Depuis samedi, Addis-Abeba abrite les travaux du 26ème Sommet de l'Union Africaine (UA) avec la participation de plusieurs chefs d'état. Autant que représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le premier ministre, Abdelmalek Sellal, a marqué sa participation par une intense activité diplomatique. Lors des travaux du Sommet M. Sellal avait mis en exergue, samedi, les efforts de l'Algérie dans le domaine de la promotion des droits de l'Homme, choisi comme thème central du 26ème Sommet de l'UA. A cet égard, il a mis en avant les avancées "significatives" réalisées par l'Algérie sur cette voie, citant plus précisément ce qui a été accompli en matière de promotion des droits de la femme. Il s'agit là, selon lui, "d'un acquis important" qui sera renforcé dans le cadre de la révision de la Constitution. La révision, découlant d'une "authentique volonté" d'élargir davantage les espaces démocratiques et d'asseoir une gouvernance performante, s'insère dans la dynamique globale impulsée par les vastes chantiers de réformes que le président de la République avait lancés pour la consécration de l'Etat de droit et au renforcement de la démocratie participative, en prenant en charge la pluralité de la composante du peuple algérien. La Constitution enrichie, stipule que l'Etat œuvrera à promouvoir la parité entre les genres sur le marché de l'emploi et encouragera l'accès des femmes aux responsabilités dans les Institutions et administrations publiques. Ces principes ont été mis en avant à Addis-Abeba dans une contribution de l'Algérie aux travaux du Sommet de l'UA, tout en annonçant que le pays abritera les 7 et 8 mars prochain la 5ème Assemblée générale de la "Déclaration de Kigali de 2010" à laquelle sont conviées les polices africaines, pour débattre de la question de la violence faites aux femmes. Rappelons qu'en marge de ce Sommet, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s'est entretenu dimanche à Addis-Abeba avec la présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini Zuma. L'entretien a connu la présence du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra et du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. D'une autre part, M. Sellal a eu d'autres entretiens avec plusieurs chefs d'Etat ayant porté sur l'état des relations bilatérales entre l'Algérie et leurs pays respectifs, ainsi que les voies et moyens de les renforcer davantage. Le Premier ministre a remis à ces chefs d'Etat des messages du président Bouteflika dans lesquels il leur transmet "ses chaleureuses salutations", ainsi que "ses vœux pour la réussite du Sommet d'Addis Abeba". Les chefs d'état avec les qui le Premier ministre s'est entretenu hier, le président malien, Ibrahim Boubakar Keita, et le sud-africain, Jacob Zuma. Les entretiens ont eu lieu en marge du 26ème Sommet ordinaire de l'Union africaine, en présence du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra et du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel.
Le Changement climatique évoqué Lors de son intervention sur le thème du changement climatique au titre des travaux du 26ème Sommet de l'Union africaine, le représentent du président de la République a affirmé hier que l'Algérie, qui s'honore d'avoir coprésidé le processus des négociations de la plateforme de Durban, considère le nouvel accord post 2020 comme une "base solide" pour une action "renforcée" et "solidaire" de la coopération internationale dans la lutte contre le réchauffement climatique. Précisant que l'Algérie était "convaincue" que l'Accord de Paris "répond aux principales préoccupations de toutes les parties, de manière juste, équilibrée et en conformité avec les principes de la Convention, notamment ceux de l'équité, de la responsabilité commune, mais différenciée de la responsabilité historique". Le Premier ministre a relevé que l'engagement de l'Afrique dans la lutte contre le changement climatique était "indéfectible". "La stabilité de nos pays, ainsi que leur quête de développement socioéconomique, rythmées par la dynamique de l'Agenda 2063, nous obligent à renforcer notre mobilisation et nos efforts dans ce domaine", a-t-il soutenu. "Plusieurs de nos priorités ont pu être inscrites dans l'Accord de Paris et cela nous offre un motif supplémentaire de satisfaction. Il s'agit particulièrement des principes de différentiation, d'équité, de responsabilité historique, de droit au développement, de contexte national, d'éradication de la pauvreté dans le Sud et de la sécurité alimentaire", s'est-il réjoui. Selon le Premier ministre, le compromis de Paris "engage, en outre, les pays développés à soutenir les pays du Sud dans le développement, le transfert de technologie et le renforcement de capacités". M. Sellal a fait remarquer, en outre, que la concertation interafricaine sur ce dossier "décisif" a été "nettement renforcée" par les travaux du Comité africain sur les changements climatiques, qui se sont distinguées par des "consultations régulières ayant permis l'identification de nombre d'initiatives climatiques bénéfiques au continent". A ce titre, des "acquis supplémentaires ont été réalisés à l'occasion de la Conférence de Paris, avec la présentation de l'initiative africaine sur le développement des énergies renouvelables, qui a bénéficié du soutien technique et financier du G7 et de l'Union européenne", a-t-il souligné. Assurant "nous restons, donc, entièrement mobilisés pour porter haut et défendre la vision propre à notre continent".