La Mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali (MINUSMA) n'a pas besoin d'un mandat antiterroriste pour combattre les terroristes, a affirmé mardi le nouveau chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, lors d'une conférence de presse à Bamako. Selon lui, "la meilleure manière de combattre le terrorisme" est l'application de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Il faut "rendre étrangers les terroristes sur le terrain, les isoler", a-t-il déclaré avant de préciser que "les terroristes demeurent les cibles à combattre par le Mali et tous les partenaires du Mali". Le responsable onusien s'est félicité des avancées enregistrées notamment "le cessez-le-feu qui a été respecté par les mouvements signataires". Il a ajouté que d'autres mesures "sont en train d'être prises pour combattre, arrêter, éviter les attaques terroristes". "Nous entreprenons tous les jours des actions concrètes pour le retour de l'administration et l'armée malienne à Kidal", a-t-il indiqué sans donner de délai. "Mais, explique-t-il, ce retour va arriver. Le retour en arrière n'est plus possible. Le processus de paix progresse". Le chef de la MINUSMA s'est également réjoui de "la signature d'un document le 25 janvier par les groupes armés qui soutiennent que le blocage est fini et que la question de la représentation dans le comité de suivi de l'accord de paix (CSA) est réglée". La MINUSMA est au service du Mali et des Maliens, a précisé le chef de la MINUSMA. Le cantonnement des combattants n'a pas encore commencé. Mais M. Annadif estime que les efforts en cours déployés par le gouvernement malien sont à saluer, avec un précantonnement des combattants dans la région de Tombouctou et la mise à leur disposition de vivres.