Ecologie, économie, social, hydrique ou encore touristique, tous les secteurs y trouvent des potentiels à exploiter. Le 30 janvier 2003, les Nations unies ont proclamé le 11 décembre Journée internationale de la montagne. Ce massif n'a de cesse de susciter l'intérêt grandissant des opérateurs de différents secteurs. En effet, la montagne, généralement connue pour sa rudesse, est devenu depuis quelques années un pôle attractif très prisé. Ecologie, économie, social, hydrique ou encore touristique, tous les secteurs y trouvent des potentiels à exploiter. Et c'est pour faire connaître ces derniers, que la direction générale des forêts, point focal national pour le partenariat de la montagne, a organisé diverses manifestations à travers tout le territoire national à l'occasion de la Journée internationale de la montagne, liées au thème «la sécurité alimentaire dans les montagnes, il est grand temps d'agir». Ces manifestations se veulent être avant tout, une occasion de sensibiliser l'opinion publique sur l'importance des montagnes pour la vie sur terre, de mettre en lumière les opportunités et les contraintes de leur mise en valeur durable et de créer des partenariats qui apporteront des changements positifs aux montagnes et aux hauts plateaux du pays. C'est également une occasion de se pencher sur les difficultés rencontrées par les populations montagnardes pour subvenir à leurs besoins quotidiens et surtout aux meilleurs moyens pour faire face. La rareté des produits alimentaires, leur cherté et le coût exorbitant de leur transport, sont autant de problèmes auxquels sont confrontés ces populations. Ainsi, est mise en exergue la nécessité de la bonne gestion des écosystèmes de la montagnes et ce au regard des bouleversements climatiques, économiques et surtout alimentaires. Pour cela, cette gestion passe en premier lieu, par une connaissance précise de cet écosystème. Ce dernier, extrêmement riche, est considéré comme un réservoir d'eau intarissable et constitue une source d'eau douce pour la moitié de l'humanité. De par leurs dimensions et leurs formes, les montagnes interceptent l'air qui circule autour du globe, se condense en nuages de pluie et de neige et peuvent ainsi nourrir des populations entières. Toutefois, comme toute source de richesse, les zones montagneuses sont soumises à la surexploitation. Celle-ci se traduit, notamment par l'utilisation irrationnelle des terres agricoles, des pratiques culturales inadaptées, les défrichements, le surpâturage et les constructions anarchiques. Ces pratiques ont entraîné, en l'espace de quelques années, l'érosion de plus de 7 millions d'hectares d'espaces montagneux, l'envasement de 11% de la capacité initiale des barrages en exploitation et l'arrachage annuel de 120 millions de tonnes de terre des versants dénudés, diminuant ainsi la fertilité des sols avec une perte de productivité des terres agricoles. Et c'est justement pour faire face à ces pratiques aux conséquences désastreuses et l'instauration d'une gestion adaptée des massifs montagneux, que le ministère de l'Agriculture a mis en place une série de mesures englobant un plan national de développement agricole, élargi au rural en 2002, et un projet de développement rural en zones de montagne 2002/2006. Ce dernier concerne en priorité, les communautés rurales vivant dans des zones éparses ou isolées, notamment les zones montagneuses. Son bilan actuel fait état de plus de 900 projets de proximité lancés, de 539 communes touchées et de la création de 108.800 emplois. Quant à la politique du renouveau rural engagée en 2007, elle vise essentiellement la promotion d'un développement économique du pays et est mise en oeuvre à travers quatre programmes fédérateurs. Ces derniers sont déclinés en projets de proximité de développement rural intégrés et visent pour la période 2009-2014, la concrétisation de 12.000 projets ciblant 1030 communes et 8 millions d'habitants.