Zinédine Zidane, entraîneur de la réserve du Real Madrid, a assuré dimanche n'être "pas pressé" de diriger l'équipe première du club merengue après avoir été cité comme potentiel successeur de Rafael Benitez, fragilisé par la déroute face au FC Barcelone samedi (4-0). Zinédine Zidane entraîneur du Real Madrid ? C'est, au choix, et selon les points de vue, une rumeur, un rêve, un objectif. L'hypothèse a pris du galon depuis samedi soir et le gigantesque bouillon avalé par une équipe merengue totalement dépassée à Bernabeu lors du clasico survolé par l'ennemi barcelonais (0-4). Rafael Benitez désormais plus fragilisé que jamais, la question de sa succession est déjà ouverte dans les médias et chez les supporters. Mais pas pour Zinédine Zidane. "Je suis l'entraîneur du Castilla. Benitez est l'entraîneur du Real Madrid, de l'équipe première, et pour le moment, c'est très bien comme ça", a réagi l'ancien meneur de jeu de l'équipe de France et du Real, dimanche, en conférence de presse après un match de son équipe en Segunda B (3e division espagnole). D'un mot à l'autre, Zizou a soufflé le chaud et le froid. "Il me manque beaucoup de choses", a-t-il estimé, tout en ajoutant dans la foulée : "en même temps, un entraîneur n'est jamais préparé." Mais on sent un Zidane tranquille, comme si le temps jouait pour lui. "Je fais les choses comme quand j'étais joueur, petit à petit, et je ne suis pas pressé, pour rien", a-t-il assuré. L'important est d'apprécier ce que je fais au jour le jour, je ne regarde ni le futur ni le passé. Mon présent, c'est le Castilla, mes joueurs, les gens qui travaillent avec moi et nous allons continuer sur ce chemin". Une chose est en tout cas certaine : sa cote au sein du club, auprès d'anciens grands joueurs comme au sein du public merengue, reste très élevée. Il s'est rodé comme adjoint de Carlo Ancelotti (2013-2014) et, depuis un peu plus d'un an, il entraîne le Real Madrid Castilla, qui joue actuellement les premiers rôles dans son groupe en Segunda B (3e division) après avoir raté la montée en 2e division au printemps dernier. "Si je suis resté, c'est pour entraîner le Castilla. La saison dernière, j'avais un peu la sensation qu'il me manquait quelque chose. Donc je suis resté et cette année, nous sommes là, nous travaillons avec le Castilla, en essayant d'obtenir ce que nous n'avons pas obtenu (la montée, NDLR). Je suis têtu. Quand il y a un objectif que je ne peux pas atteindre, il faut recommencer", a conclu Zidane. Le Real Madrid Castilla, dont le fils aîné de Zinédine, Enzo Zidane, portait le brassard de capitaine, a signé un match nul 0-0 à domicile dimanche contre Barakaldo, leader du groupe 2 de la Segunda B avec trois points d'avance sur l'équipe de "ZZ".
Le nouveau dauphin du Barça, c'est l'Atlético L'Atletico Madrid l'a emporté dimanche face au Betis Séville (1-0) pour prendre la deuxième place du Championnat d'Espagne derrière le FC Barcelone, tombeur samedi d'un Real Madrid qui se retrouve relégué au troisième rang et plongé dans la crise après cette 12e journée. Quel beau week-end pour l'Atlético Madrid. Non seulement son voisin, le Real, a été humilié samedi soir dans son antre par le FC Barcelone lors du Clasico (0-4), mais il a en plus dépossédé ce même Real de la deuxième place du classement en s'imposant à Séville face au Betis (0-1) dimanche soir, lors de la 12e journée de Liga. Les "Colchoneros" n'ont pas raté l'occasion d'aggraver les soucis de leurs voisins madrilènes: ils se sont imposés grâce à un but précoce de Koke (7e) et ont donc délogé le Real de sa place de dauphin, au lendemain de l'humiliation retentissante subie par la "Maison blanche". Au classement, l'Atletico compte 26 points, soit quatre de moins que le leader barcelonais (30 pts) et deux de plus que le Real (3e, 24 pts). Villarreal, qui a arraché le nul contre Eibar dimanche (1-1), est quatrième (21 pts) à égalité avec le Celta Vigo (5e, 21 pts), battu 2-0 samedi par le Deportivo La Corogne (8e, 18 pts).
L'hommage de Griezmann Bref, le Real Madrid a vu ses deux plus grands rivaux espagnols prendre les devants au terme du premier tiers de cette Liga 2015-2016. L'Atletico n'a d'ailleurs pas volé sa deuxième place. Après un début de saison en dents de scie, les hommes de Diego Simeone ont retrouvé leur solidité défensive (meilleure défense de Liga, 6 buts encaissés) et leur capacité à jouer en bloc. Au bout de sept minutes de jeu, c'est un bon pressing de Koke à l'entrée de la surface qui a permis à Fernando Torres d'armer une puissante frappe. Le gardien a repoussé sur Koke, qui avait suivi et a marqué dans la cage vide (7e). L'"Atleti", globalement dominateur, aurait pu prendre le large sur plusieurs occasions franches: volée au-dessus d'Antoine Griezmann (23e), frappe trop enlevée du Français (73e), ou encore tir dans le petit filet extérieur du Belge Yannick Ferreira Carrasco (44e) après un nouveau pressing gagnant de Koke. Pour Griezmann, qui aurait pu bénéficier d'un penalty (74e) et a trouvé le poteau sur une frappe croisée (88e), l'essentiel était ailleurs. L'attaquant avait dessiné un petit drapeau français sur le blanc de son numéro de maillot et a sans doute vécu de manière très personnelle la minute de silence organisée avant la rencontre pour les victimes des attentats du 13 novembre à Paris, sachant que sa soeur a survécu à l'une des attaques.