2008 s'annonce déjà comme étant l'année de la révision de la Constitution et la préparation des élections présidentielles de 2009. Ces deux questions constituent les enjeux politiques à venir, d'autant plus que le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika ne s'est toujours pas prononcé sur ces questions. Pour sa part, le FLN, première force politique du pays, a d'ores et déjà entamé une pré-campagne en faveur de la révision de la Constitution devant ouvrir la voie à l'abolition de la limitation des mandats présidentiels. Le FLN demande aussi, avec insistance au président de la République de se présenter pour un troisième mandat présidentiel. C'est d'ailleurs l'événement politique qui termine l'année 2007 et dessine l'image de 2008. Cette année, qui s'achève aujourd'hui, a été marquée par la tenue des élections législatives et locales. Le scrutin du 17 mai a instauré une mosaïque au sein de l'Assemblée populaire à en voir des partis avec 1 à 2 sièges, ce qui a nécessité d'ailleurs une réflexion sur la représentativité des partis. A ce titre des amendements ont été apportés à la loi organique électorale qui a définie les conditions de la participation aux rendez-vous électoraux. Par ailleurs, le taux de participation dans ces deux élections a été faible, même si celui des élections locales a été caractérisé par une légère hausse par rapport aux législatives du 17 mai, où il avait atteint un niveau historiquement bas, à 35% des inscrits. Le taux de participation a atteint, dans le double scrutin du 29 novembre, 43,96% des quelque 18 millions d'électeurs inscrits pour les APC et 43,26% pour les APW. Ce chiffre représente néanmoins une baisse de quelque 5% par rapport au scrutin de 2002, justifiée partiellement par les intempéries dans certaines régions. Néanmoins, il a révélé que près de 60% des Algériens n'ont pas voté. Le taux de participation était l'un des principaux enjeux de cette consultation, à laquelle 23 partis ont participé, en plus des candidats indépendants. Aucun mouvement politique n'avait appelé au boycottage du scrutin. Plus de 18 000 000 d'électeurs algériens ont été appelés à élire leurs représentants parmi 328 listes en lice, issus de 23 partis politiques, de coalitions de partis politiques et de candidats indépendants. En outre, ces résultats viennent confirmer la tendance en faveur de la diversification politique hissée le 17 mai dernier à l'Assemblée populaire nationale. Mais, à l'instar du FNA s'érigeant en troisième force politique avec 1 578 sièges aux APC et en 4e position pour les APW avec 14,3% de suffrages exprimés. Sur un autre volet, celui de la réconciliation nationale, et la lutte antiterroriste, la population algérienne a, encore une fois réaffirmé sa totale adhésion à ce choix déterminant. Une adhésion réitérée à chaque fois que les groupuscules terroristes, affaiblis par la lutte continue les éléments de l'ANP que leur mènent, ont tenté dans des actions désespérées de perpétrer des crimes odieux contre les Algériens. Face à ces crimes lâches et barbares, le peuple a confirmé son attachement au choix de la réconciliation nationale. Pour sa part, la communauté internationale a réaffirmé son total soutien à l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme. Un engagement renouvelé lors de la dernière visite du secrétaire général de l'ONU, M Ban Ki-moon à Alger.