Une rumeur circulait ces derniers jours faisant état d'une mauvaise qualité du carburant distribué dans les stations-service. Saisissant l'opportunit é d'une visite de travail dans la wilaya de Tlemcen, le ministre de l'Energie, Salah Khebri, a démenti celle-ci pré- cisant justement que le carburant distribué aux stations-service du pays est sain et répond aux normes de la qualité et de la conformité. Ainsi le ministre a tenu à préciser à ce propos que chaque quantité de carburant livrée aux stations-service par Naftal est soumise à des analyses précises avant sa mise en vente. Pour plus de détails, le ministre a ajouté que si une anomalie dans la composition est décelée, le produit est automatiquement rejeté. M. Khebri vient donc de nier les rumeurs qui circulaient dernièrement selon lesquelles l'essence serait "légère et rapidement combustible". De plus, le ministre de l'Energie, Salah Khebri a expliqué que ces rumeurs ont été favorisées par un effet psychologique suite à l'augmentation des prix du carburant, soutenant que 500 DA d'essence actuellement ne couvre systématiquement pas le même trajet parcouru comme l'an dernier. De passage au niveau du centre de distribution du carburant à Remchi, M. Khebri s'est inté- ressé aux moyens d'analyse de l'essence et du mazout avant leur distribution aux 62 stations-service à travers la wilaya, comme il s'est enquis du rythme de travail de cette unité pour la fourniture du carburant, ainsi qu'au dispositif sécuritaire pour la pré- vention et la lutte contre les incendies. Par ailleurs et au centre enfû- teur de gaz butane à Chetouane, le ministre s'est intéressé à la production et aux dispositions prises pour faire face à la hausse de la demande lors des intempé- ries. A noter que cette unité qui emploie 130 travailleurs permanents et 64 temporaires mobilise quotidiennement, à travers deux équipes, 14 000 bonbonnes, et prévoit atteindre 21 000 avec une troisième équipe en cas de besoin. Par ailleurs, M. Khebri a abordé le problème de la contrebande du carburant qui gangrène l'économie nationale surtout dans les zones frontalières, soulignant qu'au moment où l'Etat débourse de grandes sommes pour importer ce produit énergé- tique et le rendre disponible pour le citoyen, certains tentent de le destiner à la contrebande. Il a rappelé, au passage, les mesures répressives prises par l'Etat pour combattre ce phénomène. Selon les explications fournies au ministre, au niveau du même centre Remchi, les mesures de restriction, auxquelles a recourues la wilaya en 2013, pour lutter contre la contrebande ont permis de réduire la quantité consommée de 50 % et celle de livraison de 1800 mètres cubes/jour avant 2013 à 900 m3/j actuellement. Là, il est important de rappeler qu'au mois de décembre dernier, le P-dg de la société nationale de commercialisation et de distribution de produits pétroliers (Naftal), Hocine Rizou avait indiqué que la contrebande des carburants, tous types confondus, fait perdre à l'Algérie deux (2) millions de tonnes de ces produits annuellement. Pour lutter contre ce phé- nomène, le plafonnement de l'approvisionnement en carburants, mis en place dans les zones frontali ères du pays en 2013, a été "utile" dans la mesure où il a permis la réduction de la contrebande, avait bien souligné M. Rizou au forum du quotidien El Moudjahid, tout en observant que la contrebande dans la région ouest "est légèrement plus importante" par rapport aux autres régions du pays. A ce propos, il a considéré qu'une éventuelle implantation de stationsservice de Naftal dans des pays voisins pourrait contribuer dans la lutte contre ce délit économique: "Des gens transportent illé- galement notre carburant vers les pays voisins. Il nous serait donc plus profitable d'être présents dans ces pays''. C'est dans ce sens qu'il a avancé que dans le plan de développement à moyen et long termes de cette entreprise publique, il n'est pas exclu que des stations-service soient install ées dans les pays du Sahel, et ce, outre celles qui pourraient être implantées dans les pays du Maghreb. Sur ce point, il a fait savoir que des propositions avaient déjà été faites dans ce sens à Naftal par le Bénin et la Tanzanie. Et pour revenir au déplacement du ministre de l'Energie à la wilaya de Tlemcen, il est utile de noter qu'il a proc édé au raccordement, au réseau de gaz de ville, de 900 foyers à Chaldia et de 600 autres à Ghoulimas dans la commune de Amieur. Il a également inauguré le nouveau siège de la direction de l'énergie de la wilaya au niveau du quartier administratif de la commune de Mansourah. Par ailleurs et évoquant la couverture en gaz de ville, le ministre qui a indiqué qu'elle a atteint en moyenne nationale 55 pour cent et à Tlemcen 78 % et pourra monter à 87 % en 2018 dans cette wilaya. Le ministre a soulign é également que le problème actuel réside dans la réticence de citoyens à être raccordés aux réseaux de gaz et dans le paiement des redevances par certains, en dépit de grandes sommes dépensées par l'Etat pour le raccordement au gaz naturel. Enfin, et selon le ministre, 40 000 habitants de la wilaya de Tlemcen ayant sollicité un approvisionnement en gaz de ville ont décliné l'offre de l'entreprise chargée du raccordement après l'achèvement des travaux et se sont rétractés se contentant de bonbonnes du gaz pour se passer des facilités accordées en matière de versement de leur apport.