L'électricien EDF ne devrait pas présenter d'offre ferme pour le rachat partiel de l'activité réacteurs d'Areva avant la fin de cette année, comme il le prévoyait initialement, a-t-on appris lundi de source proche du dossier. Il n'y aura probablement pas d'offre ferme avant la fin de l'année, a indiqué cette source, confirmant des informations de presse. Les négociations continuent. Elles sont longues et intenses, a-t-elle ajouté. EDF et Areva avaient officialisé fin juillet la cession à l'électricien français d'une part d'au moins 51% dans Areva NP, la branche de construction et de services aux réacteurs de l'ex-fleuron du nucléaire, en pleine recomposition face à d'importantes difficultés financières. Areva conserverait 15% de cette activité, tandis que l'Etat français, actionnaire majoritaire des deux groupes, entend céder une participation minoritaire à des investisseurs asiatiques - chinois et japonais. Mais les discussions achopperaient sur la valorisation, qui a été revue à la baisse par EDF depuis son estimation initiale à 2,7 milliards d'euros.On est en-dessous de 2,7 milliards d'euros, très clairement, selon la même source. Des informations de presse évoquent un montant évoluant désormais autour de 2,2 à 2,3 milliards. EDF n'était pas joignable lundi soir tandis qu'Areva et Bercy n'ont pas fait de commentaire. Parallèlement à cette opération, l'Etat français compte injecter dans le groupe Areva délesté de son activité réacteurs une somme dont le montant sera connu au début de l'année 2016, avait déclaré le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, le 8 décembre devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale. Nous souhaitions le faire plutôt en fin d'année (2015) mais les discussions se poursuivent sur plusieurs sujets, avait-il ajouté, évoquant notamment le plan d'affaires du futur Areva recentré sur le cycle du combustible, le dossier du réacteur EPR en construction en Finlande et les analyses lancées par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur la construction de l'EPR de Flamanville (Manche). M. Macron a d'ailleurs prévu de se rendre en Finlande, au plus tard au début de l'an prochain, pour tenter de résoudre le différend qui oppose Areva à son client finlandais TVO sur l'EPR d'Olkiluoto 3 (OL3). Celui-ci accumule surcoûts et retards et les deux principaux protagonistes, qui s'en rejettent chacun la responsabilité, ont porté leur différend devant un tribunal d'arbitrage. EDF refuse d'assumer les risques financiers liés à ce dossier, qui complique le projet de cession d'Areva NP.