La Bourse suisse a ouvert dans le rouge, hier, poursuivant sa tendance légèrement baissière de vendredi. Les indications préalables sont négatives aux Etats-Unis comme en Asie, où le Nikkei a chuté de 2,1%, malmené par une contraction de l'activité manufacturière chinoise en octobre, pour le troisième mois d'affilée. Après cinq semaines de hausses consécutives et un gain de près de 5% en octobre, le Swiss Index Market (SMI) flirte avec son niveau de fin 2014. Rien de surprenant à ce que l'air commence à manquer, estiment des intervenants, tout en soulignant que l'ambiance des marchés reste bonne grâce aux banques centrales. Dans un agenda dégarni sur le front des nouvelles de sociétés, les investisseurs s'intéresseront aux données macroéconomiques. On attend aujourd'hui l'indice PMI manufacturier en Europe et aux Etats-Unis. Les discours des patrons des banques centrales européenne et américaine, tout comme les chiffres de l'emploi américains retiendront également l'attention en cours de semaine. A 09H30, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,29% à 8913,17 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,01% à 1337,05 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,21% à 9114,59 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 18 naviguaient en hausse et le reste en baisse. Les trois poids lourds Novartis (-0,7%), Roche (-0,5%) et Nestlé (-0,4%) étaient quelque peu à la peine. Swatch (-0,7%) et Richemont (-0,6%) se retrouvaient également sous pression en raison des performances conjoncturelles décevantes de la Chine, un des marchés clés des exportations des deux groupes de luxe. Transocean (+2,8%) menait en revanche la danse dans le camp des gagnants, suivi d'un peu plus loin par Geberit (+1,4%). HSBC a remonté la recommandation de l'équipementier sanitaire à "buy" dans le sillage des résultats neuf mois du groupe. UBS et Schindler (+0,8% chacun) n'étaient pas très loin. La banque aux trois clés présentera mardi ses résultats trimestriels. Plusieurs gros et moyens gabarits suivront au cours de la semaine. Ce sera notamment le cas de Transocean, Zurich Insurance (-0,1%), Adecco (-0,1%), Swisscom (+0,1%) et Richemont. Sur le marché élargi, Sulzer (+0,1%) profitait d'un commentaire positif de Baader Helvea. Le groupe industriel fait face à des incertitudes concernant la visibilité et l'évolution de ses principaux marchés, mais la société est en mesure de compenser le recul des marges, selon le courtier. Kuoni (+4,5%) était recherché par les investisseurs, à trois jours de ses résultats trimestriels. Le prestataire de services pour le secteur du voyage pourrait annoncer de nouvelles mesures. Evolva (+1,6%) bénéficiait quant à lui d'un paiement d'étapes de 1,2 mio CHF.
Francfort recule dans le sillage des places asiatiques La Bourse de Francfort évoluait en repli lundi matin, lestée entre autres par un mouvement de recul des places asiatiques qui ont fait mauvais accueil à plusieurs statistiques chinoises. l'indice vedette Dax abandonnait 0,34%, à 10.813,58 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes cédait 0,04% à 21.165,04 points. La place Francfortoise suivait la voie de la plupart des bourses asiatiques, Tokyo, Hong Kong et Shanghai en tête, après la publication d'un indice manufacturier médiocre en Chine qui confirme les craintes d'un ralentissement de la deuxième économie mondiale. Sur le Dax, la banque Commerzbank (+3,10% à 10,32 euros) était épargnée par ces inquiétudes et caracolait en première place de l'indice. La deuxième banque privée allemande a publié lundi matin un bénéfice net en repli de 8% pour le troisième trimestre. Ses performances d'exploitation ont en revanche montré un forte amélioration et le groupe a confirmé son intention de verser un dividence pour cette année, de 20 centimes par action, ce qu'il n'avait plus fait depuis de nombreuses années. "Dans l'ensemble, ces chiffres apportent du crédit à notre avis positif sur l'action Commerzbank. Le groupe reste sur la bonne voie pour réduire ses actifs à risque et augmenter sa rentabilité", a réagi dans une note Philipp Häßler, analyste chez Equinet. La plupart des autres valeurs pointait dans le rouge. La rivale de Commerzbank sur l'indice, Deutsche Bank, était elle en baisse de 0,29% à 25,40 euros, alors que la version actualisée de son plan stratégique 2020 présentée la semaine dernière par son nouveau patron continuait à susciter des doutes dans la presse allemande. Le titre Deutsche Börse reculait lui de 0,47% à 83,36 euros. L'opérateur boursier allemand a annoncé lundi une intensification de son alliance avec le groupe indien BSE India, avec le lancement de nouveaux produits de données boursières adossés au marché indien. Dans le bas du tableau, le laboratoire Merck lâchait 1,35% à 87,63 euros. Le groupe a annoncé le lancement d'une collaboration sur trois ans avec le Polonais Selvita dans le domaine de la recherche contre le cancer. Les détails financiers de ce partenariat n'ont toutefois pas été rendus public.
Tokyo: le Nikkei cède 2,10% à la clôture L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé en forte baisse de 2,10% la journée de lundi, après trois séances positives, malmené par une contraction de l'activité manufacturière en Chine en octobre et un regain du yen face au dollar. A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a lâché 399,86 points à 18.683,24 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a abandonné pour sa part 2,00% (-31,23 points) à 1.526,97 points. La séance a été moyennement active avec 2,17 milliards de titres échangés sur le premier marché. Du côté des changes, le dollar valait autour de 120,30 yens, nettement plus bas que vendredi à la fermeture et également plus faible qu'en début de journée, ce qui dissuade l'achat d'actions de groupes exportateurs. L'euro est quant à lui un peu remonté comparé à vendredi et est resté stable depuis le début de la journée, autour de 132,80 yens. L'activité manufacturière en Chine s'est de nouveau affaiblie en octobre, confirmant le ralentissement dans la deuxième puissance économique mondiale dont la santé influe sur les affaires de nombreuses entreprises du Japon. Les donneurs d'ordres ont aussi été rendus méfiants par des indicateurs moins bons que prévu sur les dépenses et le moral des ménages aux Etats-Unis. Coincée entre un week-end et un jour de repos (mardi est férié au Japon), la séance de lundi a été à la fois guidée par les données macro-économiques étrangères et les effets des annonces micro-économiques au Japon en pleine période de présentation des résultats financiers des entreprises. Sur les 225 composantes du Nikkei, 210 ont dévissé dans des proportions parfois très fortes (plus de 9%), et 15 seulement ont augmenté. La plus belle dégringolade de la journée revient au portail internet Yahoo Japan (-9,32% à 467 yens) après l'annonce vendredi d'une augmentation de ses dépenses de promotion durant l'exercice en cours, ce qui est vu comme un risque de contraction des bénéfices.