La perte par le dollar US de son rôle clé dans le commerce international, les investissements et les réserves de change constitue une menace grave pour les Etats-Unis. Les récentes évolutions dans l'économie mondiale montrent que la Russie et la Chine forment une alliance appelée à "dédollariser" le monde, estime l'édition turque T24. Le rouble et le yuan ont commencé à remplacer le dollar dans les échanges commerciaux russo-chinois dès 2011. En 2014, Moscou et Pékin ont signé un accord d'échange de devises d'une durée de trois ans. Cet accord dit "de swap" porte sur 150 milliards de yuans (environ 23,5 milliards de dollars). Selon T24, le président russe Vladimir Poutine a alors déclaré que l'utilisation du rouble et du yuan "diminuera l'influence du dollar". En 2015, la Banque centrale de Russie a vendu 20% de ses réserves de change détenues dans des obligations d'Etat américaines, rappelle l'édition turque. La Banque centrale de Chine a pris des mesures analogues, l'été dernier, en dépensant près de 500 milliards de dollars de ses réserves de change. Pékin a expliqué sa décision de vendre un grand nombre d'actifs en dollars par le désir d'arrêter la chute des bourses de Shanghai et de Shenzhen. La nouvelle alliance russo-chinoise capable de diminuer le poids du dollar dans l'économie mondiale préoccupe beaucoup les Etats-Unis. Moscou et Pékin pourraient créer un marché financier uni dans l'espace de la Communauté des Etats indépendants (CEI, 10 pays issus de l'URSS) en vue de renoncer à l'utilisation du dollar et de l'euro dans le commerce, conclut l'édition.
La Russie et la Chine comptent créer une bourse aux pierres précieuses Para ailleurs, les transactions entre les deux pays se feront sous forme de ventes aux enchères ouvertes au public afin d'"éviter la corruption". Le groupe international russe "Karat" et la Bourse nationale de l'or de la Chine ont l'intention de mettre en place une bourse de commerce des pierres précieuses en 2016, a déclaré le vice-président de l'Union de l'industrie minière de Russie Sergueï Braguine. "Nous discuterons de tous les détails pendant un mois et durant un an nous mettrons en place cette bourse. Elle sera située dans la région autonome du Xinjiang en Chine. C'est là où se retrouvent la plupart des gisements de néphrite chinoises et c'est là où il y aura la zone franche pour que l'on puisse faire du commerce de pierres", a-t-il annoncé aux journalistes. En outre, il a rajouté que les transactions se feront sous forme de ventes aux enchères ouvertes au public afin d'"éviter la corruption". Des pierres provenant principalement de Bouriatie seront présentées à la bourse. Plus de 30 projets d'investissements ont été présentées par des sociétés russes lors du deuxième Forum économique international de Pékin BRIEF-2015, dont les groupes provenant de la région de Vladivostok, de la région de Tula, de la région de Moscou, de la République de Carélie, de la région de Kourgan, de Nijni Novgorod, de la région de Samara, de la région de Penza et de la région d'Oulianovsk.