Les Bourses européennes, à l'exception de Lisbonne, sont reparties à la baisse lundi sous l'influence d'un nouveau recul des prix du pétrole et dans l'attente des réunions des Banques centrales américaine et japonaise. "Le pétrole reste la variable d'ajustement pour le marché. C'est le sujet du moment qui traduit l'anxiété des investisseurs", remarque Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse. Les investisseurs sont également dans l'attente d'une réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) mardi et mercredi ainsi que de la Banque centrale du Japon (Boj) vendredi. L'Eurostoxx 50 a baissé de 0,71 %. A la Bourse de Paris (-0,58%), le marché a repris son souffle après deux jours de fort rebond. L'indice CAC 40 a perdu 25,36 points à 4 311,33 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,5 milliards d'euro. Le secteur pétrolier a été sous pression, à l'image de Technip (-4,49% à 38,95 euros), Total (-1,87% à 38,53 euros), CGG (-10,11% à 0,80 euro), Vallourec (-3,78% 0 4,71 euros) et Maurel et Prom (-4,60% à 2,49 euros). Ubisoft a pris 5,91% à 25,72 euros et Gameloft 6,59% à 5,34 euros, le courtier Gilbert Dupont soutenant un éventuel rachat des sociétés par Vivendi (+0,26% à 19,61 euros). Dassault Aviation a terminé en forte hausse (+3,68% à 1.106,75 euros) après l'accord entre la France et l'Inde pour la vente de 36 avions Rafale. A la Bourse de Londres l'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 23,01 points ou 0,39 %, à 5 877 points. Le secteur bancaire a reculé dans son ensemble : Lloyds Banking Group (-5,56% à 63,14 pence), Barclays (-4,67% à 181,85 pence), Royal Bank of Scotland (RBS) (-4,12% à 251,3 pence), Standard Chartered (-2,12% à 478,15 pence) et HSBC (-1,27% à 473,45 pence). Kingfisher a chuté de 6,12% à 323,9 pence après avoir annoncé un investissement de plus d'un milliard d'euros. Le groupe minier suisse Glencore a gagné 2,89% à 80,85 pence. A la Bourse de Francfort, le Dax a cédé 0,29%, à 9.736,15 points. De son côté, le MDax des valeurs moyennes au contraire a pris 0,33%, à 19 280,10 points. Sur le Dax, les meilleures performances du jour ont été signées par le spécialiste des matériels de dialyse FMC, avec une hausse de 2,51% à 77,93 euros, suivi de sa maison mère, le groupe Fresenius (2,18% à 60,96 euros). Le titre EON a gagné 1,40% à 9 euros avec la construction d'une vaste ferme éolienne en mer, au large des côtes britanniques. Munich Re a perdu 0,03%, à 173,40 euros. En queue de Dax, Deutsche Bank a chuté de 5,52% à 16,61 euros, alors que les difficultés de la banque continuent à faire les gros titres de la presse. La Bourse de Bruxelles a reculé de 0,43% à 3 436,14 points. Parmi les 20 valeurs vedettes du BEL 20, la banque KBC avait le plus dégringolé: -2,89% à 51,50 euros. Il était suivi par le groupe chimique Solvay, seul groupe belge également au CAC 40, qui a perdu 2% à 76,89 euros. Parmi les actions dans le vert, le brasseur AB InBev tenait le haut du pavé: +0,99% à 112,55 euros. La Bourse suisse a clôturé en léger repli avec un indice SMI à 8.249,48 points, en repli de -0,26%. Parmi les plus gros perdants, figurent les banques Credit Suisse (-1,89% à 17,65 CHF), UBS (-1,78% % à 16,53 CHF) et Julius Bär (-1,22% à 42,07 CHF). Les grandes banques suisses publieront leurs résultats la semaine prochaine. LafargeHolcim (-4,42% à 42,17 CHF) était aussi sous pression, après que son directeur général ait affirmé que ses capacités mondiales de production sont actuellement sous-utilisées. Vendredi, son action avait gagné 6%. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,29% à 418,07 points. Les baisses les plus importantes ont été enregistrées par le groupe chimique OCI, qui a perdu 4,16% à 16,48 euros et par la banque ING, qui a baissé de 2,29% à 10,64 euros. La Bourse de Milan a clôturé en recul, l'indice phare FTSE Mib perdant 2,03%, à 18 642 points. La meilleure performance a été réalisée par la société italienne d'exploration et d'ingénierie pétrolière Saipem, qui a bondi de 18,53%, à 0,627 euro. Il avait clôturé en recul de 20,57% vendredi. Cette forte hausse, au premier jour de son augmentation de capital de 3,5 milliards d'euros, survient alors qu'un contrat avec l'Iran, devrait être signé lundi soir à Rome. En revanche, la journée a été difficile pour la plupart des valeurs bancaires. Banco popolare a perdu 7,09%, à 8,455 euros, Unicredit 6,41% à 3,738 euros, Banca Popolare di Milano (BPM) 6,17% à 0,7675 euro. La banque Carige a pris 4,38%, à 0,81 euro. A la Bourse de Madrid l'indice Ibex 35 a lâché 1,78% à 8 567,70 points. Il avait pris 3,30% vendredi à la clôture. Le groupe pétrolier Repsol a perdu 3,18% à 8,65 euros après avoir vendu de nouveaux actifs en Espagne dans le gaz pour 136 millions d'euros. Au total 788 millions d'euros d'actifs jugés non stratégiques dans le gaz ont été vendus. Le groupe Gamesa, un des dix principaux fabricants d'éoliennes au monde, a lâché 0,43% à 15,02 euros après avoir confirmé que la création d'une coentreprise avec le géant américain SunEdison, n'était pas bouclée. Or Ibex 35, l'action d'Abengoa de classe A s'est envolée de 50,81% à 0,56 euro et celle de classe B, plus liquide, de 34,81% à 0,21 euro alors que son conseil d'administration était réuni pour examiner un plan de redressement destiné à lui éviter la faillite en créant une nouvelle entité plus petite et moins endettée. Après l'élection présidentielle, remportée au premier tour par un centriste, la Bourse de Lisbonne a clôturé en légère hausse de 0,28% à 4.847,37 points, tirée par le géant de la grande distribution Jeronimo Martins, qui a grimpé de 3,22% à 11,70 euros. Le papetier Semapa a lui aussi contribué à la progression du PSI 20, principal indice de la place portugaise, en s'appréciant de 1,09% à 11,12 euros. A l'inverse, la holding de télécommunications Pharol (-3,35% à 0,23 euro), le groupe de presse Impresa (-1,38 à 0,50 euro) et le constructeur Mota-Engil (-1,20% à 1,40 euro) ont freiné la hausse.