"Pour le moment, aucun danger extérieur conventionnel ne menace la sécurité nationale de la Tunisie", a confié mardi à l'agence de presse Xinhua le ministre tunisien de la Défense Farhat Horchani, évoquant la situation sécuritaire dans son pays, notamment le long des frontières au sud-est avec la Libye et au nord-ouest avec l'Algérie. Par contre, a-t-il reconnu, la menace terroriste existe encore et l'armée nationale est prête à y faire face et à assurer la protection des frontières. Depuis le déclenchement du "Printemps arabe" - voire même avant - la Tunisie s'est trouvée face à un "danger nouveau", le terrorisme. La Libye voisine n'arrive pas à se sortir d'une situation sécuritaire difficile en l'absence de gouvernement reconnu par le peuple, sans compter la situation syrienne qui ne fait que s'aggraver et plus loin l'Irak, a expliqué le ministre tunisien de la Défense. D'après lui, les frontières tunisiennes deviennent "poreuses" suite à l'amplification du trafic d'armes et au phénomène de l'"exportation djihadiste". S'ajoutent à tout cela les attentats terroristes perpétrés sur le territoire tunisien ayant fait plusieurs dizaines de morts (dont une grande partie de touristes). A la suite de cela, "l'armée tunisienne a réalisé plusieurs progrès en coordination avec le ministère de l'Intérieur afin de contrer efficacement le terrorisme", a ajouté le ministre. Afin de traquer les terroristes retranchés dans les montagnes au nord-ouest et de mettre un terme au trafic d'armes et limiter le nombre de pistes illicites empruntées par les contrebandiers, l'armée tunisienne a installé une série de barrières en plus d'une zone tampon à proximité de la frontière algérienne. Selon M. Horchani, un peu plus de 50% du front frontalier avec la Libye, soit presque 250 kilomètres, est désormais sous le contrôle de l'armée tunisienne. Pour ce qui est du reste, un système de contrôle électronique et thermique sera bientôt installé.