Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a souligné, au Forum économique mondial de Davos (Suisse), les objectifs des pouvoirs publics, parmi lesquels il s'agit de parvenir à un taux de croissance de l'industrie manufacturière à deux chiffres, seul moyen de redonner à l'industrie son rôle moteur dans le développement économique du pays, et de porter les exportations du pays hors hydrocarbures à un niveau significatif à l'horizon 2020, a-t-il détaillé. La 46ème réunion annuelle du Forum économique mondial de Davos (WEF), tenue du 20 au 23 janvier en cours dans la station de sports d'hiver de Davos (canton des Grisons, Suisse), a accueilli plus de 2.500 participants en provenance de 140 pays, dont des Chefs d'Etat et de gouvernement ainsi que des ministres, chefs d'entreprise, économistes, organisations internationales et ONG. Ainsi donc et lors de sa participation à un panel de ce Forum, qui a été consacré aux voies et moyens de bâtir des économies arabes plus résilientes, le ministre a souligné les défis de l'Algérie pour renouer avec l'activité industrielle et lui permettre d'absorber la réduction du rythme d'extraction des hydrocarbures et d'entrer dans les transitions technologiques et énergétiques. Là, il est utile de rappeler qu'au mois d'octobre dernier et devant les membres du Medef-International, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a indiqué au sujet de l'industrie, "nouvelle ambition" algérienne, qui constitue "un des quatre secteurs retenus" par le gouvernement pour "diversifier l'économie et promouvoir un nouveau modèle de croissance", avant de souligner que le "parti pris" de l'Algérie est de "déconnecter définitivement (son) économie de la dépendance aux hydrocarbures". "La relance industrielle devrait nous permettre d'atteindre une croissance hors hydrocarbures de 7% à l'horizon 2019. De la même manière, le partenariat international constitue un axe stratégique de la politique industrielle", a-t-il expliqué, précisant à cet effet que le plan de relance "privilégie, en premier, les filières s'adressant au marché national fortement extraverti et représentant près de 30 milliards de dollars de biens importés". Et au Forum de Davos, hier, M. Bouchouareb n'a pas omis de citer la mise en œuvre de leviers pour l'avenir axés sur la maîtrise du développement technologique, l'établissement et la promotion d'un système national d'innovation et de qualité nationale. Par ailleurs et lors des travaux de ce panel sur les économies arabes consacré aussi à l'accélération des réformes tout en répondant aux impératifs sociaux et sécuritaires que connaît cette région, le ministre a saisi cette opportunité pour souligner que "sans stabilité politique, il ne peut y avoir un vrai développement économique. C'est l'expérience de l'Algérie qui nous l'apprend ". M. Bouchouareb a également pris part à d'autres panels consacrés essentiellement au prochain défi de l'Afrique, à la stabilisation du Moyen-Orient et à l'économie numérique. Au cours du panel relatif au prochain défi de l'Afrique auquel plusieurs hauts responsables africains ont pris part, M. Bouchouareb a évoqué les opportunités que recèle ce continent, la présence des facteurs clés de relance de la croissance avec une augmentation de l'investissement et de l'épargne, une croissance des exportations plus forte, un cadre juridique et réglementaire amélioré et une stabilité macroéconomique globale. Il a soutenu que l'Afrique devrait relever le défi d'édifier un modèle de croissance inclusive, en soutenant les efforts de lutte contre la pauvreté, et une croissance qui profite au peuple africain. En marge de la tenue de ce Forum mondial, le ministre a eu une série d'entretiens avec des P-DG de groupes industriels ainsi qu'avec des responsables exécutifs de ce Forum où il a été question d'approfondir la coopération entre l'Algérie et cette organisation internationale. Enfin, il est utile de rappeler que le projet de loi de finances 2016 prévoit une hausse du volume des importations à 54,7 milliards de dollars et un recul du volume des exportations hors hydrocarbures à hauteur de 26,4 milliards de dollars avec une croissance économique hors hydrocarbures de 4,6%. Et lors des discussions sur ce projet de loi de finances 2016, les préoccupations des membres de la commission étaient axées sur la rationalisation des dépenses publiques, l'encouragement de l'investissement dans les secteurs productifs hors hydrocarbures et la relance des crédits à la consommation relatifs au produit national.