Dernier arrivé sur le segment des crossovers urbains, Kia compte rattraper son retard en lançant le premier modèle hybride de la catégorie. Renault Captur, Peugeot 2008, Nissan Juke… Voilà autant de superstars du marché, toutes issues du même segment des crossovers urbains, encore presque inexistant il y a dix ans. Dès lors, il était étonnant de voir les spécialistes du SUV que sont Hyundai et Kia absent de ce créneau. Six ans après le Juke, les coréens débarquent enfin. Si le Hyundai Creta adopte des motorisations classiques, le Kia Niro se distingue clairement de la concurrence : il est en effet le premier du genre à disposer d'une motorisation hybride, qui sera la seule proposée au catalogue. Esthétiquement, le Niro ne surprend guère. Techniquement apparenté au KX3 vendu en Chine, avec qui il partage sa structure, il en reprend logiquement la silhouette. Pourtant, l'un et l'autre ne partagent aucun élément de carrosserie en commun. Kia affirme avoir dessiné le Niro sans vouloir mettre en avant dans ses lignes le fait qu'il s'agisse d'un modèle hybride. Assez consensuel et moderne, ce nouveau-venu prône donc la sagesse pour ne pas marcher sur les plates-bandes du Soul, assez proche en termes de gabarit. Pour l'instant Kia n'a pas communiqué les dimensions du Niro. Etant donné son empattement de 2,69 m, supérieur de 10 cm à celui du KX3 long de 4,26 m, on peut imaginer une longueur aux environs de 4,30 m. Voilà qui place le coréen dans le haut du segment, plus proche des Honda HR-V et Opel Mokka que des Renault Captur et Peugeot 2008. La motorisation hybride est donc le point le plus remarquable de ce nouveau modèle, et Kia ne se prive pas de la décrire en détail. La partie thermique est constituée par un quatre-cylindres essence 1.6 GDI à injection directe, fort de 103 ch fonctionnant selon un Cycle Atkinson. Ce bloc est associé à un moteur électrique de 43 ch, inclus dans la boîte à double embrayage et six rapports. Celui-ci est alimenté par une batterie lithium-ion d'une capacité de 1,56 kWh, située sous la banquette arrière. Voilà un ensemble partagé avec la Ioniq, la nouvelle berline hybride de Hyundai concurrente de la Toyota Prius. Il va sans dire que concevoir une voiture hybride sans chercher à réduire la consommation par tous les moyens n'a guère de sens. Ainsi, les ingénieurs se sont attachés à traquer le kilogramme superflu, faisant usage d'aluminium pour le capot, le hayon et les éléments de suspension. De même, le Niro fait un recours massif aux aciers à haute limite d'élasticité (53 % de la structure), jusque dans les armatures de sièges. Par ailleurs, l'aérodynamique n'a pas été négligée, avec un Cx de 0,29, honorable pour un véhicule haut perché. A l'intérieur, le Niro se distingue clairement de son homologue chinois le KX3. Pour mieux séduire Européens et Américains avec un aspect high-tech, il arbore des contreportes en plastique blanc brillant, à l'image du Soul EV. Hormis cette particularité, le mobilier intérieur arbore des lignes horizontales très classiques, au centre desquelles trône l'inévitable écran du système d'info-divertissement. Comme il se doit, ce nouveau modèle fait le plein d'aides à la conduite, avec notamment le régulateur de vitesse adaptatif, le détecteur d'angle mort ou encore l'alerte de franchissement de ligne. Le plus remarquable demeure toutefois la gestion de flux prédictive, qui prend en compte les données de la navigation pour adapter les rapports et la réponse des commandes en fonction du profil de la route et du relief. Pour l'instant, Kia n'a dévoilé ni les tarifs ni la date de commercialisation de ce Niro, dévoilé au Salon de Chicago. En toute logique, la présentation européenne aura lieu au Salon de Genève. La bataille s'annonce rude avec le futur crossover de Toyota, issu du concept-car C-HR.