Le gouvernement dans sa nouvelle strat égie de sortie de la dépendance des revenus pétroliers et en même temps faire face aux conséquences de l'actuelle crise économique et financière incite à ne pas gaspiller les capacités de production et les investissements. Or le constat est flagrant : ce sont les grandes entreprises qui font la masse énorme du gaspillage. Tous les jours elles licencient au nom de la crise. Certains opérateurs ne se gênent plus pour aller investir ailleurs, d'autres remplacent une machine par une autre plus sophistiquée à la seule fin de payer moins de salaire au nom de la technologie. Un vrai transfert vers les esprits du gain facile, du gaspillage et de l'anti-efficacité économique. Cela signifie la braderie de ce qui va dans le sens de la diversification de l'économie nationale, une plus dure augmentation du chô- mage, davantage de pauvreté. Et c'est absurde. En réfléchissant, pour pouvoir prendre place dans l'intégration et le march é mondial, il faut donc une grande force économique interne. Si l'Algérie veut être forte, il ne faut pas commencer par affaiblir la nation en déprimant la productivité et la production, en dévalorisant la force du travail, en refusant les frais de la formation, de la qualification, de la santé, en affaiblissant le potentiel matériel et humain. Par quel miracle l'économie nationale peut-être ensuite compétitive et émergente ? Il faut être clair : l'option du secteur privé, ses choix économiques et sociaux sont très nocifs pour l'Algérie parce que justement il tire profit de cette crise économique et financière que traverse le pays. Le secteur privé, voire aussi le secteur public à vrai dire ne s'attaque pas aux causes de l'inflation, aux solutions de la présente crise. Une situation qui mène droit à une nouvelle montée en puissance du chômage, qui affaiblit la production nationale. Une attitude qui va dans le même sens de la soumission à de nouveaux endettements exté- rieurs et qui ferait encore plus mal au pays, la crise se perpétuera et ses fléaux dans la vie quotidienne de la société algérienne ne pourront que s'approfondir. Il faut un changement radical des méthodes et des comportements économiques. Il faut une grande mobilisation, un grand rassemblement autour du renouveau économique, qui permette d'engager l'Algérie dans le cours nouveau d'une démocratie économique et politique comme le stipule la nouvelle Loi fondamentale du pays. Que la démocratie participative prenne corps. Ce sont des objectifs essentiels profondément actuels dans le programme politique du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. A travers la poursuite de ce programme politique, la participation individuelle et collective dans la politique économique ellem ême, cela pose comme règle la mobilisation active des partenaires économiques et sociaux dans la démarche de la nouvelle stratégie gouvernementale visant ce cours économique et social nouveau. Quelle autre voie serait meilleure et plus compé- tente que cette option pour choisir les grands investissements d'intérêt national, les filières rentables, les besoins indispensables ?