Les stocks de pétrole brut ont progressé une nouvelle fois la semaine dernière aux Etats-Unis, battant un nouveau record avec une augmentation légèrement plus forte que prévu, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE). Lors de la semaine achevée le 4 mars, les réserves commerciales de brut ont progressé de 3,9 millions de barils pour atteindre 521,9 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une progression de 3,5 millions de barils. En revanche la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) avait prévu une progression un peu plus forte, de 4,4 millions de barils, dans une estimation parue mardi soir. A ce palier, les réserves commerciales américaines de brut restent à un niveau sans précédent depuis le début des statistiques hebdomadaires du DoE, en 1982. En ce qui concerne ses chiffres mensuels, il faut remonter à 1930 pour retrouver un niveau aussi élevé aux Etats-Unis. Elles ont avancé de 16,3% par rapport à la même période de 2015 et sont à "des niveaux historiquement élevés à cette époque de l'année", comme l'a noté le DoE. Les stocks d'essence ont quant eux baissé de 4,5 millions de barils, largement plus que ne le prévoyaient les experts de Bloomberg (-1,5 million de barils) et l'API (-2,1 millions). Ils restent malgré tout bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année, et s'affichent en hausse de 4,4% par rapport à la même période en 2015. Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.), ont baissé de 1,1 million de barils, soit nettement plus que ne s'y attendait l'API (-128 000 barils), alors que les experts de Blooomberg attendaient une progression de 900 000 barils. Elles progressent de 29,5% par rapport à l'an dernier et restent au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.
La production se stabilise La production américaine, très surveillée par les analystes, a cessé son mouvement de recul constaté durant les six semaines précédentes. Elle a progressé, mais très légèrement, à hauteur de 1 000 barils par jour (b/j), pour atteindre 9,078 millions de barils par jour (mbj). Egalement suivies de près, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York et sont proches de leur niveau maximum de contenance, ont augmenté de 600 000 barils à 66,9 millions de barils. Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont reculé de 700 000 barils. Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 19,9 mbj de produits pétroliers, soit 1,3% de plus que l'année précédente à la même époque. Durant la même période, la demande de produits distillés a chuté de 12,8% mais celle d'essence a grimpé de 7%, dans les deux cas sur un an. Les raffineries américaines ont accéléré la cadence, fonctionnant à 89,1% de leurs capacités contre 88,3% la semaine précédente.