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Hommes de l'ombre : Comment ces agents ont conquis l'amitié de ces stars ?
Publié dans Le Maghreb le 04 - 11 - 2015

Loin de se contenter de gérer leurs affaires, Jorge Mendes et Mino Raiola se sont offerts l'amitié de deux des plus grandes stars du foot. Retour sur ces tandems incomparables.
Ce sont des joueurs hors normes, des personnages à part, des hommes difficiles à cerner et pourtant, deux poids lourds du football mondial et surtout deux produits marketing à part entière. Chacun à leur manière, Zlatan Ibrahimovic et Cristiano Ronaldo ont marqué de leur empreinte le football moderne.
Et pourtant, ces deux hommes ont été apprivoisés par deux agents bien distincts, mais aux appétits ravageurs : Mino Raiola et Jorge Mendes.

Ronaldo et Mendes, le duo de charme
Si Cristiano Ronaldo et Jorge Mendes n'étaient pas prédestinés à se rencontrer, les deux Lusitaniens avaient un point commun : ils étaient tous deux presque inconnus du grand public, au début de leur carrière, à la recherche de la rencontre qui les galvaniseraient.
Alors qu'il commence dans le milieu, le 25 septembre 2002, Jorge Mendes rencontre Mario Dolores Aveiro, la mère de Cristiano Ronaldo, jeune adolescent de 16 ans. La matriarche rompt le contrat avec celui qui gérait les intérêts de son fils, et donne les clés de la carrière du futur CR7 à Mendes. Très vite, Mendes noue et fait vivre son réseau autour de son diamant qu'il compte bien tailler brut.
En organisant son transfert vers Manchester United, il assoit sa réputation. Mendes et CR7 sont désormais inséparables et Mendes sait qu'il a tout intérêt à bichonner sa poule aux œufs d'or, à qui il voue corps et âme. En retour, Ronaldo donne sa confiance, son chéquier et son amitié. Il confie sa carrière les yeux fermés à celui qui l'a érigé au rang de légende, alors qu'il découvre à peine le monde de requins du ballon rond.
En 2009, 7 ans après leur rencontre, en faisant de Cristiano Ronaldo le joueur le plus cher au monde, acheté 96 millions d'euros par le Real Madrid, il devient l'agent le plus influent de la planète. Preuve de son magnétisme, Jorge Mendes remporte chaque année le Globe Soccer Award de l'agent de l'année depuis sa création en 2010.
Aujourd'hui, le triple Ballon d'Or est devenu plus qu'un client de l'agent aux allures de James Bond. Ensemble, ils cultivent le mythe, entre le sourire ultra bright, le costume trois pièces et les millions dans la valise. Et l'amitié, au passage, entre cours de tennis et vacances en famille. Ensemble, ils ont bâti un empire.
"Nous nous sommes connus quand il avait 15 ou 16 ans, et depuis ce jour nous nous parlons presque tous les jours. Quand je suis à Madrid, nous sommes ensemble quasiment tous les jours aussi. C'est une relation d'amis", a confié Mendes.
Le joueur lui-même, si difficile d'accès, si médiatique, avoue sa fidélité indéfectible pour son mentor à qui il rapporte plus de 40M€ chaque année : "Jorge fait partie de ma famille, il est comme un grand frère, un père, et c'est le parrain de mon fils. Je n'ai pas peur de dire que je serais prêt à lui confier tout ce que j'ai. J'ai une confiance absolue en lui."
La semaine dernière, Jorge Mendes s'est d'ailleurs marié en grandes pompes. Cristiano Ronaldo était sur le banc, pour la première fois de sa vie. L'attaquant Merengue, d'abord pressenti pour être le témoin de mariage de son agent et ami, a finalement été choisi comme parrain du petit garçon du couple, baptisé le même jour. Dans la foulée, le Portugais a offert à son compatriote une île en cadeau. Un cadeau colossal, mirobolant, luxueux. Comme le binôme.

Ibrahimovic et Raiola, une complicité explosive
Eux deux, avaient tout pour s'entendre. Zlatan Ibrahimovic d'un côté, joueur issu d'un milieu précaire, grande gueule et rebelle sur les terrains, et Mino Raiola, au bagout inégalable en dehors. Pas de bonnes manières, pas de gel dans les cheveux ni de politiquement correct : Zlatan et Mino contrôlent leur carrière mais moins leur image, tout simplement parce que ça ne les intéresse pas.
Si, depuis tout petit, Zlatan Ibrahimovic se suffit à lui-même, la petite brute des quartiers de Rosengard est arrivée comme un boulet de canon à l'Ajax, à la recherche d'un binôme capable de gonfler encore davantage son égo. Et ça tombe bien, puisque quand en 2003, Mino Raiola - illustre inconnu dans le monde du football - le rencontre à Amsterdam, il décide d'en faire le centre de toutes ses attentions. La rencontre, qu'Ibrahimovic raconte dans son autobiographie, donne le ton.
"La première fois que j'ai vu Mino, j'ai pensé que c'était une blague (…). Qui était ce mec ? Un type en jean, avec un tee-shirt Nike et un de ces ventres ! Comme un des personnages de Soprano", raconte le buteur, avant d'expliquer la réponse de son futur mentor : "Tu n'es rien Zlatan. Tu penses pouvoir impressionner qui, avec toutes ces choses ? C'est de la merde. Tu vas me vendre tes voitures et tes montres et commencer à bosser trois fois plus dur", soulignant à ce moment "Je me sentais à l'aise avec ce langage des cités HLM et je soupçonnais Mino d'être du même milieu que moi. Pour nous, ça n'a jamais été du tout cuit". Très vite, l'agent italo-néerlandais façonne le personnage du Suédois à l'image de ce qu'il est : un géant du football moderne. Et en fait sa "Joconde".
"Nous sommes amis depuis la première minute où nous nous sommes rencontrés, Pourquoi? Peut-être parce que nous sommes tous les deux des personnes extrêmes. Avec Zlatan comme avec moi, il n'y a jamais d'hypocrisie. Avec nous, c'est tout ou rien", avait même confié l'agent polyglotte.
De l'Ajax à la Juventus, de Milan à Barcelone, Raiola fait grimper la cote de popularité de son poulain et construit la légende d'un joueur qui a tout raflé, des championnats aux Unes de journaux. 145 millions d'euros d'indemnités de transferts cumulés ont d'ailleurs été dépensés pour le Suédois, ce qui en fait le second joueur le plus cher de l'histoire. Il a d'ailleurs glané 15 millions d'euros de commissions grâce à son poulain. Mais leur relation est là aussi bien plus profonde qu'un simple échange de contrat. À chaque sortie médiatique, le duo fait des vagues. Comme "Z", qui a l'insulte facile, Raiola ne s'embarrasse d'aucun filtre, surtout quand on s'en prend à son protégé. "C'est un connard. Une personne qui dit une chose comme ça, c'est un connard", avait-il balancé après qu'Hubert Fournier se soit risqué à critiquer l'attaquant parisien. Même après l'expérience ratée d'Ibra en Catalogne, Raiola ne mâche pas ses mots en déclarant sans vergogne : "La plupart des agents ne critiqueront pas le Barça, car ils ont peur que ce club n'achète plus leurs joueurs. Moi je m'en fous, je respecte un club s'il respecte mes joueurs".
En plus de 12 ans, les deux ogres se sont donc apprivoisés, et ont chacun intégré la famille de l'autre. Zlatan est un personnage atypique, brut de décoffrage, et malgré la médiatisation qui l'entoure, il compte très peu d'amis intimes, mais voue une fidélité et une confiance sans borne à son plus proche conseiller, devenu le parrain de son fils. Quand il parle de Raiola, Zlatan utilise la même formule que CR7: "Mino est bien plus qu'un agent pour moi".

Des électrons libres aux destins croisés
Cristiano Ronaldo et Jorge Mendes, de la classe aux contrats de sponsoring mirobolants… Zlatan Ibrahimovic et Mino Raiola, des quartiers difficiles aux sorties de routes médiatiques… Ces deux duos ne se sont pas formés par hasard, et si la mayonnaise a si bien pris entre ces couples sportifs, c'est que chacun sait d'où il vient et surtout où il va. Deux modèles que tout oppose et dont les similarités sautent pourtant aux yeux. Comme si les ambitions avaient nourris mutuellement deux amitiés, qui se sont construites au fil des contrats, des épreuves, et des millions sur des comptes en banque, et ont façonné deux personnages hors du commun. Et deux hommes de l'ombre, qui n'ont pas d'égal dans le football moderne.


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