En répondant à une question relative à la baisse des prix de pétrole lors de sa visite d'inspection à la wilaya de Boumerdès, le ministre de l'Energie, M. Salah Khebri, a exclu ce jeudi le gel des projets relevant de son secteur, ajoutant que les efforts consentis pour assurer l'accès de la population à l'énergie se poursuivront. Khebri et dans sa visite d'inspection à une des infrastructures énergétiques dans la wilaya de Boumerdés a déclaré à des journalistes qu'"il s'agit d'un secteur stratégique pour la population et il n'est pas concerné par aucun gel. Bien au contraire, nous essayons de continuer à développer des projets qui sont nécessaires pour satisfaire les besoins de la population et qui sont très croissants d'ailleurs". Il s'exprimait en réponse à la question de savoir si des projets du secteur de l'énergie seraient gelés par les autorités en raison de la baisse des cours mondiaux de pétrole brut. Le ministre a, dans ce sens, rappelé que le groupe Sonelgaz a été doté d'importants financements pour pouvoir mettre en place les capacités nécessaires d'électricité et de gaz en vue de répondre aux besoins de la population en la matière. M. Khebri a dit que "le groupe Sonelgaz a bénéficié d'une enveloppe de 2.200 milliards de dinars pour pouvoir mettre en place les capacités nécessaires en termes de production, de transport et de distribution d'électricité et de gaz pour répondre à la demande nationale en la matière". En poursuivant sa déclaration le ministre a affirmé que "les programmes de raccordement en électricité et gaz sont en cours, et nos déplacements au niveau des wilayas nous permettent de voir quelles sont les contraintes". Il a, en outre, relevé que les oppositions des particuliers au passage d'infrastructures de transport et de distribution d'énergie sur leurs propriétés continuent à entraver l'avancement des projets en cours. "Nous avons constaté un certain nombre de blocages au niveau de certaines wilayas et qui affectent l'avancement de ces projets. Il s'agit surtout des oppositions des riverains", a déploré le ministre. Ce sont "des citoyens qui bénéficient de l'électricité et du gaz mais qui empêchent d'autres citoyens comme eux de bénéficier de cette énergie et ce n'est pas normal", a-t-il dénoncé. En effet, ces oppositions de riverains "entravent le passage des infrastructures de Sonelgaz comme les canalisations de gaz et les poteaux et lignes électriques qui sont nécessaires pour alimenter la population locale ou celle des autres wilayas", a précisé le ministre, estimant qu'il "n'est pas logique" que ces opposants qui bénéficient de l'électricité et de gaz "empêchent les autres" d'avoir accès à cette énergie. Pour remédier à cette situation, M. Khebri a indiqué que les services de son département ministériel œuvrent en collaboration avec les autorités locales des wilayas concernées. "Nous travaillons avec les autorités locales et leurs têtes les walis pour lever ces oppositions qui ne doivent pas exister et qui entravent la réalisation des projets et, par conséquent, peuvent générer demain des déficits en termes d'approvisionnement", a-t-il dit. Lors de sa visite d'inspection à Boumerdès, le ministre de l'Energie s'est rendu à la station de dessalement de l'eau de mer de Ras Djinat à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya ainsi que le projet de la nouvelle centrale électrique située dans la même localité. Une fois opérationnelle en 2017, selon les prévisions de Sonelgaz, cette future centrale devra assurer une capacité de production de l'ordre de 1.131,1 MW en cycle combiné gaz et vapeur. Ce procédé permettra d'économiser jusqu'à 54% des quantités de gaz naturel utilisé pour faire tourner la centrale, explique-t-on.
Réception en 2017 de la centrale de production d'électricité de Cap Djinet Dans le cadre de sa visite d'inspection à Boumerdès, le ministre de l'Energie Salah Khebri a annoncé que, la méga centrale de production d'électricité en cycle combiné de Cap Djinet, à l'Est de Boumerdès, sera réceptionnée en été 2017. Ce projet, devant être réceptionné conformément aux délais contractuels en février 2017, a enregistré un "léger retard" en raison notamment de contraintes techniques et de protestations des travailleurs, a indiqué le ministre lors de sa visite de travail dans la wilaya de Boumerdès, ajoutant que les travaux, entamés en 2012, avancent actuellement à rythme jugé "normal". Selon les explications fournies au ministre, la capacité de production de cette centrale de production électrique qui fonctionne en cycle combiné gaz naturel et gasoil dépassera les 1130 MGW. La technique de production combinée permet, selon les explications fournies au ministre, de réduire les quantités de gaz naturel à hauteur de 60% contrairement aux anciennes techniques de production. Une superficie de 18 ha a été consacrée à ce projet qui devrait générer, à sa réception et mise en exploitation, près de 2400 emplois directs, a-t-on expliqué. Le lieu de son implantation offre certains avantages, notamment sa proximité avec les RN 24 et 12, ainsi que de la voie ferrée, est-il signalé. Lors de l'inspection de l'ancienne centrale, en activité depuis 1986, le ministre a indiqué que cette dernière, la plus grande unité de production de l'électricité sur le territoire national, fonctionne, malgré son ancienneté, "de façon normale", précisant que ses trois unités de production bénéficieront de travaux de rénovation afin de porter sa capacité de production à plus de 670 MGW. Au niveau de la station de dessalement de l'eau de mer SDEM, dans la même localité, M. Khebri a reçu des explications sur le fonctionnement de cette structure en activité depuis 2012 et dont la capacité de production atteint les 100.000 m3/jour. Cette station approvisionne actuellement pas moins de 250.000 foyers en eau potable à Boumerdes et 250.000 autres foyers à Tizi-Ouzou, a-t-on expliqué.