définition des points positifs et des lacunes afin d'y remédier". Il a ajouté que des enseignants, des étudiants, des syndicats, des organisations estudiantines et des représentants du secteur social et économique prendront part à cette conférence. Le ministère "prévoit la création d'une instance consultative et de coordination regroupant tous les acteurs universitaires pour traiter les problèmes dès leur apparition et assurer la stabilité dans les universités", a révélé M. Hadjar ajoutant que cette instance sera présente au niveau central au ministère et dans toutes les universités. Selon M. Hadjar, le ministère envisage également la "révision du système de l'université de formation continue (UFC)". Après avoir affirmé que l'académie algérienne des sciences et de technologie sera basée provisoirement à Koléa (wilaya de Tipaza), le ministre a souligné également la création de deux académies (l'académie des sciences de la médecine et celle des Lettres, des langues et des arts). Et en application des orientations du président de la République, il est également prévu la création de l'académie de l'astronomie, a-t-il ajouté. M. Hadjar a annoncé dans ce contexte que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait "approuvé" le statut de l'institut international des mathématiques qui sera adopté par le gouvernement. Il a enfin révélé que six opérateurs avaient retiré le cahier des charges relatif à la création d'universités privées, précisant que le projet de l'université privée en Algérie n'est pas nouveau car il est déjà prévu dans la loi de 1998.
Les établissements prêts à accueillir tous les nouveaux bacheliers Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a souligné avant-hier à Alger que les capacités des établissements de l'enseignement supérieur permettront d'accueillir tous les nouveaux bacheliers de la session juin 2015 dont le nombre s'élève à plus de 360.000. Dans une allocution à l'ouverture de la conférence nationale des recteurs et des présidents d'universités, M. Hadjar a indiqué que "les établissements de l'enseignement supérieur sont à même d'accueillir tous les nouveaux bacheliers", rappelant que 76.000 places pédagogiques et 50.000 lits devraient être réceptionnés lors de la nouvelle année universitaire. Ainsi, les capacités d'accueil seront portées à quelque 1.316.000 places pédagogiques et 677.000 lits, a-t-il dit. Il a rappelé que 358.128 bacheliers se sont inscrits parmi les 363.141 ayant obtenu l'examen du baccalauréat (session juin 2015), ajoutant que "toutes les étapes de l'opération se sont déroulées dans de bonnes conditions grâce notamment à l'amélioration du système d'orientation". Il a été procédé, selon la ministre, au renforcement des offres de formation globale et l'ouverture de formations d'excellence ainsi que l'élaboration d'un cahier de charges pour la création d'écoles supérieures nationales et le renforcement des cellules de garantie de la qualité au niveau des établissements d'enseignement supérieur. Le ministre a rappelé également l'allégement des dossiers à fournir pour les inscriptions et ceux de la bourse et l'adoption d'un nouveau découpage géographique des universités. Par ailleurs, parmi les nouvelles mesures qui seront adoptées à partir de la prochaine rentrée universitaire, la prolongation des horaires pédagogiques jusqu'à 18.30 h et au-delà si nécessaire. Il a rappelé qu'au titre de l'exercice 2015, 300 postes budgétaires ont été consacrés aux enseignants et 17.000 postes pour l'encadrement administratif et technique avec la possibilité, a-t-il dit, de "recourir au travail supplémentaire si nécessaire". Par ailleurs, l'étudiant bénéficiera désormais d'un accompagnement durant son cursus universitaire à la faveur de la création de la maison entrepreneuriale au niveau de chaque université, a encore indiqué le ministre. Il a estimé dans ce contexte que la réalisation des projets du secteur implique un climat de sérénité et de confiance mutuelle entre tous les acteurs concernés. Le ministre a enfin souligné que le dialogue avec tous ces acteurs (enseignants, étudiants, syndicats et mouvements estudiantins), reste "un moyen fiable et efficace" pour atteindre les objectifs et le cadre adéquat devant assurer la prise en charge des préoccupations et des revendications légitimes de la famille universitaire".