Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, conduira la délégation algérienne aux travaux de la 12e session de la commission maghrébine chargée de l'Economie et des Finances, qui se tiendra aujourd'hui dans la capitale libyenne Tripoli, indique mardi son ministère dans un communiqué. Selon cette source, la délégation algérienne est composée de représentants de plusieurs institutions et départements ministériels, notamment ceux des finances, du commerce, de l'industrie, de l'énergie et des mines, du tourisme ainsi que de la Banque d'Algérie. Les participants vont débattre de l'intégration économique et financière régionale du Maghreb qui reste un objectif incontournable. Les pays du Maghreb ont accompli des progrès importants au cours des 20 dernières années. La stabilité financière et économique a été établie dans les années 80 et 90 grâce à des réformes appuyées par le FMI. La stabilité macroéconomique a été maintenue ces dernières années, avec pour conséquences, une croissance économique et des progrès dans la lutte contre la pauvreté.Une intégration économique régionale plus poussée présenterait des avantages importants. Elle créerait un marché régional de plus de 80 millions de consommateurs, similaire par la taille de sa population à bon nombre de grands pays commerciaux. Elle entraînerait des gains d'efficience et rendrait la région plus attrayante pour les investisseurs étrangers. Et, surtout, les structures économiques complémentaires des pays du Maghreb créeraient des possibilités d'échanges qui bénéficieraient à tous les pays de la région.L'intégration maghrébine est un choix stratégique en ce sens que la formation d'un bloc régional efficace renforce le pouvoir de négociations des pays vis-à-vis des partenaires commerciaux, représente un laboratoire exploratoire pour des négociations et des réformes futures plus globales, augmente la taille du marché et favorise la spécialisation intra-industries, ce qui se traduit par des gains d'efficience importants, attire les IDE et accroît le volume des échanges . Les Etats du Maghreb devraient faire de l'intégration sous-régionale, un impératif stratégique qui constituerait une source de croissance et de développement et un instrument de coordination des politiques économiques et financières. Les relations entre le Maghreb et l'Europe sont marquées par une assymétrie et des déséquilibres profonds au niveau des échanges commerciaux, des mouvements des hommes, des capitaux et des transferts de technologies.Les développements et les débats qui suivront cette réunion de commission, contribueront à inciter les participants à mettre en place de nouvelles stratégies d'investissement et de croissance pour la pérennité des économies et des entreprises.