L'année 2008 commence sur les chapeaux de roue pour le MSP, et l'activité politique connaît un foisonnement ces derniers jours. Il est vrai que le conseil consultatif se réunira le 7 du mois en cours, avec comme ordre du jour la préparation du 4e congrès du parti, la révision de la Constitution et le soutien à la candidature du président Bouteflika à un troisième mandat présidentiel. Sur ces deux dernières questions, le MSP ne s'est toujours pas prononcé.Mercredi, le président du MSP, M. Aboudjerra Soltani, à l'issue du sommet de l'Alliance présidentielle (FLN-RND-MSP) qui s'est tenu au siège national du RND, n'a rien laissé filtrer sur ces deux questions, préférant s'en remettre aux instances politiques du parti. Soltani est plus que jamais attaché à la décision collégiale en conformité avec l'évolution interne de son parti, notamment au niveau de ses principales prises de position qui ont toujours transité par l'aval du conseil consultatif.Selon un membre du conseil consultatif, qui a préféré garder l'anonymat, la position de M. Aboudjerra Soltani, qui est celle d'une très grande majorité des membres de la direction nationale, est déjà acquise en ce qui concerne la révision de la Constitution et le troisième mandat pour le président Abdelaziz Bouteflika. Notre source se référant aux déclarations précédentes du président du MSP dit affirme que "la révision de la Constitution est du ressort du président de la République. Dans le cas de son annonce nous sommes partant à la seule condition que les quatre points sur lesquels le MSP insiste ne soient pas touchés par cet amendement". Ce responsable cite le caractère républicain de l'Etat, la religion de l'Etat, la langue officielle et le multipartisme. Il en reste néanmoins que la tenue de la réunion du conseil consultatif est caractérisée par une certaine tension provoquée par le jeu médiatique de certains opposants de Soltani au sein du parti, faisant transiter par différents canaux l'idée que le président du MSP serait sur la sellette et risquerait même la destitution. Des thèses d'autant plus fantaisistes que nos sources affirment que Soltani a su rallier non seulement les membres du conseil consultatif à sa cause, mais aussi la base militante et les cadres du parti. Le président du MSP bénéficie également du soutien des figures influentes du mouvement à l'image d'Abderrezak Mokri et Amar Ghoul. Il est vrai qu'Aboudjerra Soltani, au lendemain de la disparition de feu Mahfoudh Nahnah, a toujours persévéré dans cette voie. A la veille de la tenue des assises du MSP, Aboudjerra Soltani assure déjà un large consensus autour de lui pour être reconduit à la tête du parti. Soltani a également su faire évoluer son parti et pour preuve l'électorat du MSP est passé de 450 000 électeurs en 2002 à 950 000 électeurs lors des dernières locales. Le nombre d'élus locaux sous la bannière du MSP a doublé entre deux scrutins passant de 900 à 1800 élus. Le parti est également représenté dans 46 APW au lieu de 30 et en préside 3, alors qu'il n'en présidait aucune auparavant. Quant aux APC, le MSP en a acquis 105 au lieu des 30 acquises aux locales de 2002. La représentation du parti a également évolué au sein du Parlement, passant de 38 à 51 sièges à l'APN et de 4 à 11 sièges au Sénat. Un bilan qui contraste avec ceux de ses opposants. Il est vrai que même si ces derniers s'entêtent à faire du bruit et à jouer les trouble-fêtes, il en reste néanmoins que cette voie a du mal à percer au sein du parti. La base militante du parti n'arrive pas à effacer de son esprit le bref passage du meneur de l'opposition au sein du parti, Abdelmadjid Menasra, au ministère de l'Industrie, où il n'a laissé aucun effet notable, ni initié d'action qui pourrait faire date.