D'aucuns n'y voient une opportunité pour apporter un éclairage décisif sur certaines zones d'ombre de la guerre d'indépendance, mis à part les controverses soulevées par des déclarations polémiques d'outre mer. Le 19 mars, rappelle les ordres criminels donnés par le général Salan qui aboutirent à des massacres d'innocents. La responsabilité des faits est désormais reconnue par la majorité des historiens mais pas par les responsables politiques français. En outre, cette date du 19 Mars 1962 que nous célébrons et considérée par le peuple algérien comme la fin de la guerre d'Algérie sera rejetée par les pieds noirs, qui n'acceptèrent pas que l'Algérie appartient aux algériens et qui voulaient être maitres de leur destinée. Certes, les historiens français ne parlent pas de toutes les victimes de l'OAS et veulent à tout prix faire passer ces assassins pour des anges, et que c'est le colonisé qui est le criminel, curieuse façon de traiter l'histoire, faisant table rase des pratiques de l'armée française et de l'OAS et qui ressurgissent à l'occasion de chaque commémoration et anniversaire et en particulier en ce 19 mars. Une date qui continue à faire couler beaucoup d'encre, outre mer d'où la médiatisation répétitive, que ce soit dans les médias lourds ou la presse qui se sont fait le relai de cette propagande haineuse et rancunière. Le retournement de l'histoire, fait grincer des dents les nostalgiques de l'Algérie Française et ceux là même qui se font passer pour les victimes. Evoquer la mémoire, en cette date du 19 mars, c'est pour rappeler un passé de non-respect de l'individu, qui veut convoquer l'histoire selon son appréciation pour semer le doute et oublier les crimes commis se mettant dans la peau de la victime On approche à grand pas du cinquantenaire de l'Indépendance qui coïncide, avec le 19 mars 1962 et l'on peut dire que cette date a marqué le peuple algérien de par les horreurs commises par les pieds noirs de l'OAS, laissant derrière eux les stigmates de la désolation en brulant et saccageant fermes , biens immobiliers et autres infrastructures, pour que l'algérien ne puisse pas en jouir Le 19 mars 1962 fut décrété le cessez le feu sur tout le territoire algérien et pour le peuple, les accords d'Evian furent accueillis comme une victoire sur la France après 132 ans de colonisation. Mais le pire commencera pour les algériens par la suite d'où les tueries et le déchainement de la barbarie sous toutes ses formes pratiquées par les pieds noirs de l'OAS, qui veulent jouer les troubles fête, car le 19 mars tient une place importante pour le peuple algérien. La vérité ne peut se faire sans repentance La France pays des droits de l'homme parle de négationnisme s'agissant des arméniens, mais oublie les crimes commis en Algérie au nom de la liberté et au nom des droits de l'homme, surtout que depuis que Sarkozy a déclaré qu'il n'y aura point de repentance. La France rejette toute idée de repentance, et qualifie la "guerre d'Algérie d'opérations de "maintien de l'ordre allant jusqu'à dire que la colonisation était positive, alors que l'accumulation de confessions de ses propres enfants reflète un mouvement inédit de retour sur un "passé criminel. Le devoir de mémoire auquel la France se dit justement attachée, ne peut se faire sans la vérité sur la torture, les déportations et les exécutions sommaires de Zabana, de Larbi Ben M'hidi, Fertadj Abdelkader et les milliers d'autres, ordonnées par les hauts responsables politiques de l'époque qui étaient "parfaitement au courant". La terreur était devenue un état général sans répit et sans faiblesse, pour faire effondrer les résistances d'un peuple décidé à obtenir son indépendance. Pour l'algérien il est tragique d'oublier et comme dit le slogan de cette puissance coloniale : » On n'apprend pas impunément la liberté, l'égalité et la fraternité à des gens à qui on la refuse.” Le 19 mars est une date lourde de sens, après plus de 132 ans de colonisation d'où les souffrances de ceux, qui au-delà du 19 mars ont été les ultimes victimes d'un conflit que les généraux de l'OAS tentèrent de faire perdurer le plus longtemps possible. Au delà de cette date qui devait mettre fin à une guerre de plus de 7 années et demie, la tuerie continuera et des milliers de victimes Algériennes innocentes tomberont sous les balles assassines de l'OAS. Cet événement historique si l'on revient au passé, certes sera accueilli avec soulagement par les algériens mais sera ensanglanté par la horde de pieds noirs qui massacraient sans distinction, à savoir même les français qui auront le courage de dénoncer la colonisation et à qui l'Algérie rend hommage. Pour tous ceux qui furent victimes de la barbarie coloniale, pour les blessés, pour les familles qui payèrent lourdement le prix sur l'autel de la liberté, cette date avait été celle du début de l'espoir et du retour à la paix, qui se matérialisera dans les résultats du référendum du 8 avril 1962, puisque 90% des votants français de la métropole ratifièrent les accords d'Evian. Ce cinquantième anniversaire a un besoin de mémoire irrépressible pour que nul n'oublie et pour s'inscrire dans une démarche de souvenir, de rétablissement de la vérité, sur cette période, pour réaffirmer notre hostilité aux politiques coloniales, aux guerres, aux tortures, aux sacrifices de vies innocentes employés pour asservir les peuples colonisés.
La chute rappelle le désastre de l'esprit colonial : Les accords d'Evian, sont le résultat de la lutte menée par un peuple qui paya un lourd tribut et l'avènement de ces accords signés le 18 mars 1962 à Evian-les-Bains (Haute-Savoie, France, entre les représentants de la France et le Front de libération nationale (FLN) mettront fin à 132 ans d'occupation, de spoliation, d'asservissement et de crimes qui marqueront et laisseront des séquelles parmi la société algérienne. La lutte du peuple algérien a été un exemple pour tous les peuples épris de liberté, et ce n'est qu'en 1999 sous la présidence de Jacques Chirac que la France reconnaitra enfin que c'était une guerre. Cependant, si la France a reconnu la guerre, seuls ont été également reconnus les actes individuels commis par les militaires, alors que la répression contre les Algériens, tels que la torture, les exécutions, les crimes, les assassinats, la politique de la terre brulée pratiqués par les militaires au nom de l'Etat français ne le seront jamais. C'est de notre avenir qu'il s'agit. Celui-ci ne peut se construire ni en reniant l'exemple des aînés, ni en refusant les leçons de l'expérience, ni en laissant le prisme de l'idéologie raciste des nostalgiques déformer notre passé et donc notre jugement. Tous les chiffres et les données connus à ce jour, montrent qu'entre le 19 mars et le 5 juillet 1962, l'OAS a massacré des milliers de civils. Le 19 mars 1962 célébration qui rappelle que cette date, fut le début d'une période sanglante qui n'a rien à voir avec un « cessez-le-feu » ou la fin d'une guerre. Les enjeux du débat d'aujourd'hui dépassent largement ceux d'une simple page controversée de notre histoire, Pour rappel, le texte connu comme les « accords » d'Evian était avant tout un accord de cessez-le-feu, dont l'application sera fixée au lendemain 19 mars 1962 à midi. Mais après la promulgation du cessez le feu en Algérie, les pieds noirs de l'OAS non seulement massacraient sans distinction mais semaient la terreur parmi les civils et les innocents. Pour rappel, le texte se présentait en 93 feuillets, signés par Louis Joxe, Robert Buron et Jean de Broglie, et par Belkacem Krim qui a également tenu à parapher les 92 feuillets précédents. Cette déclaration générale constitue le résumé et le préambule des textes détaillés des accords, contresignés respectivement par MM. Belkacem Krim et Louis Joxe à Evian, le 18 mars 1962, qui sera le prélude d'une période sombre mais qui finalement débouchera sur l'indépendance du pays le 3 juillet 1962