Lors d'une conférence de presse à Tunis, le président du groupement professionnel du tourisme au sein de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), Houssem Ben Azouz, a indiqué que la conjoncture difficile dans le secteur touristique pousserait 70% des unités hôtelières à fermer, M. Ben Azouz a estimé que la mauvaise phase par laquelle passe le tourisme tunisien pourrait durer entre trois et quatre ans et que des réformes structurelles doivent être mises en place pour espérer une relance du secteur. Il a indiqué à cet effet que " le GP a identifié 12 produits touristiques à fort potentiel de développement, dans un secteur qui ne doit plus se contenter uniquement du tourisme balnéaire et de l'hôtellerie mais promouvoir d'autres filières. Il s'agit du tourisme de santé (thermalisme, thalassothérapie.. médical), des seniors, d'affaires, sportif, culturel, nautique (ports de plaisance, plongée sous-marine, croisières …), écologique, d'aventure (randonnées, équestres), alternatif, hébergement alternatif (maisons d'hôtes, gites ruraux …), automobile et tourisme aéronautique ". Ben Azouz a toutefois précisé que le tourisme balnéaire demeure une priorité puisqu'il enregistre une croissance de la demande estimée à 5% annuellement par l'Organisation mondiale du tourisme. Le président du groupement professionnel du tourisme au sein de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT) a ajouté que l'adaptation de l'offre tunisienne à la demande touristique mondiale passe, essentiellement, par le développement d'un partenariat public privé (PPP). Vers la conversion des hôtels en difficulté en hôpitaux et écoles D'un autre coté, certains hôtels en difficulté, et qui n'ont aucune chance d'être redressés, peuvent être reconvertis dans d'autres activités, comme la santé et l'enseignement. Le président du Groupement professionnel du tourisme de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT) a défendu cette solution, parce qu'elle présente à ses yeux l'avantage de permettre aux propriétaires des hôtels concernés de rembourser les banques et au pays de régler ainsi le problème de l'endettement du secteur touristique.