Dans un entretien accordé au Quotidien d'Oran, la première responsable du secteur de l'éducation, Nouria Benghabrit, a indiqué hier à Alger que le choix d'apprentissage des langues étrangères sera élargi au palier du secondaire, assurant qu'"aucun changement" ne touchera les cycles primaire et moyen en matière de langues étrangères. La ministre a déclaré que son département compte élargir les choix des élèves du secondaire "au Chinois et au Turc et probablement au Coréen". Rappelons que les langues enseignées en filière lettres et langues étrangères sont l'Espagnol, l'Italien, l'Allemand et le Russe. Le ministère compte élargir les choix des élèves du secondaire. La ministre a toutefois assuré qu'"aucun changement" ne concernera les cycles primaire et moyen en matière de langues étrangères. "Dans tous les cycles, toutes les matiè- res, en dehors des langues étrangères, se font en langue arabe en sus de la discipline langue arabe", a-t-elle souligné, pré- cisant que 100% des matières sont enseign ées en arabe pour la 1ère et 2ème année primaire et qu'à partir de la 3ème année primaire l'enseignement en langue arabe occupe 80% des matières enseignées. Une rencontre sera tenue la semaine prochaine avec les deux syndicats (CLA et CNAPEST), c'est ce qu'a annoncé la ministre en répondant à une question de ces deux syndicats qui ont émis des réserves quant à la charte de l'éthique relevant du secteur, une rencontre auxquels elle assure sa "disponibilité" à résoudre les questions posées "pour peu que la réglementation le permette". " Nous reconnaissons qu'à l'échelon du local, il y a une masse de problèmes non résolus à l'exemple des enseignants qui ont été recrutés mais dont l'intitulé de la spécialité ne faisait pas partie de la nomenclature des spécialités exigées pour occuper un poste d'enseignant et qui n'ont pas été payés", a-t-elle souligné, relevant le travail "gigantesque entrepris par son département ministériel pour la prise en charge des revendications". Imputant l'origine de nombre de problè- mes à la "mauvaise gestion", Mme Benghabrit a ajouté travailler "au cas par cas" et "être intransigeante quant au respect scrupuleux de la loi et de la réglementation". Interpellée sur le cas des contractuels revendiquant notamment la prise en compte de leur ancienneté, la ministre a répondu: "l'argumentaire que nous développerons, c'est de dire que l'expérience qu'ils ont acquise dans l'enseignement va forcément se refléter dans les réponses qu'ils auront à formuler durant les épreuves écrites". Après avoir expliqué les situations imposant le recrutement de contrats à durée déterminée, elle a convié les concernés à "faire preuve de discernement et de sagesse". Quant a l'enseignement "obligatoire" de Tamazight, la ministre a observé que l'ouverture de classe d'enseignement de tamazight est "l'un des critères de performance pour l'ensemble des directeurs d'éducation", ajoutant "être en attente des conclusions du travail qui sera mené par la future Académie algérienne dédiée à cette langue, pour approfondir l'approche" de la tutelle. LA CADENCE DE FABRICATION DES CARTES BIOMETRIQUES SERAACCELEREE Concernant les candidats au baccalaur éat, le directeur du Centre national des titres et documents sécurisés, Hacène Boualem, a affirmé samedi à Alger que la cadence de fabrication des cartes d'identit és nationales biométriques pour ces derniers atteindra 120.000 unités par semaine. Dans un exposé présenté lors de la visite effectuée par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, en compagnie de la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, au Centre national des titres et documents sécurisés d'El Hamiz (Alger), M. Hacène Boualem a précisé que la cadence de fabrication des cartes nationales d'identité biométriques "sera accélérée à partir de dimanche pour atteindre 120.000 cartes/semaine". Les cartes fabriquées par le Centre pour les candidats au BAC-session 2016- sont destinées à 818.036 candidats dont 549.346 scolarisés et 268.690 candidats libres. Plus de 600.000 dossiers électroniques de candidats au BAC se trouvent au niveau du Centre soit un taux de 88%, a fait savoir le même responsable ajoutant que l'opération se déroulait dans bonnes conditions. AVANT LA FIN DU MOIS PROCHAIN, TOUS LES CANDIDATS RECEVRONT LEUR CARTE Dans ce contexte et lors de son intervention à l'émission L'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, le sous-directeur du Secondaire au minist ère de l'Education nationale, Abdelhafid Hadj Saddok, a annoncé que tous les postulants au bac devront, avant la fin du mois d'avril, avoir été en possession de leur carte nationale biométrique. Environ 824.000 élèves, parmi lesquels 263.000 candidats libres, vont se présenter à l'examen du baccalauréat, du 29 mai au 02 juin, munis de leur carte d'identité biométrique. Ce document d'identification des candidats, délivré actuellement au rythme de 100.000 unités, chaque semaine est, souligne M. Hadj Saddok, une " pièce maî- tresse " destinée à déjouer toute tentative de " triche " aux examens. De la préparation matérielle de cette session, l'invité a assuré que toutes les dispositions ont été réunies pour faire en sorte que celle-ci se déroule dans les meilleures conditions possibles. Il a signalé, en outre, que les épreuves du bac blanc s'étaleront du 8 au 12 mai et que des cours de soutien seront assurés durant les vacances de printemps à l'intention des étudiants éprouvant des lacunes dans certaines des matières enseignées. Il a indiqué, d'autre part, que les cours dispensés dans tous les lycées se sont déroulés de façon normale, assurant que 80% des programmes ont déjà été réalis és. S'exprimant sur une possible réforme des examens du baccalauréat, le représentant du ministère de l'Education nationale signale qu'un travail de réflexion est en cours quant à l'opportunité de ramener à trois jours la période de leur déroulement, à partir de 2017. Il a fait également état de la possibilité examinée en commun par le ministère de l'Education et celui de la Formation professionnelle, d'instituer un baccalauréat professionnel auquel pourrait prétendre, en option, des élèves de 4ème année du cycle moyen. DEUX FACES D'UNE SEULE MONNAIE Restons dans ce secteur qui est d'une très grande importance non seulement pour le gouvernement mais pour toute la société notamment les parents, qui espè- rent mettre leurs enfants dans les meilleures écoles pour avoir un bon niveau d'études, pour cela la plupart d'entre eux trouve que les écoles privées leurs offres beaucoup d'avantage que celles étatiques, mis à part le niveau d'études mais aussi l'avantage de les garder toute la journée. En marge des travaux d'un colloque régional ayant réuni des cadres et gestionnaires des écoles privées des wilayas dans l'Ouest du pays, le président de l'Association nationale des écoles privées agréées, Salim Ait Ameur, a indiqué samedi à Tlemcen que plus de 60.000 élè- ves suivent leurs études dans des écoles privées. Cet effectif, qui ne représente qu'un (1) % des effectifs des élèves scolaris és (8 millions), sont répartis sur 320 écoles privées encadrées par des enseignants et instituteurs expérimentés, a indiqu é à l'APS M. Ait Ameur. Il a ajouté que 90 % des écoles privées se trouvent au sein du tissu urbain et des grandes agglomérations, ce qui les confronte à des problèmes de foncier, dont l'absence d'espaces de jeux et de repos en faveur des élèves. Cette rencontre vise à débattre ce probl ème portant sur le foncier et chercher des solutions pour hisser ces écoles à un niveau supérieur au service de l'éducation nationale, a-t-on souligné. Lors de cette rencontre les participants ont traité, , d'un nombre de problèmes qu'affronte l'école privée dont ceux de la formation des enseignants, d'évaluation des programmes adaptées au système éducatif national et autres liés à l'administration dont le cahier de charges, le registre de commerce qualifi é, par certains participants, "d'obstacle" qui empêche l'école privée d'assumer sa noble mission. Après avoir rappelé que les secteurs public et privé sont deux faces d'une seule monnaie et sont complémentaires dans leur mission d'éducation, les intervenants ont plaidé pour "dépasser les fausses idées, selon lesquelles l'école priv ée est présentée comme rival de l'école publique." Ils ont rappelé au passage que l'expérience de l'école privée ne dépasse guère les 10 ans, tout en soutenant que les idées reçues finiront par se dissiper une fois que les élèves issus des écoles primaires et des CEM privés accéderont au cycle secondaire.