Grâce à un quadruplé de Cristiano Ronaldo et un triplé de Karim Benzema, les Madrilènes ont égalé la victoire la plus large en Ligue des champions. Ce devait être un match anodin, un dernier match de poules entre un Real Madrid qui ne jouait plus rien et une équipe de Malmö bien plus faible sur le papier. Si cela ne le laissait pas augurer, la rencontre entre les Espagnols et les Suédois est finalement entrée dans l'histoire de la Ligue des champions, à plusieurs égards. Les visiteurs, qui pouvaient pourtant espérer être reversés en Ligue Europa, ont été balayés (8-0). Une victoire record en C1. Cristiano Ronaldo a marqué quatre fois, Karim Benzema trois fois, et les sifflets du public de Santiago Bernabeu à l'attention de Rafael Benitez et Florentino Perez ont été complètement éteints.
Le Real égale le Liverpool de... Benitez Avec 31 tirs, dont 18 cadrés, les Merengue ont eu des occasions à foison. De la 2e à la 90e minute. Dans cette rencontre à sens unique, les Suédois ont croulé sous les tentatives, et sous les buts. Huit au total à l'issue de la rencontre. Si l'arbitre n'a pas laissé de temps additionnel pour espérer aller jusqu'à neuf, le Real a tout de même égalé la victoire la plus large de l'histoire de la Ligue des champions. Un record partagé avec Liverpool, qui n'avait pas fait de détails contre Besiktas en novembre 2007. Cette saison-là, l'entraîneur des Reds n'était autre que… Rafael Benitez.
Un record de plus pour Cristiano Ronaldo Il y a un an, Luiz Adriano avait rejoint Cristiano Ronaldo au rang des recordmen de buts inscrits dans une phase de poules de Ligue des champions (9). Un record que le Portugais avait établi en 2013-2014. Mais l'attaquant du Real Madrid n'a pas laissé bien longtemps le Brésilien du Shakhtar Donetsk partager avec lui le haut de l'affiche. Avec son quadruplé du soir, le triple Ballon d'Or a placé la barre encore plus haute avec 11 réalisations. Il a aussi signé un triplé face au Shakhtar en ouverture et deux doublés, au match aller en Suède et en Ukraine. Il n'y a que le PSG qui lui a résisté cette saison. A l'origine de l'ouverture du score et passeur décisif sur le deuxième but, CR7 a dû attendre la 39e minute pour débloquer son compteur. Il a ensuite mis 20 minutes pour arriver à quatre réalisations, une première pour un joueur du Real. Ce n'était pas loin du quadruplé le plus rapide de l'histoire, signé Luiz Adriano contre le BATE Borisov en octobre 2014, en 16 minutes. Le Brésilien est parvenu à aller jusqu'au quintuplé, ce que n'a pas réussi le Lusitanien malgré ses 10 tirs (6 cadrés). Ce record-là reste entre les mains de Luiz Adriano et de Lionel Messi, cinq fois buteur contre Leverkusen en mars 2012.
Manchester United dit, déjà, au revoir Manchester United s'est incliné à Wolfsburg (3-2), mardi pour le compte de la dernière journée de la phase de poules. Au terme d'un match au suspense haletant, dont l'issue dépendait aussi de l'autre rencontre du groupe, les Red Devils ont scellé leur élimination de la compétition. Un coup de massue. La moue déconfite, presque impuissante, de Louis van Gaal à la fin de la rencontre suffisait à se convaincre de ce que représentait ce 8 décembre 2015 pour Manchester United. Les Red Devils sont éliminés de la Ligue des champions, sans même en avoir vu les huitièmes de finale. La faute - en partie - à une défaite à Wolfsburg (3-2) ce mardi, qui reverse le club mancunien en Ligue Europa. Loin, très loin de ses objectifs initiaux. A Wolfsburg, face au leader du groupe, Manchester United s'est présenté sans Rooney, sans Schneiderlin, mais pire encore : sans idées, sans envie, sans génie. Incapables de poser le pied sur le ballon, de se transcender pour éviter une élimination pourtant crainte de tous, les joueurs de Louis van Gaal ont très vite été malmenés par une brillante formation allemande. A la 3e minute, Schürrle, seul devant De Gea, a manqué de sonner le glas des ambitions mancuniennes.
Manchester y a cru... trois minutes La joie de Manchester United a vite été refroidie par Wolfsburg. Le temps, pour Naldo, de reprendre d'une volée du droit un coup-franc lointain de Ricardo Rodriguez (1-1, 13e). Un quart d'heure plus tard, le VfL a concrétisé son insolente domination en concluant une superbe action collective, sublimée par Draxler, d'un but de Veirinha (2-1, 29e). Bien qu'indigent, à l'image d'un Martial dont le talent balle au pied n'a eu d'égal que l'incapacité à créer le moindre décalage sans ballon, Manchester n'a pas abdiqué. Lingaard a vu son but refusé (44e), Depay a vu son joli ciseau repoussé par Benaglio (60e), De Gea a réalisé un match complet, ponctué de superbes parades (64e, 66e, 67e). Mieux : Manchester a marqué, grâce à un but contre-son-camp, sur corner, de l'autre Français du match, Joshua Guilavogui (2-2, 81e). Comme l'amour dure trois ans, à Manchester, l'espoir dure visiblement plus ou moins trois minutes. Comme entre la 10e et la 13e, puis la 74e et la 77e, Manchester United a été virtuellement qualifié... entre la 81e et la 84e. Finalement, Naldo s'est offert un doublé sur corner (84e). Et le PSV Eindhoven a battu, dans le dernier quart d'heure, le CSKA Moscou. Eliminant, par là même occasion, Manchester United de la reine des compétitions européennes.
PSG - Shakhtar Donetsk (2-0) L'affaire était déjà entendue, mais le PSG a mis un point d'honneur à boucler sa phase de poules sur une victoire. L'équipe de Laurent Blanc a battu le Shakhtar Donetsk (2-0) mardi au Parc des Princes grâce à des buts de Lucas (57e) et Zlatan Ibrahimovic (86e), dans un match sans grand enjeu puisque les Parisiens avaient déjà leur billet pour les huitièmes de finale en poche. Paris termine deuxième du groupe A à trois points du Real Madrid, qui a affolé les compteurs face à Malmö (8-0), et attend désormais le tirage au sort, lundi, pour connaître son adversaire.
PSV - CSKA Moscou (2-1) Le PSV l'a fait. Bien que menés au score à un quart d'heure de la fin après un but d'Ignashevich (76e), les Hollandais ont trouvé les ressources mentales et physiques pour égaliser dans la foulée par Luuk De Jong (78e) et ainsi reprendre la deuxième place du groupe à Manchester United. Le PSV a même réussi à se mettre définitivement à l'abri à cinq minutes de la fin de la rencontre grâce à une réalisation de Davy Pröpper (85e). Un succès qui n'était finalement pas indispensable puisque dans le même temps Manchester United s'est donc incliné en Allemagne. Le PSV sera au rendez-vous des 8es de finale au printemps prochain.
Benfica - Atletico Madrid (1-2) Mission accomplie pour l'Atlético Madrid. En s'imposant sur la pelouse du Benfica (1-2), l'équipe de Diego Simeone s'est octroyée la première place du groupe C et devient ainsi un adversaire potentiel du PSG pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Ce septième succès consécutif toutes compétitions confondues a été obtenu grâce à une grande maitrise collective. Très solides et bien organisés en défense, les Colchoneros ont inscrit les deux premiers buts de la rencontre grâce à Saul Niguez (33e) et Vietto (55e). Ils n'ont finalement été inquiétés que dans le dernier quart d'heure après la réduction du score de Mitroglou (75e). Benfica doit donc se contenter de la deuxième place de la poule mais verra aussi les huitièmes de finale.
Galatasaray - Astana (1-1) Galatasaray s'est fait une petite frayeur. Dominateur mais bien maladroit, le club turc a été obligé de concéder le match nul sur sa pelouse face à Astana (1-1). Un nul quand même synonyme de Ligue Europa pour les Stambouliotes qui terminent cette phase de groupes avec un seul succès au compteur. Le match s'est lui décanté à l'heure de jeu : le Ghanéen Patrick Twumasi a ouvert le score à la 62e minute pour les visiteurs, avant que Selçuk Inan n'égalise (64e).
Manchester City - Mönchengladbach (4-2) Manchester City a donné des sueurs froides à ses supporters. Menés (1-2) à dix minutes du terme de la rencontre par le Borussia Mönchengladbach, les hommes de Manuel Pellegrini ont complètement renversé la rencontre en l'espace de cinq petites minutes et obtenu un succès décisif dans la course à la première place du groupe D. Portés par le doublé de Raheem Sterling (80e, 81e) et le but de Wilfried Bony (85e), les Citizens ont offert un véritable spectacle offensif et remis les choses en ordre. Avant l'apothéose, il y a eu une heure bien mitigée. Fébriles défensivement, les Sky Blues ont souffert face aux offensives des Allemands très inspirés lors de la première période. La débauche d'énergie des hommes d'André Schubert a offert un magnifique spectacle mais la chute n'en a été que plus brutale. La victoire de Séville face à la Juventus (1-0) dans l'autre rencontre condamne le pensionnaire de Bundesliga à terminer à la 4e place. Pour eux, l'Europe s'arrête là.
Séville - Juventus (1-0) Séville pourra finalement défendre son titre. Le club andalou a été cherché la victoire du cœur (1-0) face à la Juventus, et profite de la défaite de Mönchengladbach pour arracher la place de repêchage en Ligue Europa. Dans une rencontre incroyablement rythmée, c'est Fernando Llorente, ex de la maison turinoise, qui a poignardé son ancienne équipe de la tête (65e). Maladroite à l'image d'Alvaro Morata (90e+1e), la Juve, qui a touché la barre (81e), devra se coltiner un premier de poule en huitièmes.