Ils ne font pas partie des techniciens les plus prisés du circuit, mais cela ne les empêche pas de réaliser un travail plus que respectable à la tête de leurs équipes. A quatorze journées de l'épilogue de la saison en Angleterre, deux équipes semblent se dégager comme candidates au titre. Leicester City, premier au classement, et Manchester City, son dauphin, apparaissent comme les mieux armés pour succéder à Chelsea au palmarès. Tout en suscitant beaucoup d'excitation et de suspense pour la suite, la position des deux formations invite aussi à relater l'excellent travail réalisé jusqu'ici par les managers qui se trouvent à leur tête, en l'occurrence Claudio Ranieri et Manuel Pellegrini. Deux techniciens qui partagent beaucoup de points communs, outre le fait qu'ils appartiennent à la même génération.
Vieux, mais loin d'être dépassés Dire que ces entraîneurs ne sont pas considérés à leur juste valeur serait peut-être un brin exagéré, mais il est évident qu'ils ne jouissent pas de la même estime que leurs principaux pairs. Ceux qui font souvent l'actualité et dont les noms reviennent sans arrêt lorsque le banc d'un grand club se libère (Ancelotti, Guardiola, Mourinho, etc...). Certes, le duo n'est pas totalement étranger au fait que les présidents des grosses écuries continentales ne pensent pas à eux en priorité, car le premier critère, à savoir le palmarès, laisse à désirer (quatre trophées en quarante ans d'exercice en Europe à eux deux). Toutefois, il est évident que leur bon travail n'est pas assez souligné. Et c'est justement parce que celui-ci aboutit rarement à une consécration. Ranieri, soixante-quatre ans, et Pellegrini, de deux ans son cadet, ne sont plus des novices dans le métier. Ils sont même des vieux briscards, mais sans pour autant appartenir à la catégorie étiquetée comme la "old school". Parce que, contrairement à certains, à l'instar de Guus Hiddink, ils ont su se "renouveler" à travers le temps et adapter leurs idées aux ères nouvelles. Et ce constat englobe aussi bien le domaine tactique que celui du management. Autrement comment expliquer qu'un Pellegrini ait su tirer le meilleur de Man City, malgré un effectif rempli de stars ou d'égos, ou que Ranieri ait été capable de passer sans soucis et en à peine quelques mois d'un Monaco outillé pour disputer la montée en Ligue 1 à celui bâti pour titiller le PSG pour le titre de champion de France. Dans les deux cas, ce sont l'expérience et la compétence qui ont parlé.
Les grands clubs ne leur réussissent pas Les deux hommes ont aussi d'autres similitudes. Celle, par exemple, d'avoir connu des parcours modestes quand ils étaient joueurs. Il y a aussi le fait qu'ils n'aient pas vraiment eu leur chance à la tête d'une équipe nationale alors qu'à maintes reprises ils étaient destinés à percer dans ce rôle particulier du sélectionneur. Ranieri s'y est essayé sur le tard, en prenant en mains la sélection de la Grèce, et il s'y est cassé les dents. Enfin, l'Italien comme le Chilien souffrent du fait qu'ils n'aient rien gagné lors de ce qui était l'expérience de leur carrière et ce malgré un football plaisant. Le premier a échoué à la tête de la Juventus (2007-2009), tandis que le second n'a pas eu la possibilité de rester suffisamment longtemps au Real Madrid (2009-2010) pour mettre en place ses idées. Il n'est pas obligatoire de regarder la carte de visite pour juger si un entraineur est bon ou pas. Et outre les résultats qu'ils obtiennent, il y a la manière dont ils sont perçus par leurs joueurs qui peut être prise en considération. Et de ce côté-là, Ranieri et Pellegrini n'ont le droit qu'à des compliments. "Ranieri est un entraineur exceptionnel. Un homme respectable et un entraineur italien typique. Il est probablement le premier coach italien à réussir à l'étranger. C'est un travailleur acharné", déclarait il y a peu Francesco Toldo au sujet de l'actuel manager des Foxes. Pour ce qui est d'El Ingeniero, c'est Santiago Solari, un ancien joueur du Real, qui a su décrire le mieux le personnage : "il croit en l'intelligence et à l'application des joueurs au service du jeu. Il considère que le meilleur système est celui dans lequel ses joueurs trouvent un compromis".
Ranieri, sacré l'année où on l'attendait le moins ? Le prochain champion d'Angleterre sera connu au plus tard le 15 mai. Il n'est pas acquis que Pellegrini ou Ranieri soit alors sacré. Toutefois, si l'un des deux triomphe ça sera on ne peut plus mérité et on ne trouvera pas grand-chose à y redire. C'est le cas à plus forte raison pour le technicien italien, qui a transformé une équipe de bas de tableau à un postulant au graal au sein d'un des championnats les plus relevés du monde. Si ce n'est pas là la preuve ultime que celui que l'on surnomme "Tinkerman" n'excelle pas seulement dans le bricolage et qu'il est, lui aussi, capable de faire ses hommes au sommet alors c'est à n'y rien comprendre. Concernant Pellegrini, le défi consiste à réussir la même mission pour la deuxième fois après l'avoir déjà fait en 2014, remportant son premier championnat en Europe.
Guardiola ne pourra débaucher aucun joueur du Barça Alors que Guardiola chercherait déjà à rapatrier des joueurs du Barça dans à Manchester City, le club anglais ne souhaiterait pas le soutenir dans cette démarche. Neymar, Messi, Bravo… Nombreux sont les noms de joueurs qui apparaissent déjà dans les rumeurs de transferts outre-Manche, avec l'arrivée en juin prochain de Pep Guardiola sur le banc de Manchester City. Car si l'actuel coach du Bayern débarque en Premier League pour remplacer Manuel Pellegrini, ce serait aussi avec l'assurance de pouvoir tout remanier au sein du club, y compris dans l'effectif. Avec 250M€ de budget pour le mercato estival, le coach catalan ne manquerait donc pas d'imagination, et les joueurs du Barça, équipe avec laquelle il a tout raflé, seraient des cibles prioritaires.
Manchester City ne veut pas de conflit avec le Barça D'après leurs informations, Guardiola aurait discuté pendant plusieurs semaines avec Txiki Begiristain, le directeur sportif de City, afin de lui présenter ses projets de recrutements. Le technicien espagnol souhaiterait recruter huit joueurs, donc quatre défenseurs, deux milieux de terrains, et au moins un complément offensif pour épauler Agüero. Toutefois, le média britannique Sport révèle ce vendredi que Guardiola n'aura pas tant de marge de manœuvre, puisque le club Mancunien ne souhaiterait pas entrer dans une guerre diplomatique avec le géant ibérique. t si Guardiola avait déjà en tête de s'offrir les services de Messi, Neymar ou Suarez, ainsi que Claudio Bravo, le dirigeant des Citizens lui aurait signifié l'impossibilité de l'opération. Déjà parce que ces joueurs sont inestimables pour le Barça, mais aussi parce que le club anglais ne souhaite pas de confrontations avec le club catalan. Le Barça peut donc se rassurer…