Avec la participation de plus d'une quarantaine d'établissements universitaires algériens et français, le Palais de la culture, Moufdi Zakaria à Alger, a accueilli les visiteurs de la troisième édition du Salon de l'enseignement supérieur Algérie-France, ouverte hier. S'étalant sur deux jours, cette manifestation scientifique, vise à orienter et à informer les étudiants et les jeunes porteurs de projets académiques sur les opportunités de formation et d'enseignement dans les universités et les centres de recherches algériens et français, ont expliqué les organisateurs à l'APS. La même source a ajouté que, par ailleurs, ce salon, auquel prennent part 24 universités algériennes et 20 universités françaises, permet, aux établissements de l'enseignement supérieur des deux pays d'échanger leurs expériences notamment en matière de formations et de cursus proposés en Algérie et en France. Pour, M. Arezki Saidani, directeur de la Coopération au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui a donné le coup d'envoi de cette édition, la coopération algéro-française dans l'enseignement supérieur doit s'adapter à la réalité socio-économique des deux pays et répondre aux besoins du marché de l'emploi. S'exprimant lors de l'ouverture de la troisième édition du Salon, M. Saidani a indiqué que le marché de l'emploi connaissait des mutations permanentes auxquelles il faudrait s'adapter, souhaitant que "les formations et les métiers proposés, dans le cadre de cette coopération, soient ancrés dans la réalité socioéconomique des deux pays". Il a indiqué que le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique occupait une "grande place" dans la coopération entre l'Algérie et la France eu égard à son importance dans le développement socioéconomique des deux pays et l'épanouissement de leurs jeunesse respective.
La France : première destination M. Saidani a fait savoir que la France demeurait la première destination des Algériens souhaitant faire des formations universitaires et scientifiques à l'étranger, qu'ils soient étudiants ou enseignants/chercheurs. Durant l'année 2014, le nombre d'étudiants algériens inscrits aux universités et Instituts en France avait atteint, selon lui, 13.350 étudiants, alors que celui des enseignants dépassait les 4.000. Il a affirmé que la tenue, dans les mois à venir, de la quatrième Conférence algéro-française de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, contribuera "significativement" à renforcer la coopération entre les deux pays. Concernant la troisième édition du Salon de l'enseignement supérieur Algérie-France, M. Saidani a indiqué que le succès des précédentes éditions avait encouragé cette année les deux parties à organiser la manifestation au niveau de deux sites (Alger et Oran). La quatrième édition du Salon sera, quant à elle, tenue sur trois sites: Alger, Oran et Biskra ou Constantine, dans le but de faire bénéficier de cette expérience un maximum d'étudiants et d'enseignants algériens. De son côté, le conseiller de coopération et d'action culturelle à l'ambassade de France et directeur de l'Institut français d'Algérie, Alexis Andres, a exprimé l'importance accordée par son pays à la coopération universitaire et scientifique avec l'Algérie. Sans donner de détails sur le montant, il a indiqué que "le plus important budget français de la coopération dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique est accordé à l'Algérie". Il a relevé que l'Institut français d'Algérie, comprenant cinq structures situées dans différentes régions du pays, constituait un espace de formation, d'orientation et d'échange dans le domaine de l'éducation et de l'enseignement supérieur. Selon lui, la communauté estudiantine algérienne, forte de quelque 300.000 étudiants, est la troisième plus importante, du point de vue nombre, dans les établissements universitaires et scientifiques en France. M. Andres a estimé que la plateforme numérique lancée récemment par l'ambassade de France, pour créer un réseau d'étudiants algériens ayant suivi des études en France, permettrait d'établir un lien direct entre ces derniers et des opérateurs économiques des deux pays. Le responsable Afrique du Nord et Moyen-Orient de Campus France, Yoann Le Bonhomme, s'est félicité, pour sa part, de l'"amélioration" que connaît l'organisation et la participation de ce Salon au fil des ans. Il a fait savoir que le réseau de Campus France en Algérie, une institution spécialisée dans l'octroi de bourses de formation et d'organisation de séjour en France au profit d'étudiants étrangers, était "le plus important" d'Afrique.
Un échange d'expériences En marge du Salon, les visiteurs peuvent participer à des conférences portant sur des thèmes à même d'orienter les étudiants dans le choix d'un cursus et de leur fournir des explications sur les procédures d'inscription aux universités et écoles supérieures tant en Algérie qu'en France. M. Arezki Saidani, a relevé l'importance accordée à l'enseignement supérieur et à la recherche scientifique dans la coopération algéro-française. Il a précisé que la nouveauté de cette troisième édition réside dans le fait que cette année le Salon était organisé successivement dans de deux sites: du 21 au 22 novembre à Alger et le 23 novembre à Oran. M. Saidani s'est félicité de l'augmentation du nombre de participants algériens et français au Salon et de l'engouement que suscite cette manifestation à la fois chez les enseignants, les chercheurs et les étudiants. Kh.M.