L'Etat ne cesse d'encourager les investissements dans l'industrie pharmaceutique qui couvre actuellement 50% des besoins nationaux et assure une protection sociale à hauteur de 99% par les caisses d'assurances sociales, tandis que la facture d'importation des produits pharmaceutiques prend toujours une tendance haussière au cours des trois premiers mois de l'année 2016, , après avoir connu un recul continu tout au long de l'année 2015, où les importations des produits pharmaceutiques étaient de 1,96 milliard de dollars (-22% par rapport à 2014) pour un volume global de près de 27.000 tonnes (-15,32%). Ainsi, les importations des produits pharmaceutiques ont augmenté à 450,63 millions de dollars (usd) durant le premier trimestre 2016, contre 318,087 millions usd à la même période de 2015, soit une hausse de 41,67%, a appris l'APS auprès des Douanes. Les quantités importées ont également progressé mais à un moindre rythme pour atteindre 5.424,504 tonnes (t) contre 5.117,663 t sur les deux périodes de comparaison, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (CNIS). Par catégorie des produits pharmaceutiques, la facture des médicaments à usage humain s'est chiffrée à 422,332 millions usd contre 302,081 millions usd (+39,81%), tandis que les quantit és sont passées à 4.799,37 t contre 4.612,38 t. Quant aux médicaments à usage vétérinaire, leurs importations ont atteint 8,162 millions usd (204,74 t) contre 7,312 millions usd (229,03 t), soit une hausse de 11,62% en valeur entre les deux périodes de comparaison. Pour les importations des produits parapharmaceutiques, elles ont coûté 20,141 millions usd (420,388 t) contre 8,7 millions usd (276,244 t), soit une hausse de 131,7% en valeur. Dans le cadre de la rationalisation des importations des médicaments, un arrêté ministériel publié en décembre 2015 a fixé la liste des produits pharmaceutiques à usage humain et des maté- riels médicaux fabriqués en Algérie qui sont interdits à l'importation. Il s'agit de 357 médicaments composés de comprim és, crèmes et pommades dermiques, solutions injectables, suppositoires, pommades ophtalmiques et de sirop. S'ajoute également une liste de onze (11) matériels médicaux fabriqués localement et qui sont aussi interdits à l'importation telles les seringues, compresses et bandes de gaze et la bicarbonate de soude pour dialyse. Le président du syndicat national des pharmaciens d'officines (SNAPO), Messaoud Belambri, a estimé, par ailleurs la nécessité de la prise de "mesures incitatives" en vue d'encourager la production locale du médicament. Il a, dans ce sens, interpellé les autorités publiques sur la nécessit é d'"accompagner ces acquis à travers la prise de mesures incitatives au profit des pharmaciens pour encourager la production locale du médicament". Le directeur de la pharmacie et équipements médicaux au minist ère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Hamou Hafed a, de son côté, rappelé que la production locale avait "quintuplé ces dix derniè- res années grâce aux efforts des deux secteurs public et privé". Il a, en outre, noté une "baisse de 7% de la facture d'importation en 2015" imputant ce recul à la "hausse de la production locale, la baisse des tarifications ainsi que l'interdiction de l'importation de 117 médicaments produits localement". "240 certifications répondant aux normes de l'OMS en termes d'octroi d'autorisations d'exportation vers 15 pays ont été remises", a fait savoir le même responsable. Pour sa part, le directeur de la sécurité sociale au ministère du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Djaouad Bourkaib a évoqué les dépenses des caisses de la sécurité sociale destinées aux médicaments qui ont atteint en 2015 près de 191 milliards DA soit une hausse de 6% par rapport à 2014. Les dépenses ont aussi concerné, selon M. Bourkaib, le "remboursement de 1.374 dénominations communes internationales (DCI) renfermant 5.364 marques dont 3.627 concernées par le prix référentiel". Pour ce qui est du nouveau code Datamatrix, M. Bourkaib a précisé que le minist ère avait "entrepris cette nouvelle expérience à travers l'actualisation des logiciels en plus de l'élaboration en cours d'un décret exécutif qui définit son application en janvier 2017". Le nouveau code Datamatrix permettra aux "producteurs d'exporter selon les normes internationales en vigueur".