Les chantiers de réhabilitation des anciennes mosquées implantées dans la vieille ville de Constantine, à l'arrêt depuis plusieurs mois, ont été relancés, ont indiqué lundi les services de la wilaya. "Le problème technique" résultant d'un vide juridique dans le code des marchés publics algérien, et le cas des entreprises mixtes (bureaux d'études étrangers et nationaux) n'a pas été prévu "a été débloqué" ont précisé les mêmes sources. La situation financière de vingt (20) bureaux d'études chargés des travaux de réhabilitations des lieux de culte de la ville des ponts a été réglée, suite à l'intervention du Premier ministre, instruisant le ministère de la Culture de ''prendre les dispositions nécessaires", selon les mêmes sources. Les services de la wilaya ont également souligné que la présence de ces mosquées dans un secteur sauvegardé, soumis à des règles particulières a contribué à ''compliquer la situation'', précisant que l'approbation du ministère de la Culture dans toute démarche à entreprendre était nécessaire. Les mêmes services ont tenu à préciser que les opérations de réhabilitation d'une partie de la mémoire de l'antique Cirta sont effectuées sur ''la base des orientations et des cartes d'aménagement du Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés (PPSMVSS)". Inscrit dans le cadre du programme d'accompagnement de la manifestation ''Constantine, capitale 2015 de la culture arabe'' onze (11) mosquées et huit (8) zaouïas sont concernées par les travaux de réhabilitation, lancés en 2014, et chapeautés par l' Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (OGEBC). Un budget de près de deux (2) milliards de dinars a été alloué pour la réhabilitation et la mise en valeur de ces lieux de culte. La mosquée Sidi El Kettani, construite par Salah Bey en 1776 figure parmi les sites concernés par les travaux de réhabilitation, ainsi que la mosquée Sidi Lakhdar, considérée comme une des mosquées à grande valeur architecturale et historique à l'échelle nationale. La mosquée de Sidi Affane, datant de l'époque Ziride (XIIe siècle), située dans la basse Souika, et celle de Djamaa Lekbir, de la rue Larbi Ben M'hidi, édifiée en 1756 par Ahmed Bey El Kolli figurent aussi parmi les chantiers de réhabilitation.