En vue de potentiel que possède l'Algérie en énergie renouvelable, notamment le solaire, à savoir une grande partie de sa surface se situe dans une zone saharienne, soit cinq sixième de territoire algérien, mieux encore plusieurs investisseurs locaux et étrangers sont très motivés afin d'entamer des investissements dans ce genre d'énergie propre. A cet effet, l'Algérie amorce une dynamique d'énergie verte en lançant un programme ambitieux de développement des énergies renouvelables (EnR) et d'efficacité énergétique. Cette vision du gouvernement algérien s'appuie sur une stratégie axée sur la mise en valeur des ressources inépuisables comme le solaire et leur utilisation pour diversifier les sources d'énergie et préparer l'Algérie de demain. Grâce à la combinaison des initiatives et des intelligences, l'Algérie s'engage dans une nouvelle ère énergétique durable. Par ailleurs, Lors d'une Journée d'étude scientifique sur les mini centrales photovoltaïques "source d'énergie durable", organisée par l'Unité de recherche appliquée en énergie renouvelable (URAER) de Ghardaïa, les participants ont plaidé, pour la valorisation du potentiel solaire du pays et la préservation de l'environnement dans le cadre d'un développement durable et harmonieux. Lors de cette journée, de nombreux chercheurs ont mis en exergue le rôle de locomotive du développement que doit jouer la recherche scientifique dans l'essor économique et social du pays et ont sollicité les opérateurs économiques à s'impliquer dans la promotion des énergies renouvelables, notamment le solaire, pour préserver les équilibres environnementaux. Dans cette intention, le directeur général du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) a préconisé la sensibilisation et la promotion d'une culture des énergies renouvelables pour réduire la facture énergétique et préserver l'environnement. "Il faut trouver un moyen pour inciter les citoyens et les collectivités locales à s'orienter vers l'énergie solaire, notamment dans les établissements scolaires, l'éclairage public, les grands parcs et les périmètres agricoles", a expliqué Noureddine Yassa. L'Algérie s'est engagée dans la mise en œuvre d'une stratégie concernant l'énergie propre, mettant en avant les projets initiés par les chercheurs de son département et le rythme de réalisation de ces projets jugés "très satisfaisant", a-t-il relevé, appelant, dans ce contexte, les constructeurs à "favoriser le bio-climatique dans le bâtiment". Le programme consiste à installer une puissance d'origine renouvelable de près de 22 000 MW à l'horizon 2030 dont 12 000 MW seront dédiés à couvrir la demande nationale en électricité et 10 000 MW à l'exportation. L'exportation de l'électricité est toutefois conditionnée par l'existence d'une garantie d'achat à long terme, de partenaires fiables et de financements extérieurs. A la faveur de ce programme, les énergies renouvelables se placent au cœur des politiques énergétique et économique menées par l'Algérie: d'ici 2030, environ 40% de la production d'électricité destinée à la consommation nationale sera d'origine renouvelable. Dans ce cens M. Noureddine Yassa a affirmé que "Les Algériens maîtrisent le progrès des sciences et des techniques ainsi que l'innovation technologique dans le domaine des énergies renouvelable", a-t-il souligné, avant d'ajouter que l'Algérie "peut sérieusement envisager son autosuffisance énergétique avec la mise en place de panneaux solaires dans différents espaces, au Sud et au Nord, qui produiraient suffisamment d'électricité pour répondre à la demande énergétique domestique". Pour Djelloul Djaâfar, directeur de l'URAER, cette journée se veut un espace pour la sensibilisation des différentes composantes de la société et autres partenaires à s'orienter vers l'énergie propre (solaire, éolien, thermique…) pour réduire les dépenses en matière d'énergie et également favoriser l'émergence d'une industrie en matériel solaire, notamment les panneaux photovoltaïques. Les participants à cette journée d'étude ont plaidé pour l'encouragement financier et le soutien des prix du matériel servant à la production d'énergie renouvelable, afin d'inciter les citoyens à aller vers l'énergie solaire. Les panneaux solaires et autres batteries sont actuellement produits en Algérie ; il faut soutenir financièrement ce matériel pour le démocratiser et le rendre accessible à toutes les franges de la population. Des exposés portant sur l'utilité et les avantages de l'énergie renouvelable, notamment solaire, ont été animés par des chercheurs et universitaires algériens. A l'issue de cette journée qui visait également à mettre en relief le rôle des unités de recherche en énergie renouvelable, une mini-centrale photovoltaïque avec poursuite solaire, réalisée à 100 % par les chercheurs de l'URAER/CDER, a été inaugurée dans l'enceinte de l'unité de recherche de Ghardaïa. Cette petite centrale assure l'injection totale de l'énergie produite dans le réseau interne de l'URAER, de sorte à assurer l'exposition des panneaux solaires face au soleil afin d'augmenter leur rendement énergétique. Créée comme première Unité de recherche dans le sud algérien en 1999 et affiliée au (CDER), l'URAER de Ghardaïa, qui compte plus de 83 chercheurs et 75 agents de soutien, s'attelle à la maîtrise et au développement de nouvelles technologies, à l'innovation, à la recherche et à la formation dans le domaine des énergies renouvelables appliquées aux différents domaines socioéconomiques. L'Algérie s'engage avec détermination sur la voie des énergies renouvelables afin d'apporter des solutions globales et durables aux défis environnementaux et aux problématiques de préservation des ressources énergétiques d'origine fossile. Ce choix stratégique est motivé par l'immense potentiel en énergie solaire. Cette énergie constitue l'axe majeur du programme qui consacre au solaire thermique et au solaire photovoltaïque une part essentielle. Le solaire devrait atteindre d'ici 2030 plus de 37% de la production nationale d'électricité.