Aujourd'hui on est le 19 mars, ça ne vous fait rien rappeler ? Cessez de réfléchir car en ce jour-là il y a 54 ans de cela était mis en application le cessez-le-feu. Un jour avant, des accords entre les représentants de la France et du Front de libération nationale (FLN) ont été signés à Evian- Les-Bains (Haute- Savoie, France), et mettront fin à 132 ans d'occupation, de spoliation, d'asservissement et de crimes qui marqueront et laisseront des séquelles parmi la Société algérienne. Ces accords sont le résultat de la lutte menée par un peuple qui paya un lourd tribut. La lutte du peuple algérien a été un exemple pour tous les peuples épris de liberté. Tous les chiffres et les données connus à ce jour, montrent qu'entre le 19 mars et le 5 juillet 1962, l'OAS a massacré des milliers de civils. Le 19 mars 1962, célébration qui rappelle que cette date, fut le début d'une période sanglante qui n'a rien à voir avec un " cessez-le-feu " ou la fin d'une guerre. Les enjeux du débat d'aujourd'hui dépassent largement ceux d'une simple page controvers ée de notre histoire, Pour rappel, le texte connu comme les " accords " d'Evian était avant tout un accord de cessez-le-feu, dont l'application sera fixée au lendemain 19 mars 1962 à midi. Mais après la promulgation du cessez-le-feu en Algérie, les pieds noirs de l'OAS, non seulement massacraient sans distinction mais semaient la terreur parmi les civils et les innocents. Pour rappel, le texte se présentait en 93 feuillets, signés par Louis Joxe, Robert Buron et Jean de Broglie, et par Krim Belkacem qui a également tenu à parapher les 92 feuillets précédents. Cette déclaration générale constitue le résumé et le préambule des textes détaillés des accords, contresign és respectivement par MM. Krim Belkacem et Louis Joxe à Evian, le 18 mars 1962, qui sera le prélude d'une période sombre mais qui finalement débouchera sur l'indépendance du pays le 3 juillet 1962. Le 19 mars 1962, à midi, prend officiellement effet un cessez-lefeu qui met fin à huit années de guerre en Algérie. La veille, le Gouvernement fran- çais a cédé au Gouvernement provisoire de la république algé- rienne (GPRA) ses pouvoirs sur l'Algérie et le Sahara. Un double référendum vient bientôt conforter cette décision. Le 8 avril 1962, les Français de métropole approuvent à plus de 90% le choix du général de Gaulle. Le 1er juillet 1962, les Algériens se prononcent encore plus massivement pour l'indé- pendance de leur pays. L'Indépendance devient effective le 3 juillet 1962. Le 4 juillet, Ahmed Ben Bella s'installe à Alger en qualité de président de la nouvelle République. Le 5 juillet, l'indépendance est officiellement proclamée. PRESERVEZ LA SECURITE DU PAYS Restons dans ce même événement historique, mais revenons dans l'actualité où nos jeunes ont été appelés par un historien à préserver la sécurité de l'Algérie, la stabilité et l'Unité nationale. Lors d'une conférence animée au Forum de la Sûreté nationale à l'occasion de la fête de la Victoire historien Madini Bachir a indiqué jeudi à Alger qu'"il n'y a aucune clause secrète" entre l'Algérie et la France dans les accords d'Evian qui ont été sanctionn és par un cessez-le-feu le 19 mars 1962. M. Madini qui enseigne l'histoire à l'université de Blida a précisé qu'"il n'y a aucune clause secrète entre les délégations algérienne et française dans les Accord d'Evian", en voulant pour preuve l'absence de documents attestant la thèse contraire et les déclarations du porte-parole de la Délégation algérienne aux négociations d'Evian, Rédha Malek, à maintes occasions. "Le maintien de certains aérodromes et installations militaires à l'instar de la base de Mers El- Kébir après l'Indépendance est prévu dans les clauses des Accords d'Evian", a-t-il affirmé, soulignant que "la récupération par l'Etat algérien de ces installations militaires françaises comme la base de Mers El-Kébir en mars 1968 et son renoncement à certaines clauses des accords étaient une nécessité imposée par les dépassements commis par les autorités françaises". L'écriture de l'Histoire doit être objective et s'appuyer sur des documents, a soutenu l'historien, estimant que "de nombreux écrits étrangers sur l'histoire de l'Algérie sont dépourvus d'objectivit é". Rappelant que les Accords d'Evian, signés le 18 mars 1962, avaient permis à l'Algérie de sortir du joug colonial et d'accéder à l'indépendance, il a appelé les jeunes à préserver la sécurité. En outre, cette date du 19 Mars 1962 que nous célébrons est considérée par le peuple algérien comme la fin de la Guerre d'Algérie sera rejetée par les pieds noirs, qui n'acceptèrent pas que l'Algérie appartienne aux Algériens qui voulaient être maî- tres de leur destinée. Certes, les historiens français ne parlent pas de toutes les victimes de l'OAS et veulent à tout prix faire passer ces assassins pour des anges, et que c'est le colonisé qui est le criminel, curieuse façon de traiter l'histoire, faisant table rase des pratiques de l'armée fran- çaise et de l'OAS et qui ressurgissent à l'occasion de chaque commémoration et anniversaire et en particulier en ce 19 mars. Une date qui continue à faire couler beaucoup d'encre, outremer d'où la médiatisation répétitive, que ce soit dans les médias lourds ou la presse qui se sont fait le relai de cette propagande haineuse et rancunière. Le retournement de l'histoire, fait grincer les dents des nostalgiques de l'Algérie Française et ceux-là même qui se font passer pour les victimes. Evoquer la mémoire, en cette date du 19 mars, c'est pour rappeler un passé de non-respect de l'individu, qui veut convoquer l'histoire selon son appréciation pour semer le doute et oublier les crimes commis se mettant dans la peau de la victime. L'on peut dire que cette date a marqué le peuple algérien de par les horreurs commises par les pieds noirs de l'OAS, laissant derrière eux les stigmates de la désolation en brulant et saccageant fermes , biens immobiliers et autres infrastructures, pour que l'Algérien ne puisse pas en jouir, le 19 mars 1962 fut décrété le cessez-le-feu sur tout le territoire algérien et pour le peuple, les accords d'Evian furent accueillis comme une victoire sur la France après 132 ans de colonisation. Mais le pire commencera pour les algériens par la suite d'où les tueries et le déchaî- nement de la barbarie sous toutes ses formes pratiquées par les pieds noirs de l'OAS, qui veulent jouer les troubles fête, car le 19 mars tient une place importante pour le peuple algérien. L'Histoire de mon pays ne se résume pas là et ne se répète pas, vous voulez savoir pourquoi ? Parce que tout simplement l'Histoire de l'Algérie est unique car il y a une seule Algérie non pas deux.