Parallèlement au prétendu essai de bombe thermonucléaire qui a monopolisé l'attention mondiale, Pyongyang poursuivrait dans la plus grande discrétion son programme de sous-marin lanceur d'engins. Pyongyang s'est attelé à la modernisation de sa flotte de sous-marins, en développant des SLBM, capables de tirer des missiles balistiques, ce qui constitue une menace potentielle pour la Corée du Sud, le Japon et les forces américaines stationnées dans la région, rapporte la presse internationale. Se positionnant en "forteresse assié- gée", le régime nord-coréen travaille à la mise en place d'"une force de frappe dissuasive", tout en poursuivant son programme de recherche nucléaire et balistique. Selon certaines sources, la Corée du Nord exploiterait environ 70 sous-marins de combat qui pourraient être armés de missiles balistiques. Pyongyang affirme avoir testé des missiles balistiques lancés à partir d'un sous-marin, mais rien ne le confirme pour le moment. "On ne sait pas très bien, pas plus qu'on ne savait si la bombe (dont le test a été annoncé le 6 janvier dernier, ndlr) était à hydrogène ou pas. Un peu avant encore, les Nord-Coréens avaient annoncé qu'ils envoyaient un missile depuis un sousmarin. Là aussi les services occidentaux se demandent si les images présentées ne sont pas des montages", lit-on dans les journaux sud-coréens. Quoi qu'il en soit, le pays poursuit son programme de recherche nucléaire et balistique. Pyongyang a annoncé un nouvel essai de missile balistique tiré depuis un sous-marin (SLBM), trois jours après avoir affirmé avoir fait exploser une bombe à hydrogène. C'est en mai 2015 que la Corée du Nord a annoncé pour la première fois avoir procédé à l'essai réussi d'un missile tiré depuis un sous-marin, une affirmation accompagnée d'images du dirigeant nordcor éen Kim Jon-Un montrant du doigt l'engin balistique au moment où il perçait la surface de la mer à un angle de 45 degrés. Un deuxième test de SLBM avait eu lieu en novembre au large du port de Wonsan, dans le sud-est du pays. Mais l'essai avait semble-t-il échoué, car des débris du fuselage du missile avait été repérés en mer et aucune trace du vol n'avait été détectée par les observateurs étrangers. Des responsables militaires sudcor éens affirment que Pyongyang continue à travailler activement au développement de missiles lancés par sous-marin, une technique qui, si elle était maîtrisée, porterait à un nouveau niveau la menace nucléaire nord-coréenne. Citant des sources anonymes au sein du gouvernement sud-coréen, des médias occidentaux rapportent que la Corée du Nord aurait adapté un sous-marin soviétique de classe Golf, lequel serait en mesure de lancer des missiles balistiques (éventuellement avec des têtes nucléaires).