Le Real Madrid, leader du Championnat d'Espagne, doit résoudre contre la Real Sociedad l'équation posée par la suspension de Cristiano Ronaldo, samedi pour la 21e journée, tandis que les progrès du FC Barcelone, qui reste sur 7 victoires consécutives, seront examinés dimanche devant Villarreal, 6e. Le Real privé du facteur Ronaldo Après son exclusion samedi dernier contre Cordoue (2-1), Ronaldo a été suspendu pour deux matches, et ne sera de retour que le 7 février face à l'Atletico Madrid. Mais auparavant, le Real Madrid va devoir se débrouiller sans son triple Ballon d'Or portugais, largement en tête du classement des buteurs de Liga (28 buts). Contre la Real Sociedad samedi (15h00 GMT),Gareth Bale devrait jouer sur l'aile gauche et Asier Illarramendi dans l'entrejeu, a annoncé l'entraîneur Carlo Ancelotti. Le milieu brésilien Lucas Silva, fraîchement recruté, pourrait lui jouer ses premières minutes sous le maillot merengue. "Nous avons un effectif riche et il nous est déjà arrivé de jouer des matches sans (Ronaldo) auparavant", a rappelé Bale ces derniers jours. L'ailier gallois est attendu au tournant: son début de saison n'a pas été mauvais (10 buts en Liga) mais l'homme qui valait près de 100 millions d'euros a été critiqué pour son attitude jugée parfois égoïste sur le terrain. Epaulé par Karim Benzema, Bale va devoir prendre ses responsabilités samedi, d'autant que la Real Sociedad (11e) de l'entraîneur écossais David Moyes est imprévisible: les Basques se sont offerts cette saison les scalps du Real Madrid (4-2), de l'Atletico (2-1) et du Barça (1-0)! Barça: "MSN", formule gagnante? Un mois seulement s'est écoulé depuis la profonde crise interne qui a secoué le Barça. Mais cette période a suffi aux Catalans pour opérer un spectaculaire redressement avec sept victoires consécutives, dont trois contre l'Atletico, en Liga (3-1) puis en Coupe du Roi (1-0, 3-2). A chaque fois, Lionel Messi, Luis Suarez et Neymar ont été déterminants et l'embellie est en grande partie imputable à ce trio rebaptisé "MSN". Messi compte déjà 21 buts en Liga cette saison, Neymar est à 14 et Suarez a délivré sept passes décisives. Malgré tout, certaines critiques persistent dans la presse espagnole: Suarez devrait marquer davantage, Neymar a été jugé trop provocateur devant l'Atletico mercredi et les relations entre Messi et l'entraîneur Luis Enrique restent au centre de toutes les spéculations. Vendredi, Xavi a confirmé l'existence de l'accrochage qui avait opposé début janvier l'Argentin et le technicien. Mais le capitaine barcelonais a aussitôt minimisé l'incident, estimant que "le sujet était clos" et l'ambiance dans l'équipe "fantastique". "Nous sommes dans une bonne période, avec une grande dynamique dans le jeu et les résultats", a ajouté le milieu catalan. Une victoire dimanche (20h00 GMT) contre Villarreal (6e) serait l'idéal pour tourner la page. Et aussi pour maintenir sous pression le Real Madrid (48 pts, un match de moins), qui n'a qu'une longueur d'avance sur son dauphin barcelonais (2e, 47 pts). L'Atletico et l'inconnue Eibar Dure reprise pour l'Atletico Madrid (3e, 44 pts): les "Colchoneros" doivent digérer leur élimination mercredi en quart de Coupe du Roi face au Barça, au terme d'un match intense et électrique où Gabi puis Mario Suarez ont été exclus. Bonne nouvelle pour l'entraîneur Diego Simeone, ces cartons rouges seront purgés en coupe, même si Gabi sera tout de même absent ce week-end en Liga pour accumulation de cartons jaunes. En revanche, le milieu Koke et le défenseur Diego Godin sont de retour, tandis que l'attaquant français Antoine Griezmann est en pleine confiance ces derniers temps. Reste que le déplacement à Eibar samedi (17h00 GMT) a des airs de piège: le promu basque (8e), qui découvre la Liga, est la révélation de la première partie de saison et l'Atletico peut s'attendre à tout au modeste stade d'Ipurua.