" La loi va s'appliquer à tout le monde ", a indiqué le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, en direction des bénéficiaires de crédits dans le cadre des dispositifs de micro-entreprsies et qui n'ont pas remboursé à temps leurs créances. Cette annonce a été faite lors d'un point de presse tenu en compagnie du ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, à l'occasion de l'inauguration de la 6ème édition du Salon national de l'Emploi où était également présent, le ministre de la Culture, Azedine Mihoubi. D'ailleurs le ministre n'a pas hésité a qualifié cette catégorie de "malintentionnés", tout en relevant que "80 % des entreprises sont en train de rembourser. Ce qui est déjà un taux important. D'autre part, le ministre a, toutefois, précisé qu'il y a 10 à 15 % d'entreprises qui ont des difficultés à rembourser et qui sont accompagnées à nouveau par l'ANSEJ et la CNAC pour les aider à dépasser la phase difficile". Et à M. El Ghazi de bien rappeler que les jeunes bénéficiaires "étaient informés des clauses des contrats signés pour la création de leur micro-entreprises avec l'ANSEJ et les banques". Là, il est important de rappeler qu'au mois de septembre dernier, le directeur de l'ANSEJ (Agence Nationale de soutien à l'emploi des Jeunes) Mourad Zemali avait, dans un entretien au quotidien Echourouk que les bénéficiaires des crédits ANSEJ n'auront pas droit à une amnistie des dettes. "Ceux qui travaillent dur sont capables de rembourser 3 millions DA (300 millions de centimes) en seulement deux ans", avait alors indiqué M. Zemali. D'autre part le directeur de l'ANSEJ avait bien indiqué au mois de janvier dernier que l'argent remboursé sert aussi au financement des projets. Ainsi, l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) a financé, en 2015, pas moins de 4 000 projets à travers le pays à partir des fonds de remboursement auprès d'anciens bénéficiaires de ce dispositif, avait-il indiqué à Mascara. L'ANSEJ a lancé depuis des années l'opération de financement de nouveaux projets sur la base des fonds recouvrés auprès des anciens bénéficiaires dont 4 000 projets en 2015, a souligné M. Mourad Zemali dans un entretien accordé à la radio régionale de Mascara en marge de l'installation de la nouvelle directrice de l'antenne ANSEJ de la wilaya. La direction générale de ce dispositif poursuivra cette dynamique cette année en incitant à un remboursement anticipé des prêts ayant servi à la concrétisation de micro entreprises pour ne pas utiliser l'enveloppe de 55 milliards DA accordée par le Gouvernement à l'ANSEJ au titre de la Loi de finances de 2016, a-t-il indiqué. D'autre part, M. Zemali a tenu à rassurer les jeunes, désirant créer des micro-entreprises, du soutien permanent de l'Etat à ce dispositif, soulignant que le financement sera axé, cette année, sur quatre secteurs de développement créateurs d'emploi que sont l'agriculture, l'industrie, le bâtiment et travaux publics et les technologies de l'information et de la communication (TIC). Il a également affirmé que l'ANSEJ continuera à réduire la procédure d'accès au soutien de l'Etat pour la création des micro-entreprises, à alléger le dossier de documents et à recourir à l'électronique en collaboration avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Le Directeur général de l'ANSEJ a soutenu, d'autre part, que 90 % des projets financés par ce dispositif ont été couronnés de réussite, tout en rappelant que l'ANSEJ a contribué, depuis sa création il y a 17 ans, à la concrétisation de 335 000 micro entreprises dont 10 % seulement ont été dans l'incapacité de rembourser les dus aux banques nécessitant l'intervention du fonds de garantie des crédits. Il a expliqué que les banques déclarent une micro-entreprise en faillite lorsqu'elle ne peut pas rembourser trois échéances de suite et recourent au fonds de garantie des crédits suivant le contrat signé entre la banque, le bénéficiaire et le fonds. Dans ce cadre, le même responsable a affirmé qu'aucun jeune bénéficiaire du soutien de l'ANSEJ n'a été traduit en justice pour faillite, clarifiant que le contrat signé, une fois la micro-entreprise créée, permet la restitution de 70 % du crédit auprès du fonds et la valeur restante à travers la vente aux enchères des équipements et du matériel du projet. Enfin et dans ce même ordre d'idée, il est tout aussi utile de rappeler qu'au mois de décembre dernier, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité Sociale, Mohamed EL Ghazi, avait affirmé lors de sa visite de travail à Blida, la détermination de l'Etat à poursuivre le financement des programmes dédiés à l'emploi des jeunes, en dépit du recul des prix du pétrole. "L'Etat n'abandonnera pas les programmes d'emploi des jeunes (Ansej et Cnac)", a affirmé M. El Ghazi qui était accompagné du Secrétaire général de l'Union nationale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Said, rejetant ainsi toutes les rumeurs ayant circulé à ce sujet ces derniers temps. "Contrairement à ces rumeurs" il a été décidé, a-t-il assuré, du "renforcement de la politique de soutien à l'emploi des jeunes" afin d'offrir à ces derniers l'opportunité de contribuer à l'édification de l'économie nationale, et ce à travers la "création, en 2016, de près de 90 000 entreprises, dont 60 000 au titre du dispositif ANSEJ et 30 000 dans le cadre de celui de la CNAC".