Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné mardi "dans les termes les plus forts" les attaques terroristes du 30 janvier attribuées à Boko Haram contre le village de Dalori, proche de la ville nigériane de Maiduguri (nord-est). Au moins 85 personnes ont été tuées dans cet attentat. Les assaillants auraient tiré sur les habitants avant de mettre le feu au village. Dans une déclaration à la presse, les membres du Conseil de sécurité ont présenté leurs condoléances aux familles et aux amis des victimes, ainsi qu'au peuple et au gouvernement du Nigeria. Ils ont salué les efforts de la région, notamment à travers la Force multinationale mixte, pour combattre de manière efficace Boko Haram et ont encouragé à davantage de progrès à cet égard. Ils ont souligné la nécessité de traduire en justice les auteurs de ces attaques terroristes. Maiduguri, qui compte environ 2,6 millions d'habitants, dont 1,6 million de déplacés selon l'ONU, a été frappée par de nombreux attentats ces derniers mois. Le groupe islamiste radical Boko Haram est apparu dans cette ville en 2002, avant de déclencher en 2009 une insurrection qui a fait plus de 17.000 morts au Nigeria et 2,6 millions de déplacés. Les insurgés ont essayé de reprendre Maiduguri à plusieurs reprises après en avoir été chassés il y a trois ans. L'armée détruit une base de Boko Haram dans le nord-est La Force aérienne nigériane (NAF) a déclaré avant-hier avoir détruit une base logistique utilisée par des militants de Boko Haram dans la forêt de Sambisa, au nord-est du Nigeria. Le porte-parole de l'armée de l'air nigériane, Ayodele Famuyiwa, a déclaré dans un communiqué qu'un drone de l'armée en mission de renseignement, de surveillance et de reconnaissance a repéré une base de combattants de Boko Haram au Garin Moloma, à environ un kilomètre au nord de la Sambisa forêt, avant de lancer le bombardement. "De multiples explosions et d'énorme boule de feu sur le site, comme on peut voir dans la vidéo prise par le drone de combat, suggère fortement qu'il s'agissait d'un stockage de carburant ou d'armes et munition", a-t-il dit. Selon lui, cette attaque représente un revers majeur pour la secte Boko Haram, et un succès important dans la lutte contre le groupe terroriste. La forêt Sambisa, en particulier la région montagneuse de Gwoza près de la frontière avec le Cameroun, a été utilisé comme un refuge pour les militants du groupe Boko Haram jihadiste.