Le ministre des Ressources en eau a, lors d'une tournée de travail et d'inspection a la wilaya de Naâma affirmé que "L'Etat a réalisé de grands pas en matière d'approvisionnement, de manière régulière, des citoyens en eau potable", signalant que ceci "requiert davantage d'efforts afin d'accélérer le rythme des travaux des grands transferts et la mobilisation des moyens existants pour leur exploitation optimale dans les plus proches délais". Abdelwahab Nouri a insisté sur l'aspect stratégique que revêt le projet de transfert des eaux de Chott El-Gharbi, un projet structurant nécessitant de rattraper le retard accusé dans son exécution. Le ministre Abdelwahab Nouri, a mis l'accent, avant hier à Naâma, sur la nécessité d'accélérer les projets des grands transferts d'eau et de mobiliser les moyens disponibles pour leur exploitation optimale dans les meilleurs délais. Il a, à ce titre, souligné le déploiement davantage d'efforts par les entreprises de réalisation, appelée à la mobilisation des moyens humains et matériels et le parachèvement de l'installation des équipements et structures livrées, en vue de sa livraison totale, au plus tard, dans un délai ne dépassant pas les premiers mois de l'année prochaine, afin de mettre un terme aux perturbations et garantir l'approvisionnement en eau des populations des wilayas concernées. "Ce projet devra permettre, outre la valorisation des efforts de l'Etat menés pour la modernisation des systèmes de transferts des eaux, d'accompagner l'activité agricole dans la région, par l'extension des surfaces irriguées le long du tracé des transferts d'eau", a-t-il soutenu. Un montant d'investissement de 40 milliard Selon les explications fournies, le projet de transfert des eaux de Chott El-Gharbi vers les régions du Nord de Naâma, du Sud de la wilaya de Tlemcen et de l'Est de la wilaya de Sid Bel-Abbes, s'est vu accorder un montant d'investissement de 40 milliards DA pour la réalisation de 60 forages d'alimentation, 652 km de canaux d'adduction, 28 châteaux d'eau de 5.000 m3 chacun, neuf (9) stations de pompage et un centre de télégestion et de contrôle. Susceptible de générer 2.458 emplois temporaires, ce mégaprojet offrira, une fois opérationnel, une dotation, à horizon 2030, de 110.000 m3/jour d'eau, soit une production annuelle de 13,7 millions m3 au profit de 18 communes. Assurant un débit de 1.593 litres par seconde, ce projet permettra également l'irrigation d'une surface agricole des hauts-plateaux de plus de 6.150 hectares dédiés à la céréaliculture et l'arboriculture fruitière. M. Abdelwahab Nouri s'est ainsi enquis des travaux de certaines tranches de ce projet de transfert d'eau, de ses forages, de ses châteaux d'eau, à travers les communes frontalières de Mekmène Benamar et El-Kasdir, ainsi que des travaux de réalisation de châteaux d'eau et de canalisations d'adduction au niveau du champ de captage de Sidi Belkacem, un des cinq champs existants au niveau des régions de Mekmène Benamar, Mekmène Lahneche, Bouterkine, Bab-Rachidia et Oglat El-Meghboura. Le ministre a ensuite inspecté le centre d'enfouissement technique (CET) de la région de Touadjer (28 km Nord de Naâma), où il a pris connaissance des activités de cette structure. Mis en exploitation en 2012, ce centre, d'une capacité de réception annuelle de 25.000 tonnes de déchets, grâce à ses deux terroirs, assure une capacité actuelle de traitement de 90 tonnes/jour de déchets collectés à partir des communes de Naâma et Mécheria. Sur site, le ministre s'est enquis des équipements de tri fonctionnant selon une technique de traitement et de récupération des déchets, pour protéger le sous-sol et lutter contre la pollution de l'air. M. Nouri a procédé également à la mise en service d'un CET de déchets inertes couvrant une surface de plus de 10 hectares, à l'Ouest de la commune du chef lieu de wilaya, et destiné à la prise en charge des déchets des chantiers de construction altérant l'environnement. La station de traitement des eaux usées, implantée en proximité de Sebkhet Dayet Sioud, dans la périphérie de Naâma, a été l'autre étape de visite du ministre qui a écouté un exposé sur le fonctionnement de cette structure, d'un cout de 280 millions DA, entrée en exploitation en 2011, et couvrant les besoins de 30.000 habitants. Couvrant une superficie de 3 hectares, la station en question, qui dispose de trois bassins de décantation, fonctionne selon un système de lagunage naturel, avec une capacité de traitement de 4070 litres/seconde, selon sa fiche technique. Au terme de sa visite de travail, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement a suivi un exposé sur la protection de la ville de Naâma des inondations. Un projet qui a fait l'objet d'une étude par l'organisme national du contrôle technique de la construction hydraulique, en coordination avec les services de la direction de wilaya du secteur des ressources en eau. Le projet, d'un coût de 700 millions DA et comportant un réseau de grandes canalisations, vise à évacuer les eaux pluviales en dehors du tissu urbain.