Par ailleurs, les cours du pétrole étaient en baisse hier en Asie dans un marché toujours plombé par les craintes d'offre excessive. Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre cédait 30 cents, à 43,57 dollars. Le baril de Brent, la référence européenne du brut, pour livraison à la même échéance, perdait 36 cents, à 48,25 dollars. C'est toujours une histoire d'offre, a déclaré Jonathan Barratt, analyste chez Ayers Alliance Securities, à l'agence financière Bloomberg News. Il n'y a pas beaucoup de signes positifs pour le brut. Depuis juillet, les cours, qui s'étaient stabilisés pendant le printemps autour de 60 dollars le baril, ont rechuté et retrouvé des niveaux qu'ils n'avaient plus vus depuis mars. Surtout, ils n'ont plus qu'à baisser un peu pour atteindre leurs plus bas niveaux depuis plus de six ans. Les Etats-Unis produisent une grande quantité d'or noir tandis que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) continue à dépasser son plafond théorique d'offre de 30 millions de barils par jour (bpj). De plus, les investisseurs s'inquiètent du risque d'afflux d'or noir iranien à la suite de l'accord nucléaire conclu à la mi-juillet avec les grandes puissances en échange d'une levée des sanctions économiques imposées à Téhéran. L'or noir a terminé la semaine en baisse pour la sixième semaine consécutive à New York et Londres. Le cours du WTI a cédé 79 cents à 43,87 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), enregistrant une baisse de plus de trois dollars sur l'ensemble de la semaine. A Londres, le Brent a reculé de 91 cents à 48,61 dollars pour le contrat de septembre sur l'Intercontinental Exchange (ICE). L'Algérie s'attend à une offre plus abondante en décembre L'offre de pétrole sur le marché mondial sera plus abondante à partir de décembre, a prédit avant-hier le ministre algérien de l'Energie Salah Khebri dont le pays a perdu la moitié de ses revenus en raison de la baisse des prix de l'or noir. M. Khebri, cité par l'agence APS, a dit s'attendre à une offre de pétrole plus abondante à partir de décembre, dans la foulée de l'accord entre Téhéran et les puissances occidentales sur le nucléaire iranien. La surabondance mondiale a largement contribué à faire chuter les prix de plus de moitié depuis la mi-2014, et elle ne semble pas vouée à se résorber dans l'immédiat, que ce soit aux Etats-Unis, dont la production a rebondi la semaine dernière, ou au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui continue à dépasser son plafond théorique d'offre de 30 millions de barils par jour (bpj). Selon le ministre algérien, les consulations sont en cours entre les pays de l'Opep au sujet d'une éventuelle réunion extraordinaire du cartel consacrée à la baisse des cours. L'Algérie a adopté fin juillet un budget rectificatif 2015 prévoyant une baisse de 50% du revenu des exportations, essentiellement pétrolières, et de nouvelles mesures fiscales pour compenser en partie cette baisse. Les recettes attendues des exportations d'hydrocarbures, la principale ressource du pays, sont désormais de 34 milliards de dollars contre environ 60 mds initialement prévus. En 2014, ces exportations avaient généré 68 mds USD de recettes.