Le bilan des deux attentats à l'explosif perpétrés à Alger s'est alourdi hier. Selon le dernier bilan établit par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, le nombre de personnes mortes dans ces odieux attentas s'élève à 31 morts dont 5 ressortissants étrangers. Le même bilan indique que le nombre de victimes blessées gardées au niveau des structures hospitalières est de 33, dont trois ressortissants étrangers. Pour rappel le dernier décompte faisait état de 26 morts et de 177 blessés. Au lendemain de ces attentats, tout le pays est en deuil et les citoyens des quatre coins du pays ont tenu à dénoncer ces actes inqualifiables si ce n'est qu'ils sont lâches et barbares. Au siège de la représentation de l'Organisation des Nations unies à Hydra, les éléments de la Protection civile, s'affairaient à dégager les cinq victimes qui seraient ensevelit sous les décombres. Les mêmes éléments ont réussi tout de même à repêcher une septième victimes tôt dans la matinée d'hier. C'est dire que la mobilisation des différents services de sécurités et ceux de la Protection civile qui travaillent d'arrache-pied depuis l'explosion des deux bombes est totale. Au niveau du Centre hospitalo-universitaire Mustapha Bacha, le service médical se trouvait toujours au chevet des blessés. 16 personnes étaient encore hospitalisées au moment ou nous mettons sous presse dans deux de nationalité chinoise. Les blessés sont assistés par une cellule de psychologues qui prodiguent les conseils nécessaires. Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales est revenu hier sur les ondes de la Radio nationale sur les attentats et leurs commanditaires. Selon Nouredinae Yazid Zerhouni, "une baisse de la vigilance a permis aux groupes armés de perpétrer les deux attentats". Une baisse de vigilance constatée effectivement ces derniers jours. Une situation déjà dénoncée lors des derniers attentats à Alger par le ministre de l'Intérieur. Lors de son passage, hier sur les ondes de la radio Chaîne I, Nouredine Yazid Zerhouni a souligné que "poser une bombe, c'est l'acte terroriste le plus facile qui soit et c'est le plus difficile à contrer" par les services de sécurité. Nouredine Yazid Zerhouni a estimé que les mesures de sécurité prises par les autorités depuis les attentats du 11 avril à Alger étaient suffisantes, en soulignant que "la vigilance de tous les citoyens" était primordiale et qu'ils devraient "signaler les voitures suspectes" ; un appel à la mobilisation de tout un chacun pour faire face à l'hydre terroriste d'autant que les spécialistes parlent d'un nombre réduit de terroristes. Ces derniers préfèrent recourir à des actions spectaculaires dans l'espoir de médiatiser leurs méfaits. En réponse à une question sur la revendication des attentats par la branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, Nouredine Yazid Zerhouni a estimé que la dénomination du groupe importait peu. "GSPC ou Al-Qaïda, nous avons affaire aux mêmes personnes, à la même organisation. Pour les autorités et les services de sécurité, cette action est l'œuvre du GSPC", a affirmé le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales