Rendez-vous n Le projet qui sera soumis à l'approbation du peuple vise surtout à renforcer le régime présidentiel dans notre pays, selon le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. La rentrée politique sera placée, cette année, sous le signe de la préparation du référendum sur l'amendement de la Constitution qui aura lieu avant la fin de l'année en cours. Il s'agit là d'un rendez-vous politique d'une grande importance en ce sens qu'il peut chambouler complètement le système politique national. Il est vrai que seules les grandes lignes de cette révision sont connues pour l'instant, à savoir la définition des règles d'un régime politique «aux contours clairs» et la séparation des pouvoirs, comme l'a précisé le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans son discours du 4 juillet dernier au ministère de la Défense nationale, à l'occasion de la cérémonie de remise de grades aux officiers supérieurs de l'ANP. Néanmoins, il est d'ores et déjà acquis que le système présidentiel «sera renforcé», dixit le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, à la faveur de cet amendement qui portera, entre autres, sur le nombre de mandats présidentiels, limité par l'actuelle Constitution à deux dans son article 74. Il est aussi question de créer le poste de vice-président de la République et de mettre fin aux «interférences entre les prérogatives des institutions». Ce qu'il y a lieu de rappeler, c'est que le chef de l'Etat a toujours manifesté son opposition à certaines dispositions contenues dans la Constitution élaborée en 1996 «sous la pression de l'épreuve difficile que le pays avait traversée», a-t-il fait remarquer, toujours dans son discours du 4 juillet. Et d'ajouter : «Aujourd'hui, alors que l'Algérie a dépassé la situation de crise et de déséquilibre et qu'elle traverse une phase déterminante dans le processus de développement et de renforcement des structures d'un Etat de droit, il est indispensable, à notre sens, de soulever la question de l'amendement de la Constitution.» Dans une récente déclaration, Boudjerra Soltani, ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République, a indiqué que l'«on ne s'attend pas à une nouvelle Constitution, mais à des amendements de certains articles et à l'enrichissement d'un texte qui existe déjà». A priori, ce projet sera adopté sans problèmes majeurs, sachant que les partis les plus influents de la scène politique nationale ne manqueront pas d'y adhérer connaissant leur soutien indéfectible à la démarche du chef de l'Etat. De plus, tous les référendums, soumis jusque-là à l'approbation du peuple par Abdelaziz Bouteflika depuis son élection à la présidence de la République en 1999, ont été largement approuvés.