Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel a réaffirmé à Vienne, le soutien de l'Algérie aux efforts du Conseil présidentiel libyen pour la restauration de la sécurité et de la stabilité en Libye. M. Messahel a rappelé la position algérienne lors de la deuxième Conférence ministérielle sur la Libye, présidée conjointement par le Secrétaire d'Etat américain, John Kerry et le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, a précisé un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Il a, dans ce cadre, réaffirmé que l'Algérie soutient les "efforts de stabilisation et de recouvrement de la sécurité et de la stabilité en Libye entrepris par le Conseil présidentiel libyen". M. Messahel a également insisté sur "la nécessité pour la communauté internationale d'accompagner ces efforts pour faire face aux défis politiques, économiques et sécuritaires auxquels fait face ce pays". Le ministre a, à ce titre, rappelé que l'Algérie partage une frontière commune importante avec la Libye et indiqué sa "disponibilité à entreprendre une coopération visant au développement des zones frontalières, à l'instar de ce qu'elle fait avec la Tunisie et le Mali".Revenant sur sa récente visite à Tripoli, au cours de laquelle il a rencontré le Président et les membres du Conseil présidentiel, M. Messahel a indiqué avoir procédé à la réouverture de l'Ambassade d'Algérie à Tripoli. Tout en insistant sur la préservation de la souveraineté de la Libye, son intégrité territoriale et la cohésion de son peuple, il a exhorté la communauté internationale "à faire front commun face à l'expansion du terrorisme, du crime organisé et du trafic en tous genres qui bénéficient de l'absence et de la faiblesse des institutions étatiques". Faisant sien l'appel lancé par M. Faiz Serradj, président du Conseil présidentiel libyen présent à cette Conférence sur la Libye, le ministre a souligné "la disponibilité de l'Algérie à soutenir, dans le cadre de ses moyens, la concrétisation des mesures qu'il a proposées". Il est à rappeler que cette 2ème conférence, à laquelle a assisté M. Messahel, a regroupé outre le président du Conseil présidentiel libyen ainsi que M. Martin Kobler, Représentant spécial du Secrétaire Général de l'ONU pour la Libye, les ministres de plus d'une vingtaine de pays, les représentants de la Ligue des Etats arabes, de l'Union africaine et de l'Union européenne. Le Tchad, le Niger et le Soudan pays voisins de la Libye ont pris part pour la première fois à cette rencontre grâce aux efforts de l'Algérie.
Convergence de vues entre l'Algérie et les Etats-Unis Entre autres, dans une déclaration à la Radio nationale, M. Messahel a indiqué qu'"Il y a une convergence de vue entre les Présidents algérien et américain (Abdelaziz Bouteflika et Barack Obama) sur l'aide et le soutien à fournir au Conseil présidentiel comme seul représentant de la Libye", a-t-il précisé. L'entretien entre les deux responsables a eu lieu en marge de la deuxième conférence ministérielle sur la Libye, présidée conjointement par le Secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni. Estimant que le Conseil libyen a besoin de soutien, M. Messahel a fait savoir que "nous sommes tous d'accord sur le fait que toute partie qui œuvre à la stabilité de la Libye doit participer au dialogue". Pour sa part, Mme Patterson a indiqué que "le gouvernement algérien est prêt à jouer un rôle important dans la région, notamment par rapport à la formation des corps militaire et de police (en Libye)". Elle a ajouté que l'Algérie "a joué un rôle stratégique aussi bien en Libye qu'en Afrique et au Moyen-Orient". Mme Patterson a, en outre, précisé que l'Algérie demeure un "partenaire important" dans la région, mettant en avant son rôle dans la résolution de plusieurs crises et l'aide aux processus de paix.
Messahel à Rome depuis, hier Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères indique que M. Abdelkader Messahel, participera à la première conférence Italie-Afrique qui aura lieu à Rome (elle a débuté hier). Cette conférence, qui se tient à l'initiative de l'Italie, a pour objectif de "lancer un partenariat stratégique entre ce pays et le continent africain dans des secteurs d'intérêt commun pour les deux parties tels que le développement économique, à travers notamment le développement des infrastructures et de l'agriculture, la soutenabilité sociale et environnementale et de la migration", a-t-on de précisé de même source. "Les questions de paix et de sécurité, en mettant l'accent sur le maintien de la paix en Afrique", seront également au menu de cette rencontre. M. Messahel, qui participe à la conférence à l'invitation du ministre italien des Affaires étrangères, présentera, à cet égard, le point de vue de l'Algérie dans une intervention consacrée au "thème du maintien et de la consolidation de la paix et le renforcement des institutions en Afrique". Le continent africain a développé avec un nombre croissant de pays "des partenariats destinés à l'accompagner dans ses efforts de développement économique, d'insertion harmonieuse à l'économie mondiale et de paix et de sécurité", a relevé le ministère des Affaires étrangères.